La Cité de l'ombre : Critique

Vincent Julé | 16 décembre 2008
Vincent Julé | 16 décembre 2008

Que cache cette mystérieuse Cité de l'ombre ? Encore un best-seller de la littérature jeunesse et fantasy. Pour ceux que ça intéresse, le roman éponyme écrit par la californienne Jeanne Durau est disponible chez Gallimard Jeunesse. Mais dans cette adaptation cinéma, ce n'est pas le matériau d'origine qui compte, qui donne envie, mais bien son jeune réalisateur Gil Kenan. Avec Monster House, il avait signé un premier film original et insolent, ainsi qu'une note d'intention pleine de promesses pour les années et projets à venir. Et en passant dès son second long-métrage de l'animation au live, il n'avait fait qu'amplifier l'attente.

 

 

Mais dès le prologue, où une voix off explique bien comment de vieux scientifiques ont planifié la survie de l'humanité et enfermé leur secret dans une boîte, il est clair que le metteur en scène ne s'adresse plus aux grands enfants mais juste aux enfants, voire aux mioches. Il en va de même pour sa cité de l‘ombre qui se limite à un bazar moyenâgeux et dont il n'utilise jamais le potentiel. Des façades de studio, des souterrains identiques, des vues aériennes sur une maquette... ce n'est plus le noir qui rend claustro mais bien la petitesse de l'entreprise.

 

 

Modestie et simplicité, rétorqueront certains. Et il y a un peu de ça, dans le choix de jeunes inconnus, dans l'absence de réel bestiaire, dans l'unique enjeu, dans le cabotinage de Bill Murray... Non, franchement, Gil Kenan filme ou plutôt illustre bien, mais il ne se passe tellement rien sous terre, que très vite le spectateur s'attend à remonter à la surface. Histoire que le récit et l'univers s'ouvrent et prennent une quelconque ampleur. Que nenni, les petits ont déjà eu assez d'émotions comme ça, ce sera pour la prochaine fois avec Le peuple d'en haut. Si ce dernier atteint un jour les écrans de cinéma.

 

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