Critique : Diva

Par Ilan Ferry
8 mars 2008
MAJ : 19 octobre 2018
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Premier film de Beineix, Diva est un objet étrange et purement symptomatique de son époque. Le scénario assez bêta (un jeune postier amoureux poursuivi par une ribambelle de bad guys et autres méchants chinois du FBI)  sert avant tout de prétexte à Beineix pour dérouler un univers aussi singulier que maladroitement exploité. En effet, comment avec le recul et le temps, ne pas sourire devant l'esthétique très chic et choc de l'ensemble (ayant involontairement servi de maitre étalon à tout un pan de la publicité des années 80) et des dialogues faussement incongrus mais à l'impact aujourd'hui totalement dépassé ? Ajoutez à cela des personnages tour à tout décalés (Richard Bohringer en « mec essayant d'attraper la vague») ou cabots (Gérard Darmon et Dominique Pinon en ripoux adeptes de l'oreillette) et la goutte risque fortement de faire déborder le vase pour certains.

 

 

Toutefois, malgré un coté kitsch et niais qui a dû fortement inspiré Luc Besson période Subway et Le Grand bleu, il se dégage de Diva une certaine candeur et une poésie à laquelle on est en droit d'adhérer ou non. C'est d'ailleurs dans ce lyrisme que le film trouve son unique force quand il ne démontre pas au détour d'un plan qu'il a méchamment subi les outrages du temps. Dommage tant il renvoit à une époque où une telle maladresse ne conférait pas encore au cynisme.

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