Critique : Rise

Toujours inédit dans nos salles malgré quelques timides tentatives de distribution, sorti confidentiellement aux États-Unis, Rise : blood hunter avait tout du film d'horreur honteux d'un cinéaste, Sebastian Gutierrez, autrefois prometteur (Judas Kiss) mais depuis scénariste médiocre (Gothika). Surprise, le film est loin d'être la catastrophe attendue. Mieux, dans sa première partie, il réussit à surprendre en créant une véritable empathie pour Lucy Liu (excellente de bout en bout) obsédée par la vengeance et ne supportant par sa condition de vampire. On assiste ainsi à une sorte de Payback chez les vampires où Liu, armée de son arbalète, va droit à l'essentiel : buter un à un les responsables de sa transformation en monstre assoiffé de sang humain.

Concis, parfois drôle avec un zest de gore bienvenu, efficace et sous – bonne – influence à l'image des pendentifs meurtriers façon Les Prédateurs, le récit promet alors beaucoup. Malheureusement, tout retombe vite une fois qu'entre véritablement en scène le personnage joué par Michael Chicklis (un flic violent ne respectant pas les règles, prêt à tout pour coincer les assassins de sa fille, soit une sorte de version light du Vic McKey de The Shield). Alors que le film se serait très bien contenté d'un duel solitaire, il faut se farcir d'autres sous-intrigues guère passionnantes. À l'image d'un climax très cheap et longuet, Rise : blood hunter laisse sur sa faim et a l'immense défaut de ternir les jolies promesses du début. Dommage !

À noter qu'il existe une version unrated sortie en DVD rajoutant presque une demi-heure au film.