FUCK DA POLICE
Clairement, on n’avait pas grande confiance dans les capacités de F. Gary Gray à mettre en scène un biopic aussi important et chargé symboliquement, auquel l’actualité américaine et les émeutes de Fergusson ont conféré une sacrée pertinence. Et pourtant le réalisateur de Que Justice soit faite ou Un Homme à part livre probablement ici son meilleur travail. S’il se contente souvent de faire le job, s’appuyant plus sur la photographie discrètement stylisée Matthew Libatique que son découpage, Gray parvient ici et là à se transcender.
Ce sont les séquences de concert qui forment ainsi le cœur du film, et nous laissent littéralement scotchés à notre siège. Nerveuses et bouillonnantes, elles sont le cœur du récit et nous permettent de toucher du doigt la force qui se dégageait alors d’un courant musical en devenir. Pour faire simple, elles balaient tout ce qui a été préalablement filmé en termes de fiction sur le mouvement hip hop.
ICE CUBE & CIE
Autre réussite de Straight Outta Compton : la performance du fils d’Ice Cube, O’Shea Jackson Jr. qui interprète ici son propre père, avec un mimétisme et une acuité souvent sidérants. Sa prestation a de quoi bouleverser et offre au film une authenticité bienvenue. On n’est d’ailleurs pas loin de penser que c’est lui et ce lien familial, invisible et pourtant palpable, qui font de l’ensemble une réussite.
Car le biopic est en revanche beaucoup plus léger ou convenu dans sa manière d’aborder les relations entre les membres du groupe, d’une timidité trop hagiographique quand il est question d’adresser le machisme et la violence des personnages. Un manque d’audace peu étonnant, N.W.A et ses ayant droits étant étroitement liés à la fabrication, mais qui interdit au film de devenir plus qu’une belle surprise.
Va (encore ?) y avoir de la caillera dans les salles…
Bon film. Il est vrai qu’O’Shea Jackson Jr assure dans le rôle de son père.
En revanche, celui qui joue Dre est trop lisse, trop 1er de la classe.
C’est rythmé, les 2h27 passent eazy / izi.
Quelques reproches. On ne voit pas le court parcours de N.W.A. sans Ice Cube. Tout comme la carrière solo d’Eazy-E est complètement squeezée. Le film met en valeur les « 3 leaders » pour se perdre à la fin dans un hommage à Eazy-E. Une façon de se faire pardonner de ne pas avoir pris l’un des fils d’Eazy ?
Côté musique, ils ont tourné avec les mêmes titres F**k The Police, Dopeman… Regrettable.
Le titre Straight Outta Compton est un morceau puissant. 100 Miles and Runnin’ (de la partie du groupe sans Ice Cube) est une tuerie. Des classiques oubliés, limite impardonnable.
Bah… il sera distribué en VO et VF, comme tous les films en France, sauf preuve du contraire.
Tout dépend d’où se situe ton ciné.
le film va t-il etre diffuse en VO, car bien que les passages chantés restent bien sur en vo pour la vf, les doublages francais pour les films street sont souvent catastrophiques dus aux expressions intraduisibles en vf cf boyz in the hoof, menace to society et j’en passe.
Un risque de grosse daube non? Encore qu’à cette époque le rap était encore plus ou moins écoutable… Et puis voir les ancêtres des racailles a quelque chose de nostalgique… Pourquoi pas…
Il n’est pas disponible en téléchargement, c’est juste une version CAM(filmé dans une salle de cinéma) dégueulasse. Au contraire Universal va diffuser le film un mois à peine après sa sortie US et son passage à Deauville avec un nombre de copies assez important quand on sait que NWA n’est pas aussi populaire en France qu’au États-Unis.
Accuser les distrib de te faire télécharger ? Nice.
Infantilisons un peu plus encore le public, très bonne idée
D’où les distributeurs sont responsables de l’irresponsabilité de quelques voleurs ?
dispo sur le net depuis un bail, encore bravo les distributeurs