Critique : Hôtel Woodstock

Par Stéphane Argentin
16 mai 2009
MAJ : 11 octobre 2018
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Suite au (semi) ratage de l'adaptation de Hulk, Ang Lee s'est détourné des blockbusters pour se pencher sur des sujets plus intimistes, sulfureux et polémiques. Après les cowboys gays de Brokeback Moutain et les résistantes séductrices de Lust, caution, le réalisateur taïwanais s'attaque cette fois à rien moins qu'au monument socioculturel par excellence, en l'occurrence le mythique Woodstock.

Loin de se borner à un simple revival, Taking Woodstock se pose en véritable ode à la liberté sous toutes ses formes pour mieux mettre en exergue plusieurs thématiques toujours d'actualité 40 ans après cette manifestation sans précédent dans les annales. La moindre des qualités du film est toutefois de ne pas s'appesantir sur les plus épineux, tel que la guerre du Vietnam (d'Irak), mais de se focaliser sur cette vision édénique (sexe, drogue et rock'n roll) à la limite de l'utopisme social inhérent au courant peace & love de l'époque (tout est beau, coloré et gratis). Une approche qui confère au film tout son potentiel comique, véritable moteur du récit.

Et si la dernière partie (le concert en lui-même) louvoie au gré des trips sous différentes substances illicites ingurgitées par les protagonistes, la préparation de l'évènement où Ang Lee abuse quelque peu du split-screen nous convie à un comeback musical aussi plaisant que le très réussi Good morning England par l'entremise d'une B.O. fournie. Les sixties seraient-elles en passe de faire un retour en force ?

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