Critique : León et Olvido

Stéphane Argentin | 8 mars 2005
Stéphane Argentin | 8 mars 2005

Version hispanique ratée du Huitième jour de Jaco van Dormael, double prix d'interprétation à Cannes en 1996, León et Olvido ne parvient à nous émouvoir à aucun moment au cours de ses deux interminables heures en dépit des interprétations plutôt convaincantes de ses deux acteurs principaux.

À la base, l'idée de la belle (Marta Larralde), un peu bête et triste et de la bête (Guillem Jimenez), plus enthousiaste et pas si trisomique que les apparences pourraient le laisser paraître, était plutôt une bonne idée pour montrer les liens familiaux inaltérables qui unissent le frère et la sœur, en dépit des tentatives répétées (et ratées) d'Olvido pour y mettre un terme (abandon, empoisonnement, suicide…). La faute d'un tel ratage est précisément à aller chercher du côté de cette accumulation de situations, au mieux grotesques, au pire malsaines et glauques, dans lesquelles le scénariste-réalisateur Xavier Bermúdez a décidé de placer ses deux personnages, le tournage en DV d'une platitude extrême n'arrangeant rien à l'affaire. On a ainsi l'impression deux heures durant d'être tombé (bien bas) dans une version underground du long-métrage de Jaco van Dormael où finalement ce n'est pas tant que le personnage de León qui a vu le jour avec une défaillance chromosomique irréversible que le film lui-même.

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