Critique : Ghost in the shell - Stand alone complex

La deuxième saison de Ghost in the shell – Stand alone complex reprend les bases posées dans la première (et héritées à la fois du manga de Shirow et des films d’Oshii) en les améliorant à presque tous les niveaux. Plus riche en protagonistes, en scènes d’action et en méandres, la série préserve son charme en jouant plus que jamais la carte de la complexité. Les épisodes ne se répartissent plus en « stand alone » (et donc sans suite) et « complex » (qui englobaient l’intrigue générale du Rieur) mais en trois styles : « dual », « dividual » et « individual », tous plus ou moins interconnectés. Ceux qui se trouvaient perdus par les films ou par la première saison risquent de rester parfois sur la touche, même si l’ensemble est plus abordable que les œuvres de Mamoru Oshii.

L’un des tours de force de Stand alone complex est de conserver la richesse philosophique et sociologique de l’œuvre tout en y ajoutant suffisamment d’action, de suspens, de caractérisation et d’humour pour avoir l’impression d’assister avant tout à une vraie bonne série de science-fiction qui défouraille.

Avec le terrorisme à tiroirs des « 11 individuels », la section 9 est une nouvelle fois emprisonnée dans une machination politique et métaphysique qui pourrait faire basculer tout le Japon dans le chaos. Comme toujours, ce point de départ s’avère mouvant, et permet de véhiculer des idées géniales sur les nouvelles technologies. Le futur hautement probable dépeint dans la série est à la fois terrifiant et fascinant et ne cesse d’interroger l’esprit sur ses possibles évolutions.

PS : les fans des tachikomas (les tanks insectes à l’intelligence hautement développée et véritables stars de la première saison) seront ravis d’apprendre leur retour ainsi que leur présence à la fin des épisodes dans des petits modules surréalistes et hilarants : « La vie des Tachikomas ».