Critique : Outlander

Flavien Bellevue | 31 mars 2009
Flavien Bellevue | 31 mars 2009

Le mythe de Beowulf continue de fasciner les réalisateurs anglo-saxons de cinéma de genre pour le meilleur et pour le pire. Dix ans après l'interprétation de Christophe Lambert et suite à l'aventure Imax 3D de Robert Zemeckis, vient une variation « réaliste » du célèbre poème épique par le jeune cinéaste Howard McCain, également scénariste, entre autres, d'Underworld 3 et du futur Conan. Avec un goût pour l'héroïque fantaisie et le fantastique, McCain confronte les mythes nordiques aux films de science fiction par l'arrivé d'un humanoïde extra-terrestre aux temps des vikings et qui amène, malgré lui, une créature hostile bioluminescente qui ravagera tout sur son passage. L'existence de la créature expliquée, il est temps d'embarquer dans l'aventure Outlander...

 

D'emblée, la première séquence du film où Kainan, l'Outlander se crashe sur Terre, nous rappelle La Planète des singes et pour cause le film d'Howard McCain regorge d'allusions à de nombreux films S-F (Alien, Predator, Star Trek...) à la littérature fantastique (notamment La machine à explorer le temps pour le nom de la créature venant du mot « morlock »). Néanmoins, Outlander est aussi un film à part entière où un humanoïde tente de rassembler deux villages vikings en guerre pour s'unir face au Moorwen, un monstre digne du mythe des dragons. Cette  créature inquiétante signée Patrick Tatopoulos peut d'ailleurs virer au kitsch avec ses lumières flashy qui semblent faire référence au vaisseau de Rencontres du troisième type.

 

Malgré de faux raccords risibles et un budget serré qui donne parfois des effets spéciaux « cheap », le film fonctionne grâce à ses personnages notamment celui de Freya (ravissante Sophia Myles), princesse guerrière, unique atout féminin dans ce milieu de testostérones, et à ses acteurs (Jim Caziezel porte le film face à un John Hurt en forme, du haut de ses 67 ans) qui rendent l'aventure plus attrayante que prévue. On regrettera le bref passage de Ron « Hellboy » Perlman. Le tout est agrémenté d'une pointe d'humour et d'énergiques scènes de batailles et d'actions qui font parfois références aux jeux vidéo (Halo).

 

Sans être honteux, Outlander aurait mérité une petite sortie salle avant de finir dans le Walhalla de la vidéo.

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