Critique : Highlander : endgame

Laurent Pécha | 26 avril 2007
Laurent Pécha | 26 avril 2007

Cela fait bien longtemps qu’on a abandonné tout espoir de voir un bon Highlander. Depuis le premier opus pour être exact.

Il faut ici seulement une poignée de minutes pour comprendre que la donne n’a pas changé. Passée la première scène amusante où l’on voit les deux Highlander discuter dans les rues de New York, le film sombre dans le n’importe quoi le plus consternant. On sait que ce dernier a été monté dans l’urgence mais cela ne peut excuser cet amas de pellicule indigeste qu’est Higlander Endgame.

Il faut tout d’abord un sacré effort de concentration pour tenter de comprendre quoique ce soit à l’histoire. Le concept du film initial a bien évolué au fil des ans (la série en est bien sûr la principale responsable) et la mythologie d’Highlander, pour peu qu’il y en a déjà eu une, en prend un sacré coup. Les scénaristes adaptent donc les règles propres aux immortels au gré du scénario et de ses rebondissements. On ne s’étonne donc pas d’être devant un patchwork souvent insupportable.

La mise en scène n’arrange rien bien au contraire. Voulant se mettre à la mode asiatique très en vogue, les producteurs sont allé chercher le nouveau Jet Lee selon leurs dires, Donnie Yen, afin qu’il intègre quelques combats d’arts martiaux à la chorégraphie chiadée. Problème majeur, ni son réalisateur, complètement dépassé par les événements, ni les autres comédiens ne se mettent à sa hauteur. Les combats à mains nus sont ainsi pathétiques. Quant aux combats au sabre, la magie n’opère vraiment plus. Même celui tant attendu entre les deux MacLeod, sorte de passage de relais, n’a pas la saveur escomptée. S’il restait un semblant d’intérêt au film, le méchant de l’histoire l’enterre définitivement. Bruce Payne(ible) compose un immortel insupportable. Sans la moindre nuance de subtilité, multipliant les grimaces ridicules, il achève toute la bonne volonté du monde.

La série a déjà connu trois essais cinématographiques. À chaque fois, les films ont repris les éléments qui ont fait le succès du premier sans jamais pouvoir en percer le secret. Et si tout simplement, Highlander était un film réunissant des talents divers à une époque où leur inspiration avait atteint des sommets (Mulcahy depuis se cherche toujours, sa filmographie parle pour lui) et qui correspondait à l’époque à une attente précise du public.

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