Critique : Dehors, c'est l'été

PROF | 29 août 2013
PROF | 29 août 2013

Après une vague histoire de cocufiage qui met en péril son équilibre, une famille allemande - papa, maman et trois enfants - décide de tout effacer pour mieux repartir de zéro. Ce sera dans le grand pavillon d'un quartier résidentiel, en Suisse. Il s'agit d'y recréer paix, bonheur, épanouissement. Hélas, le rebond espéré se décline rapidement en soupçons, tension, et déprime généralisée. Plutôt qu'assister impuissante au naufrage, Wanda, l'aînée, quatorze ans, choisit de s'aérer l'esprit au dehors. Alors, la réalisatrice Frederike Jehn d'aligner péniblement les clichés déjà vus mille et une fois sur la difficile intégration en communauté et l'éveil au sentiment amoureux, au désir et au sexe, ce qu’elle illustre sans malice aucune, il faut le souligner, par la quasi-inexistence de notre jouvencelle au beau milieu d’acolytes top canon, ou encore par le harcèlement grossier par deux niquedouilles qui ne songent qu'à la culbuter.

En dépit de ce lot de maladresses, auquel il convient d’ajouter une poignée de séquences de rêve/cauchemar ésotériques dont le décalage ne sert guère l’ébranlement du personnage de Wanda, le film réussit pourtant miraculeusement à dire avec une émotion où la discrétion vaut la sincérité l'adieu à l'enfance et la solitude de l'âge adolescent alors que, simultanément, la personnalité adulte se construit de désillusion en expérience. Tout le mérite en revient exclusivement à la comédienne Maria Dragus, dont la beauté froide et le regard perdu communiquent naturellement douleur et nostalgie...

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