Critique : Metro Manila

Sandy Gillet | 17 juillet 2013
Sandy Gillet | 17 juillet 2013

Si le nom de Sean Ellis ne vous dit rien et que Cashback non plus, à la limite tant mieux car avec Metro Manila on est à mille lieux de ce premier pas filmique qui n'avait pour lui qu'une très belle affiche aguicheuse, une mise en scène idoine et une histoire dont on serait bien embêté aujourd'hui d'en recracher le pitch. On laissera aussi poliment tomber l'évocation de The broken qui avait laissé sur le bas côté les quelques qualités entrevues sur Cashback pour n'en garder que les scories. Pour autant, ce troisième long ne laisse pas complètement tomber la belle image adoubée par instant d'une réalisation à la vacuité clinquante. Comme des bouffées d'un passé dont Ellis avait du mal à complètement se défaire.

Mais la grosse différence réside en fait dans une histoire à mi-chemin entre Le convoyeur et Training Day, le tout se déroulant dans la ville champignon de Manille gangrénée par la corruption et l'ultra-violence. Pas de dénonciation en règle ici, et encore moins de film brûlot sur une société à la dérive. Non. Juste la volonté d'abuser d'un contexte social et d'une géographie « exotique » pour distiller un thriller efficace respectant tous les codes du genre jusqu'au twist de fin que l'on voit certes venir mais dont on ne devine aucunement la teneur. C'est efficace, pas mal roublard et au final passablement réussi. À ce rythme là, Ellis ne devrait plus trop rester un anonyme du grand public bien longtemps.

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