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Crocodiles, monstres et vampires : 10 pépites de l’horreur à découvrir en streaming sur Shadowz

Par La Rédaction
19 mars 2021
MAJ : 21 mai 2024
4 commentaires

Depuis plus d’un an, la plateforme Shadowz s’impose comme la destination idéale des amateurs de cinéma de genre. On a sélectionné quelques pépites.

Affiche officielle

Pour la moitié du prix d’un café froid servi à Paris dans un restaurant clandestin, c’est une collection vertigineuse de films d’horreur, d’aventures surnaturelles, de monstruosités et de curiosités qui vous attendent. Sur Shadowz, pour 4,99 € (et une période d’essai de 7 jours gratuits) découvrez vos meilleurs cauchemars, dont voici une sélection de 10 pépites indispensables et souvent inédites.

Alors que les grosses machines visent le tout public à tout prix, d’autres passionnés s’activent dans leur coin pour proposer une sélection autrement plus riche. C’est le cas de Shadowz, créée l’année dernière avec un seul but : s’imposer comme une alternative adressée aux amateurs de cinéma d’horreur, grâce à des classiques persona non grata sur les plateformes concurrentes et de nouvelles propositions aussi audacieuses que prometteuses, néanmoins soumises aux aléas de la distribution en France. Un catalogue généreux et passionnant, qu’on aime parcourir la bave aux lèvres.

On vous a donc sélectionné 10 de leurs pépites horrifiques, en piochant dans leurs exclusivités, mais également dans la sélection coréenne récemment mise à disposition.

 

photoDe la baston et des grosses bestioles

 

Night Shot

C’est quoi ? L’exclusivité française de la plateforme, dans laquelle on suit une intrépide jeune femme en pleine urbex (exploration urbaine). Malheureusement pour elle, le lieu n’aime pas les visiteurs.

Pourquoi il faut le voir ? Night Shot semble tout droit échappé des années 2000. C’est en effet un pur high-concept filmé en found-footage, comme il en pullulait après le succès de Paranormal Activity. Néanmoins, l’idée sur laquelle il repose est plus de l’ordre du tour de force technique et artistique que de l’opportunisme habituel. Il s’agit d’un vrai long plan-séquence tourné en temps réel, dans les coins et recoins d’un ancien hôpital au passé trouble…

Une déambulation qui prétend offrir une véritable expérience, au sens premier du terme. Le long-métrage assume de mettre principalement en valeur son décor, sa première source de flippe. Et ça ne serait pas possible sans un travail de chorégraphie assez ahurissant, capable de perdre le spectateur dans un dédale de bétons décrépi, au point de concevoir un effet d’enfermement fantastique à la seule force de la réalisation. Pour peu qu’on le regarde dans de bonnes conditions (dans une pièce plongée dans la pénombre et sans son téléphone à la main), il peut s’avérer authentiquement terrifiant, et ce malgré un budget qu’on devine dérisoire. N’est-ce pas la marque des meilleurs films d’épouvante ?

Pour le découvrir sur Shadowz

 

photo Nathalie CouturierNoir, y’a plus d’espoir

 

The Pool

C’est quoi ? L’histoire d’un mec qui s’endort dans une piscine avant qu’elle ne se vide. Il se retrouve (littéralement) au fond du trou, sans possibilité de remonter. Et comme si ce n’était pas suffisant, un crocodile s’invite à la fête.

Pourquoi il faut le voir ? Shadowz se démarque également en offrant une sortie à des productions rarement bienvenues dans nos contrées. Ainsi, quand nous découvriions The Pool en festival, dans une salle hilare, nous étions loin de nous douter que cette série B irrésistible allait un jour se retrouver sur une plateforme de SVoD. En général, une telle proposition, de nationalité thaïlandaise, oscillant délicieusement entre le premier et le second degré, a peu de chance de se frayer un chemin au pays du pinard et du snobisme.

Cette exclusivité vaut pourtant largement le coup d’oeil, pour peu que vous ne soyez pas trop réticents aux effets spéciaux approximatifs. Ne tombant jamais dans la parodie rigolarde ou un traitement trop sérieux, elle amoncèle suffisamment de péripéties, de phases de suspens et de pointes d’humour noir pour divertir en continu pendant ses 90 minutes, et faire relativiser quiconque prétend jouer de malchance. Lors de la prochaine allocution de Jean Castex, vous pourrez zapper sur Shadowz, en expliquant : « j’peux pas, j’ai piscine ! »

Retrouvez notre critique

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photo, Theeradej WongpuapanMême les crocos aiment le bon scotch

 

What Keeps You Alive

C’est quoi ? Une autre exclusivité, inédite chez nous depuis plusieurs années : le nouveau film réalisé par Colin Minihan, la moitié des Vicious Brothers. On y suit le parcours d’un couple, parti fêter ses un an de mariage dans un chalet isolé. Mais vu qu’on n’est pas sur France 3, ça va mal se passer.

Pourquoi il faut le voir ? What Keeps You Alive est un film conçu en couple. En effet, si l’essai est écrit et mis en scène par Minihan, la production, la musique et l’interprétation sont l’oeuvre de sa compagne Brittany Allen. Pourquoi le préciser ? Parce que c’est tout le sujet du long-métrage, lequel entend mettre en scène la violence d’une séparation amoureuse grâce à un scénario retors, retournant complètement les enjeux à l’occasion d’un twist dévastateur.

C’est à cette occasion que le récit se mue en un survival âpre, révélant les mécaniques psychologiques parfois violentes qui motivent la fin d’une relation. Se laissant aller à des audaces visuelles très bien pensées, les deux artistes composent en plus une oeuvre irréprochable techniquement, que ce soit au niveau de la musique, du montage ou du jeu des deux actrices, redoutables. Le résultat est aussi éprouvant qu’intelligent quand il sombre dans le symbolisme pur ou illustre avec une certaine poésie la maxime qui a inspiré son titre.

Retrouvez notre critique.

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photo, Brittany AllenAllez on court maintenant !

 

In Search of Darkness: A Journey Into Iconic ’80s Horror

C’est quoi ? Un documentaire exclusif parcourant une décennie de cinéma d’horreur américain, en compagnie de plusieurs grands noms du genre.

Pourquoi il faut le voir ? Sur le papier, traiter d’un sujet aussi gargantuesque que l’horreur US des années 1980 ressemble à une mission impossible. Mais plutôt que se payer Ethan Hunt, le réalisateur David A. Weiner mise sur une durée gigantesque et un panel d’intervenant plus prestigieux qu’un homard fourré à la truffe. John CarpenterStuart GordonJoe DanteTom HollandJeffrey CombsLarry CohenTom AtkinsDoug BradleyBarbara CramptonSean S. CunninghamKeith DavidKane HodderHeather LangenkampBrian YuznaDon ManciniLloyd Kaufman et bien d’autres se succèdent devant sa caméra, pour une orgie de nostalgie riche en anecdotes délirantes.

Le cinéaste assume l’ambition de son entreprise, et se rabat donc sur une structure en vignettes, détaillant une sélection – très pertinente – de longs-métrages représentatifs de la période à travers ceux qui l’ont façonnée. Empruntant beaucoup à l’organisation des magazines et autres fanzines, il propose également quelques rubriques, s’attardant un peu plus précisément sur un élément particulier, comme la mode de la 3D, la représentation féminine ou la musique.

Évidemment, le film se contente d’un survol de chaque oeuvre évoquée. Cependant, il vise moins la précision que le compte rendu, le panorama d’une ère, parcourue dans sa globalité. C’est une sorte de voyage très divertissant (et découpé en 4 parties, pour éviter l’indigestion), rendant hommage à la diversité et à la générosité de la décennie du caoutchouc sanglant. Cerise sur le gâteau : c’est également une bonne occasion de compléter sa liste de séries B à découvrir.

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photo, John CarpenterAvec le grand John Carpenter

 

The King of pigs 

C’est quoi ? Un entrepreneur en faillite massacre son épouse dans un accès de colère, avant de retrouver un ami qu’il n’a plus vu depuis la fin de leurs années de collège. Chacun cache à l’autre la réalité de sa situation, et se plonge dans les souvenirs de leur adolescence partagée.

Pourquoi il faut le voir ? Le premier long-métrage de Han Sang-ho est un véritable coup de boule, asséné sans crier gare. Si le réalisateur s’est depuis tourné vers le cinéma « traditionnel », avec Dernier train pour Busan et Peninsula, ce n’est pas grâce à la mise en scène live qu’il s’est taillé une solide réputation de cinéaste culte. Il faut dire qu’il n’y est pas allé avec le dos de la cuillère. Sur le papier, la dénonciation de la violence sociale inhérente à la société coréenne n’a rien de très franchement original. C’est méconnaître le projet et sa portée.

 

photoUn peu plus risqué que les billes

 

Plus que la dénonciation attendue d’un capitalisme asservissant les corps, le métrage adresse avec quelle facilité de jeunes gens s’accommodent de la situation pour laisser libre cours à leur cruauté, leur violence, ou leurs fantasmes de domination. Une cascade d’horreur et de violence qui transformera leur adolescence en une spirale de cauchemar invivable, et qui renvoie avec finesse le spectateur à ses propres zones d’ombre. Un sujet fort, porté avec une incandescence rare, grâce à une direction artistique qui tient toujours le grand écart entre chronique sociale et fable fantastique.

Et pour représenter ses humains tantôt soumis comme des chiens, tantôt avides comme des porcs, le réalisateur utilise avec intelligence les limites évidentes de son budget, et en use pour proposer une animation plus heurtée, brute, organique que les standards contemporains les plus répandus. De même, il joue avec beaucoup d’intelligence des aplats de couleurs et de la déformation de l’image, comme s’il variait sans cesse d’objectifs. Le résultat est un condensé de liberté créative, comme seule l’animation peut le permettre.

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photoUne vraie claque

 

Thirst, ceci est mon sang… – Director’s cut

C’est quoi ? L’histoire d’un prêtre devenu vampire malgré lui, et succombe aux diverses tentations, notamment celle de la chair.

Pourquoi il faut le voir ? C’est l’un des films les plus décriés et même oubliés de Park Chan-wook, sorti après le phénomène Old Boy, Lady Vengeance et Je suis un cyborg, et avant son exportation aux États-Unis avec Stoker. C’est pourtant un morceau délicieux de sa filmographie, qui mérite d’être réévalué tant le cinéaste coréen imprime un érotisme et une étrangeté sur le mythe du vampire.

C’est beau, c’est triste, c’est mélancolique, et même drôle parfois. C’est une vision à la fois familière et profondément déstabilisante des monstres, avec un décor et un point de vue qui étonne régulièrement. Entre conte morbide, romance érotique et pastiche décalé, Thirst se pose comme une œuvre riche.

C’est d’autant plus alléchant que Thirst est disponible en director’s cut, avec 14 minutes supplémentaires – pas mal de scènes rallongées et un personnage bonus pour nourrir l’intrigue. Park Chan-wook n’a pas caché qu’il préférait incontestablement cette version longue, et c’est donc l’occasion de (re)donner une chance à ces dents longues venues de Corée du Sud.

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photo, Song Kang-ho, Ok-bin KimPardonnez-moi mon père

 

J’ai rencontré le diable 

C’est quoi ? La traque démente et ultra-violente d’un policier en rupture de ban pour châtier le tueur en série qui a détruit son existence.

Pourquoi il faut le voir ? Kim Jee-woon compte parmi les réalisateurs coréens les plus frénétiquement inventifs. Toujours à mi-chemin entre l’énergie cartoonesque de son Le Bon, la Brute et le Cinglé et la cruauté amorale de 2 sœurs, il a proposé plusieurs oeuvres fortes, et c’est sans doute sa plus remuante qui est actuellement sur la plateforme Shadowz. C’est bien simple, sous couvert de nous offrir un thriller survitaminé, le cinéaste est parvenu à nous entraîner dans un piège bien plus complexe qu’attendu.

Cette vengeance menée à 600km/h se révèle finalement plus retorse qu’attendue, alors que son programme, le questionnement de la notion même de vengeance, embarque tous ses personnages dans un raz-de-marée inarrêtable. D’autant plus que le film se paie le luxe de balancer une idée à  la minute, renouvelant sans cesse ses enjeux et la patine visuelle de son intrigue. Il faut dire que la confrontation entre Choi Min-Shik et Byung-hun Lee a de quoi inspirer, tant le duel entre ces deux immenses comédiens aux physicalités opposés engendre de tension et de surprise.

Ne reculant ni devant les confrontations psychologiques ni devant des trouvailles gorasses aussi créatives que salissantes, le film fait passer l’essentiel de la production de torture porn pour autant de comédies enfantines.

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photoEt bah ça, c’est de la manucure

 

La Planète sauvage

C’est quoi ? Sur la planète Ygam, les géants utilisent de minuscules êtes humains comme animaux domestiques et jouets, qu’ils appellent Oms. L’un d’eux réussit un jour à s’échapper, et découvre d’autres survivants dans ce monde étrange et cauchemardesque.

Pourquoi il faut le voir ? Rien au monde ne ressemble de près ou de loin à cet objet non identifié, susceptible de nourrir rêves et cauchemars durant quelques années. La Planète sauvage est une pépite noire, qui regorge d’images folles, étourdissantes, visuellement incroyables et profondément perturbantes. De la première scène, terrible, jusqu’à la conclusion hallucinée, c’est un cruel voyage au-delà du réel. Néanmoins, il y a un ancrage évident dans les questions bien réelles de l’écologie, du respect de la nature, de l’esclavage, et des dérives des civilisations dîtes supérieures.

Librement adapté du roman de Stefan Wul (pseudonyme de Pierre Pairault), La Planète sauvage est sorti de l’imaginaire de René Laloux (réalisateur et co-scénariste) et Roland Topor (co-scénariste et dessinateur). C’est en plus un bijou de l’animation, avec la technique du papier découpé sur des dessins au crayon.

Coproduit avec Tchécoslovaquie, dans les studios du célèbre Jiří Trnka à Prague, le film a été célébré au Festival de Cannes, avec un Prix du jury en 1973, et avait eu droit à une restauration avec l’aide du CNC en 2016. Un film culte et unique en son genre, mais réservé aux esprits avertis, à moins de vouloir faire un test pour voir les dégâts sur la psychée des mômes entre deux Pixar.

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photoImaginez ça avec vos gentils chats vener

 

Six femmes pour l’assassin 

C’est quoi ? Une série de meurtres met un sacré bazar dans une maison de couture italienne, installée dans un château.

Pourquoi il faut le voir ? Longtemps méprisé, cantonné au domaine du genre, de la série B, puis du giallo, le cinéma de Mario Bava est un des plus riches, inspirants et plastiquement créatifs de tout le XXe siècle, qui s’avéra fondamental pour toute une génération de créateurs. Ancien chef opérateur travaillant la tessiture de ses images et ses couleurs comme personne, l’auteur composa un corpus halluciné, où se croisent pêle-mêle délire de SF (La Planète des vampires), James Bond pulps (Danger: Diabolik !) et horreur gothique (Le Masque du démon). Ici, c’est le giallo qui servira d’électrochoc à Dario Argento, que bâtit le maître.

Et avec son intrigue tordue, son opéra de teintes et le maniérisme charnel de sa violence, il ne propose rien de moins qu’un véritable happening meurtrier. S’il retravaillera ce motif au début des années 70 dans La baie sanglante, Bava signe sans doute ici un de ses chefs-d’œuvre imités des centaines de fois, notamment par le cinéma américain, mais dont on a bien du mal à voir qui, aujourd’hui, pourrait dupliquer la puissance visuelle, la jubilation évocatrice. Avec génie, Six Femmes pour l’assassin découpe une réponse délirante et latine aux frissons british d’Alfred Hitchcock.

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photoDaltoniens s’abstenir

 

Bone Tomahawk

C’est quoi ? Un western se déroulant en 1850. Quand des Indiens bien vénères capturent quelques habitants de la ville de Bright Hope, le shérif et ses hommes vont à leur rescousse, sans savoir que l’enfer les attend.

Pourquoi il faut le voir ? Connaissez-vous S. Craig Zahler ? Le réalisateur et scénariste a peu de trophées sur son mur, mais quels trophées ! Avant le génial Traîné sur le bitume et après le très original The Incident, il s’était mis au western avec Bone Tomahawk, embarquant Kurt RussellPatrick Wilson et Richard Jenkins, excusez du peu. Difficile d’exposer en quoi le film appartient au fantastique, puisque son adroit mélange des genres se concrétise dans son dernier acte, d’une brutalité rarement vue sur petit ou grand écran.

D’une durée de plus de deux heures, la proposition se réapproprie à la sauce slow burner sans pitié les codes surannés de ses modèles. Zahler s’empare de l’aridité propre au western pour mettre en scène une longue épopée très éprouvante, culminant dans un cauchemar repoussant au propre comme au figuré les limites du genre humain. La descente aux enfers se déconstruit avec une langueur aussi sublime que rare dans la production actuelle, pour finalement imprimer lentement mais sûrement la rétine à la pellicule indélébile. On en sort épuisés, impressionnés et avec plein de doutes sur les frontières de nos humanités respectives.

Pour le découvrir sur Shadowz

 

Photo Kurt RussellKurt Russell impérial dans ce grand western horrifique

 

bonus : plus c’est court, plus c’est lourd

La diversité s’applique aussi aux formats courts. Injustement méprisés, les courts-métrages ne disposent pas d’une grande visibilité sur les plateformes en France, problème auquel Shadowz entend bien remédier. Le service propose 84 petits films à grignoter entre deux gros morceaux. De la micro-production d’animation de moins de 5 minutes à la grosse flippe d’une demi-heure, il y en a pour tous les goûts. On vous en a sélectionné trois, qui rendent compte de la richesse de cette sélection.

Le format court est souvent l’occasion pour les artistes de l’animation de laisser libre cours à leur créativité. La preuve avec une grosse partie de la section dédiée ici, dont un des représentants est sans doute Animals. Cette expérimentation misanthrope au style graphique absurde fait du dérapage artistique son crédo, jusqu’à faire exploser sa propre esthétique dans un festival de bestialité. Qu’attendre de plus d’un film qui nous propose de profiter de ses outrages, et ce dès le carton d’introduction ?

 

photoMétro, boulot, dingo

 

Toujours très court, mais diablement efficace, le Graines réalisé par Dan Bronchinson accomplit un exploit que seuls les courts-métrages d’horreur peuvent prétendre effleurer : faire frissonner en moins de 10 minutes. Pour ce faire, il s’appuie sur un décor simple, mais évocateur, une épuration des enjeux et un montage alterné régulièrement déstructuré. De telles contraintes de durée démultiplient le poids de la technique, ici omniprésente. D’où une sensation de micro-trip horrifique, assumant de fabriquer une mythologie éphémère, mais marquante.

Enfin, les fans de Grave pourront y trouver un des premiers essais de sa réalisatrice Julia Ducournau avec Junior. Très similaire à son premier long- métrage dans son appréhension de la body-horror, il met déjà en scène une très jeune Garance Marillier et représente aussi les tourments de l’adolescence (le tout début de l’adolescence dans ce cas) grâce à l’imagerie horrifique. La métaphore est moins subtile, mais toujours pertinente. De plus, son statut de prototype passionne, pour peu qu’on s’intéresse à la trajectoire d’une idée dans une filmographie. Une curiosité bien cinéphile.

Ceci est un article publié dans le cadre d’un partenariat. Mais c’est quoi un partenariat Ecran Large ?

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Mkm

Cool de voir qu’ici les commentaires sont nettement plus positifs que ceux sur FB pour le même article !
Très bonne plateforme que celle de Shadowz, encore qqs problemes ici & là, mais je continuerai mon abonnement
ca me motive à voir certains films auxquels je n’aurai pas forcement donné leur chance. dont la baie sanglante que je compte voir sous peu ! merci pour l’article

Old

Bone Tomahawk… pas exempt de defaults mais très bon souvenir !

Zarbiland

Admirable plateforme, 6 mois que je suis abonné que du régal. Les grosses plateformes peuvent prendre des notes sur une stratégie éditoriale de qualité. Pas de remplissage mais vraiment une selection ultra quali.
Je recommande à tout le monde, c’est dispo via Amazon ou encore Orange si vous voulez le voir sur une TV comme moi.

Boobs

Extra ce service, je me régale !
Je le conseille vraiment à tous les fans de genre