Critique : Frère de sang

Laurent Pécha | 27 juillet 2006
Laurent Pécha | 27 juillet 2006

Frank Henenlotter est un cinéaste en voie d'extinction. Non pas qu'il filme très peu (5 films en 20 ans et rien depuis 1992) mais plutôt par son statut d'authentique réalisateur gore. Toute sa carrière a été orientée vers un cinéma bis fait souvent de bricolage mais ô combien axé sur le fun.


Avec son côté Z et amateur, son premier film, Basket case est foncièrement jouissif. À partir d'une idée délirante (deux frères siamois dont un est monstrueux se vengent des médecins qui les ont séparés), Henenlotter multiplie les trouvailles visuelles certes cheap mais tellement amusantes. À chaque plan, on sent l'envie de se faire et de nous faire plaisir en allant à fond dans le gore et dans le délire le plus total. Certes, depuis on a vu bien pire et bien plus spectaculaire mais des images aussi fun que celle d'un homme littéralement découpé en deux par une scie circulaire, avouez que cela ne court pas les rues ! Entre ces moments gore (pas si nombreux que ça), il se dégage même une certaine émotion, cet amour impossible et finalement tragique entre deux frères maudits depuis la naissance véhiculant des thèmes chers au cinéma fantastique classique.


Basket case, c'était le bon vieux temps où le cinéma bis d'horreur accouchait de films jubilatoires qui respiraient bon le plaisir de faire du cinéma déconnant et irrévérencieux. Désormais, il faut se contenter de Stay Alive. Bien triste époque !

Résumé

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