Venom : pourquoi c'est un total carnage en 10 raisons

Lino Cassinat | 10 avril 2023 - MAJ : 11/04/2023 08:59
Lino Cassinat | 10 avril 2023 - MAJ : 11/04/2023 08:59

Venom est un long moment d'agonie. Voici 10 raisons de ne pas le revoir.

Petit rappel des (mé)faits : Sony, bien en peine de licence à exploiter depuis que l'empereur Mickey lui a chouré son Spider-Man, a besoin d'une marque facile à exploiter. Qu'à cela ne tienne, il n'y a pas que Spider-Man dans Spider-Man, il y a aussi Venom, que tous les fans veulent revoir sur grand écran depuis la frustration Spider-Man 3. En 2018 sort donc Venom, film à peu près inregardable, mais qui a rapporté tout de même la bagatelle de 856 millions de dollars au box-office mondial (bon sang de bois).

Heureusement, les gardiens d'Ecran Large sont là pour sauver les lecteurs égarés qui voudraient jeter un nouvel oeil au film et rappeler que, oui, c'est horrible.

 

photo, Tom HardyOn ne peut pas regarder Julie (en 12 chapitres) à la place ?

 

RIRE OU PLEURER ?

Probablement le défaut le plus évident pour tout le monde, car il est à la racine de tous les autres ratages du film : le film n'a aucune cohérence. Et avant même de parler du scénario, on aimerait déjà aborder ce que voudrait être Venom, tonalité parlant. Quel est cet objet filmique qui essaye à la fois d'être un film d'action, un film d'horreur, un film tout public, un film violent, un film drôle, un film sérieux... tout cela en même temps ?

La vérité, on ne la connaît pas, mais on la déduit tous : personne n'a su trancher entre satisfaire les envies de violence et de noirceur des fans de Venom et le risque de faire peur au grand public et donc de perdre des spectateurs potentiels. Ce qui expliquerait d'ailleurs pourquoi ce Venom coche plus de cases de la comédie romantique que de n'importe quel autre genre - avec un gros sous-texte crypto-queer accidentellement amusant par moments.

En résulte un film totalement schizophrène, qui part dans tous les sens et donc, nécessairement, devient très vite complètement absurde. Le point de trépanation se situe à peu près au niveau de la beaucoup trop longue course poursuite à moto. Avant cela, le récit reste plutôt ancré dans le réel, la cohérence dans le ton est relativement assurée. Et puis soudain, la logique de comics passe directement à la cinquième vitesse et Venom mute brutalement en rodéo narratif à peine croyable de nullité et d'invraisemblance, comme si le film avait été écrit d'une traite à l'improviste par une classe de CM2. Non vraiment : il y a un homme de main qui dit "lancez les drones".

 

photo, Tom HardyT'as vu ma bécane ?

 

La plupart des évènements de Venom se produisent à cause de la simple nécessité de forcer le scénario à avancer, mais sans un instant se poser les bonnes questions narratives. Pourquoi la scientifique choisit de faire rentrer un journaliste discrédité dans un labo top secret au lieu de prendre elle-même les photos compromettantes ? Pourquoi le méchant se met-il à bombarder Eddie avec des drones explosifs sur la voie publique alors qu'il veut rester discret et ne veut pas tuer Eddie ?

La liste pourrait continuer indéfiniment, mais la conclusion à en tirer, c'est que personne ne tient vraiment la barre ici... et si personne ne pose de cadre et ne donne de définition claire au projet, tous les éléments qui le constituent sont libre de partir en sucette. À commencer par Tom Hardy.

 

photo VenomComme le disait Francis Caïbrel : ça va, pépère là, cool ?

 

TOM HARDY

Souvenez-vous : lorsque les premières photos de la star dans le rôle ont été montrées à la presse, la blague récurrente était de dire que les photos de Tom Hardy en Eddie Brock ressemblaient à des photos de... Tom Hardy. Puis le film est sorti, et là ce fut le vrai drame.

On pourra blâmer autant qu'on veut le réalisateur et le studio de n'avoir pas su tirer parti de son casting pourtant bien constitué, et on pourra admettre que cabotiner comme jamais est une tactique de survie bien connue des acteurs en milieu hostile, mais à la fin de Venom, nous vient cette triste question : est-ce que Tom Hardy en a encore quelque chose à faire ?

 

photo, Tom Hardy, Michelle WilliamsJe suis venu te dire que je m'en vais

 

Tom Hardy est un très bon acteur, mais personne ne pourrait dire cela sur la seule foi de sa performance ici. Entre un travail d'incarnation plus proche de l'imitation de l'américain moyen lambda que de la recherche psychologique habité et un investissement émotionnel proche de zéro, Tom Hardy, pourtant comédien habitué à la performance excentrique paraît ici bien absent. Du moins, tant qu'il n'est pas habité par le symbiote.

Mais si les extravagances reviennent alors, elles ont cette fois-ci un goût extrêmement douteux, comme si le comédien se contentait de craquer son slip et faire des grimaces en public pour divertir, comme dans cette séquence mongolo-rigolo de scanner à l'hôpital. Shia LaBeouf sort de ce corps.

On imagine bien que cela a dû lui faire tout drôle de signer pour un film noir adapté de comics et de se retrouver dans une comédie romantique (oui on maintient) avec gags humiliants et blagounettes comiques, un ton auquel il est beaucoup moins habitué et dans lequel on sait depuis Target qu'il n'excelle pas. Néanmoins, le voir se débattre avec son personnage à quelque chose d'attristant quand on sait la colonne de charisme qu'il peut être dans d'autres oeuvres. C'est toujours moins triste que de le voir se débattre avec des homards cela dit.

 

photo, Riz AhmedNon, mais vous faites quoi là ?

 

L'HUMOUR

Facile de tirer sur l'ambulance nous direz-vous, mais cette fameuse scène de l'aquarium cristallise vraiment tout. On est prêts à parier que 75% du public a ri nerveusement pour ne pas mourir de gêne, et que 24% a ri du film (et non pas grâce au film). Les 1% restants qui n'ont pas ri et ont juste soupiré sont eux juste morts à l'intérieur, bravo, vous êtes officiellement admissible à la rédaction d'Ecran Large.

Il en va à peu près de même pour l'intégralité des vannes du film - dont le principal personnage comique n'est d'ailleurs autre que Venom lui-même-, ce qui en dit long sur le degré de corruption du projet au fur et à mesure de son avancée.

 

photo, Tom Hardy, Michelle WilliamsUn film familial qui fait rire

 

Si pas une seule blague ne fait mouche, ce qui étonne particulièrement ici est l'ambiance générale de constant pétage de câble et les clins d'oeil forcés et ultra-appuyés au public. Qui a eu l'idée d'écrire cette scène où Eddie dévore un poulet en gros plan après s'être enfilé un paquet de chips dans le gosier ? Quel humour régressif anime la personne qui a eu l'idée de la scène d'interrogatoire entre Carlton Drake et Eddie Brock ? Qu'a pris l'énergumène qui a osé concevoir la scène de baiser entre symbiote et humain, et surtout, est-ce en vente libre à un prix raisonnable ?

Au mieux, rit-on simplement du degré abyssal de stupidité du film, ce qui n'est pas un motif de satisfaction honnêtement viable, quel que soit le degré de fascination pour le pire de chacun. Le coeur du problème - outre les blagues pitoyables -, c'est bien que le type d'humour sur lequel Venom s'appuie, très orienté sitcom (la vanne devant l'ascenseur) et slapstick (qui a dit comme dans Bienvenue à Zombieland ?), n'est absolument pas compatible avec l'univers et le personnage de Venom issu des comics.

Cela pourra en étonner certains, mais dans les comics, Venom / Eddie Brock peut être amusant, voire drôle, par sa cruauté démesurée en décalage total avec sa conviction de faire le bien, qui crée une ironie morbide rare et précieuse. Cela en fait un personnage imprévisible entre chaotique mauvais et chaotique neutre certes, mais dont les rouages internes sont autrement plus intéressants et ludiques que la caricature que le film en fait. Quitte à voir des blagues infantiles au caca, autant revoir 21 Jump Street ou Hot Shots ! 2.

 

photo"Comme une crotte dans le vent"...

 

LA VIOLENCE (ET PAR EXTENSION LE PG-13)

Dans la logique des éléments précédents, si l'humour a été artificiellement augmenté, c'est bien qu'il y avait un vide à combler. Et ce vide, c'est celui laissé par l'âme de l'univers de Venom, aspiré par la narine gauche d'un producteur au cours de ce que l'on imagine être la séance d'écriture de la scène avec les homards.

Évidemment, la question n'est pas de jouer les assoiffés de sang loin de là, mais simplement de se poser les bonnes questions. Et dans un univers comme celui de Venom, la question de la violence peut difficilement être abordée sans assumer un positionnement Rated R. C'est une scène qui aura fait couler beaucoup d'encre, probablement à raison. Toutefois, il apparaît effectivement impossible de construire une séquence autour de l'image iconique du symbiote arrachant la tête d'un malheureux avec les dents sans en montrer un minimum ou même de le suggérer en étant un tout petit peu créatif et exigeant (non ce ne sont pas de gros mots pour un blockbuster).

Comment croire à la menace et à la puissance d'un monstre si les corps de ses victimes disparaissent comme à la fin d'un combat dans Final Fantasy IX ? Venom essaye de toutes ses forces de rester inoffensif, et malheureusement cet effort se sent et paraît bien peu naturellement compatible avec ce que devrait être le film. Et ce n'est même pas qu'une question de censure, on rappellera par exemple qu'un certain The Dark Knight Rises pouvait aller assez loin et donner une effrayante pesanteur à Bane (exemple TOTALEMENT pris au hasard) tout en restant dans les clous.

 

Photo VenomIl a de grandes dents, mais il ne mord pas

 

LE MÉCHANT

On va vous demander d'être un peu honnête : est-ce que quelqu'un ici se souvient du nom du méchant et de son plan ? C'est bien normal nous non plus. Sachez donc qu'il s'agit du dénommé Carlton Drake, et que ce n'est pas la fusion du demi-frère du Prince de Bel-Air et du rappeur le plus connu du Canada, mais d'un milliardaire scientifique faussement philanthrope fasciné par la vie dans l'espace et dont les inventions se cassent toutes seules.

En gros, Elon Musk, mais indien, incarné par un Riz Ahmed visiblement en manque de consultant en sécurité puisque son complexe ultra-secret n'a pas de caméra de surveillance. À la fin, il devient l'hôte du symbiote Mayhem, qui n'est autre qu'un swap color gris-vert de Venom avec des lames.

 

photo, Riz AhmedNotez l'effort monstrueux de caractérisation : il a un col roulé

 

On ressasse cet argument sans cesse, mais on est encore obligé de le sortir - et c'est d'ailleurs un défaut classique du MCU - mais l'antagoniste est parfaitement oubliable tant il est générique au possible. Si générique que son plan n'est autre que de faire avancer l'humanité au stade supérieur au moyen d'expériences peu recommandables qui impliquent de tuer des sans-abris. D'ailleurs, on est à peu près certain que quasi-personne ne s'est rendu compte qu'en fait Carlton Drake est habité par le symbiote Agony et pas Mayhem.

Un symbiote qui, lui aussi, a un taux de menace entre une chenille dépressive et un bon gros Totoro, puisqu'il consiste à arriver à pied par la Chine jusqu'à San Francisco pendant six mois avant de se faire dégommer comme un malpropre en 5 minutes. Non vraiment, quel drame ce doit être d'avoir pour méfait principal sur son CV la création de League of Legends. Oui parce que, pardon, on s'est trompé dans notre blague, c'est le symbiote Riot en fait, pas Mayhem.

 

photoQuelqu'un a un briquet ?

 

LES EFFETS SPÉCIAUX

Puisqu'on parle du combat final, arrêtons-nous également sur un des plus gros défauts constitutifs du film, à savoir la qualité des effets spéciaux. Si l'on concède volontiers que Venom lui-même est assez bien animé et travaillé, il n'empêche que ses nombreuses apparitions manquent de spectacle et d'ampleur. La faute à quoi ? Des angles de caméra peu inspirés et le manque de détails dans le design. La première image de Venom dans le reflet de la voiture d'ailleurs est particulièrement décevante et insipide, même pas accompagnée d'un début de thème musical.

Mais les choses empirent sur les autres nombreux trucages, qui vont de l'inégal au franchement mauvais à commencer par les plans entièrement en numérique et les affrontements entre les deux symbiotes, qui tournent au Carnage, ou à la bouillie gluante, c'est selon. Il faut dire que c'est difficile à décrire tant le montage est précipité et les axes semblant choisis exprès pour en montrer le moins possible. D'ailleurs, à peu près toutes les scènes d'action avec Venom sont catastrophiques, tant tout est fait pour que rien ne soit visible.

 

photoNon vraiment, quelqu'un voit une différence ?

 

Les lumières sont éteintes la plupart du temps pour masquer la qualité moyenne des CGI - et aussi pour tempérer la violence du personnage -, et les chorégraphies ne sont jamais travaillées pour en mettre plein la rétine. Comme d'habitude avec les grosses productions hollywoodiennes précipitées, la post-production est sortie à peine cuite du four et le résultat n'est pas propre.

À l'arrivée, de la purée de symbiote projetée dans les yeux et aucune image marquante qui se dégage du lot, pas même un plan vaguement iconique pour donner du souffle. Juste des armes qui font pan-pan et la sempiternelle grosse bête qui mange la caméra.

 

photoOh oui bon sang, achève nous qu'on en finisse

 

EDDIE BROCK EST LE PIRE JOURNALISTE DU MONDE

Croyez-nous, on est journalistes. On parle d'un type qui vole des dossiers sur l'ordinateur de sa copine (déjà, pas cool) pour prouver que le milliardaire le plus aimé du moment est un vilain pas beau... avant d'aller lui demander directement dans le plus pur style Arnold Schwarzenegger dans Last Action Hero si, par hasard, il ne serait pas méchant (il fait beau, c'est l'été). Peut-être imaginait-il que Carlton Drake allait se mettre à tout confesser en direct devant la caméra, mais ô surprise, il n'obtient rien. Et il perd son boulot évidemment. Et puis sa copine. Quel Dieu du journalisme.

 

photo, Tom Hardy, Riz AhmedExcusez-moi, est-ce qu'il y a des trafiquants de drogue dans cette maison ?

 

Cela étant, difficile de lui en vouloir étant donné le niveau moyen de compétence de l'intégralité des autres personnages. On a déjà évoqué Carlton Drake, qui a trouvé le remède contre le cancer (rien que ça), mais n'a pas pensé à équiper son complexe ultra-secret de caméras de surveillance pour démasquer l'identité des intrus. Mais on pourrait aussi évoquer sa laborantine qui, pour le démasquer, mise tout sur... Eddie Brock, un journaliste grillé dans la profession, et ne possède même pas de caméra.

On pourrait aussi parler de la petite amie d'Eddie, dont le premier réflexe au moment d'apprendre l'existence de Venom est d'emmener Eddie à l'hôpital. Ou encore de Venom, qui ne proteste même pas à l'idée d'aller à l'hôpital pour être séparé de son hôte.

De là, deux hypothèses : soit Venom se passe dans un monde parallèle étrange où personne n'a le droit de faire son travail correctement, pas même les formes de vie extraterrestres biologiquement formées pour des prédateurs ultimes. Soit Venom a été produit dans notre réalité, mais dans un studio où personne n'avait le droit de faire son travail correctement.

 

photo She-VenomPar contre ils sont très forts pour déceler certains fantasmes sexuels dont on ignorait l'existence

 

D'AILLEURS, VENOM EST AUSSI LE PIRE ENVAHISSEUR DU MONDE

Rappelez-vous : dans le film, le but des symbiotes (et donc de Venom) est de retourner dans l'espace chercher leurs congénères à l'aide du vaisseau du vilain Elon Musk et les ramener sur Terre pour leur donner un habitat. Une motivation simple sur le papier, mais comme les autres personnages du film - et même, dirions-nous, le film en soi - les motivations du personnage-titre n'ont aucune consistance. La preuve ? Venom change d'avis en un claquement de doigts après avoir vu San Francisco du haut d'un immeuble et admiré la beauté du monde. Et aussi parce qu'il est le plus faible de son espèce et ne veut pas se faire victimiser par les autres.

Mais encore plus surprenant, plus tard encore dans le film, Venom admet, dans le plus pur style de la comédie romantique (oui oui oui) que c'est Eddie qui a fait changer Venom d'avis et l'a convaincu de rester sur Terre parmi les humains. Il aura donc fallu environ 24h et un panorama nocturne pollué du Golden Bridge pour qu'une machine à tuer soit désamorcée par la puissance des émotions et la gueule d'ange de Tom Hardy. Désormais, il arrêtera les braqueurs de grand-mère et les menacera de les transformer en "caca dans le vent" - hommage très étrange à Elton John. Impossible de savoir si le film se prend au sérieux ou a conscience de son humour.

 

photoMais embrassez-vous bon sang, qu'on rigole un peu

 

VENOM, JUSTE UN VILAIN GROS CHAT

Lors de la promo de Venom, l'un des slogans du film était "il y a trop de super-héros". Et c'est probablement le signe le plus évident de l'échec de Venom le film : à la fin du générique, il y a un super-héros de plus dans le paysage déjà plein à craquer dénoncé en promo. Eddie Brock n'est pas un anti-héros, encore moins un méchant : c'est un type lambda qui lutte contre lui-même, ou en tout cas contre un mal qui le ronge et le pousse à mal agir... mais cherche au fond à protéger. Protéger son hôte, son habitat, la planète Terre et les humains. Autant dire que le programme d'origine n'a pas du tout été respecté, remplacé par un autre, tout simplement désespérément classique de l'héroïsme.

Dehors donc le personnage qui s'abandonne à l'ivresse du pouvoir sans regret et adieu le parasite qui se nourrit des émotions négatives pour conduire son hôte à s'abandonner. D'ailleurs, dehors même toutes les émotions négatives, Venom n'assume même pas la part congrue de ténèbres propres au personnage. Que reste-t-il du concept de Venom dans cette transposition cynique et paresseuse, si ce n'est un comportement vaguement amoral tourné en dérision ?

Comme un grand félin devenu gros chat, Venom se retrouve domestiqué, littéralement : c'est un prédateur qui décide de rester dans le sillage de l'humanité pour mieux lutter contre ses autres prédateurs. Et comme pour un gros chat, on accepte ses comportements amoraux tant qu'ils sont drôles et mignons. Reste à savoir si c'était vraiment ce Venom-là qu'on voulait voir.

 

photo, Woody Harrelson... Mads McDonald ?

 

LA SCÈNE POST-GENERIQUE

Car oui, évidemment, il y en a une, et sitôt achevée la chanson sur Venom spécialement composée par Eminem (on aurait préféré celle de Little Simz pour le coup, mais bon), s'ouvre le plus grand moment d'embarras du film : Woody Harrelson qui tente sous nos yeux ébahis d'incarner l'improbable fusion entre Hannibal Lecter et Ronald McDonald pour nous donner envie d'aller voir la suite, en insistant très fort sur le mot "carnage" et en se retroussant les lèvres.

En espérant que dans le troisième film potentiel, ils fusionneront Guy Georges et Casimir et arrêteront d'essayer désespérément de mettre des cheveux à des acteurs chauves.

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commentaires
Ghost Leopard
16/12/2023 à 18:47

À ma grande surprise, l'ayant vu à la télévision et non en salle, je ne me suis pas ennuyé.
Déjà, le personnage en lui-même, dans les comics, n'a jamais été particulièrement fouillé, cohérent ou sophistiqué.
C'est du pur bricolage.
Michelinie et MacFarlane avaient pour objectif de rendre à Spider-Man son costume d'origine sans froisser les fans qui préféraient le costume noir, celui-ci étant populaire.
Du coup, ils ont créé un supervillain pour porter le dit costume noir à la place de Spidey. Pour se faire, ils ont recyclé l'extraterrestre à l'origine de ce costume.
Comme MacFarlane aime bien les monstres costauds avec une dentition impressionnante, il a rajouté des muscles et une mâchoire à mi-chemin entre un xénomorphe et un dinosaure.
Michelinie a trouvé que Venom (venin), ça sonnait bien.
Et voilà.
Venom est populaire parce que les enfants aiment les monstres et que le costume noir est cool. C'est tout.
On n'est pas en train de parler de Shakespeare, là.
Quand Sam Raimi, poussé par la production, a intégré ce personnage dans Spider-Man 3, il a fait ce qu'il a pu avec ce qu'il avait sous la main en terme de background. Si ça donne l'impression d'être bâclé, c'est tout bonnement parce que ça l'était déjà dans les comics.
Du coup, le truc, déjà, c'est de comprendre que Venom, c'est de la junkfood. C'est jouissif, ça procure un peu de sérotonine mais il faut laisser les neurones au repos.
Je trouve qu'ils ont très bien réussi la relation, loufoque, entre Eddie Brock et le symbiote.
En quelque sorte, cest comme si quelqu'un essayait d'imiter Frank Henenlotter mais en mainstream et avec un budget de blockbuster.
Comme le film a un bon rythme, ça passe bien.
À ne surtout pas prendre au sérieux et de préférence à regarder lors d'une soirée bière pizza.

motordu
11/04/2023 à 07:33

Je suis très bon public mais ce film est le seul que je suis allé voir au cinéma dont je suis ressorti de la salle en me disant que j'avais passé un très mauvais moment. Le triomphe que les gens lui ont réservé au box-office est incompréhensible.
En ce moment je revois les 3 premiers Pirates des Caraïbes, je ne comprends pas pourquoi ce niveau d'exigence et de qualité n'est pas devenu la norme dans les blockbusters à méga budget. Le public ne perdrait rien à se montrer plus sélectif.

Kynapse
10/04/2023 à 21:56

« Quel est cet objet filmique qui essaye à la fois d'être un film d'action, un film d'horreur, un film tout public, un film violent, un film drôle, un film sérieux... tout cela en même temps ?« 
Pour le coup, il y a des films qui réussissent à l’être… Comme The Suicide squad.

À vouloir sauver l'humanité tu as perdu la tienne
16/05/2022 à 20:33

Venom... L'antithèse du cinéma... A leur place j'aurais HONTE !!!

Noelsaan
16/05/2022 à 18:35

Pascal Praut, le Venom du PAF, sors de ce corps de cet anal-yste pathétique !
Plus ça va, plus ''Ecran Large'' devient de la bouse absolue.
Ils ont failli me faire détester le cinéma, cette bande de grosses bouses. La critique est plus que facile, mais l'art reste difficile.
Fuck ''ecran Large''!

nosgoth
16/05/2022 à 14:35

je suis assez d'accord avec cette analyse perso j'en viens presque a regrette que c'est pas été fait par Disney :/.

bipbip
16/05/2022 à 11:53

Le film est mauvais parce qu'il ne respecte pas le personnage. Eddie Brock est un arriviste, il n'est pas sympa, Ce n'est pas un anti-héros, c'est un méchant qui dans le BD en veut à Peter Parker d'où son association avec le symbiote qui en veut à Peter Parker de l'avoir rejeté, d'où l'antagonisme avec Spider-man, d'où la forme du costume...
Quand on ne respecte pas le matériel de base, on fait une bouse. Ce qui fait qu'aujourd'hui, introduire Spider-Man dans les films Venom est impossible, ça ferait 2 héros qui s'affrontent. et à la fin, ils finissent potes?

Imbt
08/04/2022 à 17:29

Tu dis n'importe quoi même quand tu parle de Spider-Man 3 mais ça ne m'étonne pas qu'un tipe comme toi n'apprécie pas ce chef-d'œuvre courez le voir

À et c'est RIOT PAS MAYHEM reregarde le film mais non j'oubliais tu oses dire que ce film est nul

Jp59
04/04/2022 à 23:35

Critique et analyse tellement pathétiques. Comment écrire de telles inepties.. écran large mais pas dans l esprit... Ces articles moralisateurs sur la cohérence et la realisation d un "comics" sont inutiles et reflètent la bêtise de l auteur soit disant certifié en tout !!! Hallucinant !!!

viande a vision
18/10/2021 à 16:05

On a jamais eu un Venom épique...La faute a spiderman 3 qui aurait dû faire un spiderman symbiotique contre le Green goblin et sand Man ...Un Eddy Brock qui aurait été agressé a la fin par la matière noire puis un retour dans un 4 ieme volet ( car sur un film Venom n'a pas été bien développé vu le spiderman du côté obscur ayant affaire a 2 méchants ) avec le caïd et black cat par exemple. Un délire ou Venom aurait bouffé le caïd en cours de film,une équipe spiderman black cat contre Venom ...Ça aurait fait une sorte de ''spider Man rises ''...

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