En adoptant les codes du First Person Shooter et en renouvelant la mythologie zombie à coup d’exorcisme délirant, [REC] et [REC 2] avaient apposé leur marque avec brio, au terme d’un diptyque enragé. Après la parenthèse délirante et un peu vaine du troisième épisode, on espérait enfin voir l’infection se propager, et le récit gagner en ampleur. Malheureusement, le film nous enferme très rapidement dans les coursives d’un bateau infesté de militaires, cobayes et autres savants fous.
Un décor qui pourrait se révéler intéressant, s’il n’était pas l’occasion de multiplier les invraisemblances de haut vol (en Espagne, on peut mettre des potentiels infectés en quarantaine, mais les faire manger dans le même plat eux à la cantine…) et d’abandonner totalement ses personnages. L’héroïne du premier opus est réduite à peau de chagrin, transformée en vulgaire survivante énervée, tandis qu’une palanquée de stéréotypes indigents s’agitent autour d’elle.
Rapidement, le spectateur comprend que c’est du côté de l’horreur pure, tendance bis poisseux, qu’il pourra peut-être se rassasier. Ou pas. La violence timorée ne serait pas totalement rédhibitoire si Jaume Balaguero s’efforçait de renouveler un peu les situations que traversent les personnages. Mais ces derniers se contentent de courir en accéléré, d’échanger quelques tirs avec des zombies qu’un montage syncopé doublé d’un mixage tonitruant peinent à rendre menaçants.
Ne reste plus au réalisateur que la carte un peu pathétique de la référence, et les divers rebondissements de rendre vainement hommage à Braindead, de l’attaque d’un singe numérique à l’usage trop timide d’un moteur de hors bord. [REC 4] n’est pas tant un spectaculaire ratage qu’un renoncement total à l’exigence et à la créativité qui présidèrent jusqu’à présent à la saga. On ignore encore comment le métrage est passé lors de sa production du projet délirant qui nous faisait saliver à ce film d’exploitation paresseux, mais il y a là un triste mystère qu’il conviendra d’éclaircir.
Une honte Mais il s’est passé quoi?
sinon film à chier je trouve pâle (très pale) copie de 28 jours + tard qui, lui, était une vraie merveille dans le genre (et précurseur/pionnier de ce genre d’ailleurs)
pourtant évident l’histoire de la nourriture! si on met des gens en 40taine c pas pour ensuite bouffer avec eux ! 40taine = absolument aucun contact d’aucune sorte (ni même de respirer le même air)
Hello,
J’ai beaucoup aimé ce film, un bon film d’action-horreur qui tient en haleine.
Je n’ai pas relevé les incohérence dont parle l’article (je comprends pas ce qu’il veut dire avec son exemple de la nourriture infectée, rien d’incohérent là-dedans). Au contraire, on nous prend pas pour des cons, contrairement à la plupart des films du genre.
J’ai bien aimé le jeu des acteurs également parce qu’il est crédible => en même temps, dans un film comme ça, le jeu se réduit à vouloir survivre.
Je n’ai pas apprécié la mise en scène vraiment trop brouillonne, trop de flou pendant les scènes d’action.
Enfin, j’aurai aimé en savoir plus sur ce bon gros vers à l’origine de ce bordel.
G.
Pas possible !!! Pourquoi ils ont pas continués après le 2 dans la ville !!! C’est du n’importe quoi pffff.
La photo est bâclée, les SFX tout juste acceptables. Quant à l’âme de la saga, elle est tout simplement détruite. Je suis franchement déçu. Je m’attendais à une grandiose explosion, je n’ai vu qu’un pétard mouillé. Quel gâchis !
@sylvinception Surtout un manque de moyens.
Le film est une série B zombiesque honnête à mon gout. Reste que comme chapitre final il n’apporte rien, pas plus d’explication et une fin ouverte, c’est en cela qu’il déçoit le plus.
Rien que le fait de situer l’action sur un cargo dénote un sérieux manque de couilles…