The Open House : critique bidon sur Netflix

LE CHALET DANS LES BOIS

Logan est un adolescent vivant avec ses parents et un athlète amateur dont le niveau monte en flèche. Malheureusement, un soir, son père meurt dans un accident de voiture. Sa mère Naomi, au chômage, et lui, quittent alors le domicile familial pour s’installer dans un chalet en montagne appartenant à la sœur de Naomi et prêté pour l’occasion.

Cependant, cette dite maison est en vente et des journées portes-ouvertes sont organisées chaque semaine pour la faire visiter. A la suite d’une d’entre elles, des phénomènes étranges vont alors commencer à se manifester. Des objets qui disparaissent, des bruits sourds, des appels mystérieux… quelqu’un serait-il resté à l’intérieur ?

« Y a quelqu’un wesh ? »

Il y a de ces films dont l’ouverture annoncent la couleur. Le débarquement d’Il faut sauver le soldat Ryan promettait un film profondément épique et guerrier, l’entrée en matière de The Social Network présageait d’un film à l’écriture millimétrée, quand celles d’Halloween ou Scream étaient les prémices d’une horreur marquante et frappante dans la suite du récit.

The Open House fait également parti de cette catégorie de films dont les premiers instants dessinent le long-métrage. Malheureusement pour lui, cette ouverture ne restera pas dans les mémoires et on préfèrera tout autant oublier le reste du long-métrage.

Piercey Dalton et Dylan Minnette font de leur mieux… mais c’est peine perdue

SHAME

Réalisé et scénarisé conjointement par Suzanne Coote et Matt Angel, The Open House démarre mal. Après la course quotidienne de Logan, l’adolescent part chercher des œufs avec son père à l’épicerie du coin et assiste à son accident mortel.

Dès cette séquence, le duo de cinéaste instaure l’ensemble des éléments qui vont constituer le long-métrage : des plans montés de façon absurde, une tension d’un néant absolu à l’image, une angoisse créée artificiellement par la musique embarrassante ou des bruitages assourdissants, un faux-suspense rasoir et enfin des jump-scares des plus banals.

Quand tu te rends compte que tu te fais berner

Durant son heure et demie, qui parait interminable, The Open House enchaine les aberrations dans un scénario d’une paresse invraisemblable. Ainsi, le duo Coote-Angel ressasse inlassablement les mêmes scènes : les pannes répétées du chauffe-eau, les longs travellings avant, les visites dans la cave… Il prend ses personnages principaux pour des demeurés : tout semble bizarre et pourtant aucun d’entre eux ne s’inquiète plus que ça. Le dénouement a beau raviver l’ambiance soporifique du film, il arrive bien trop tard pour le relancer. Et on ne reviendra pas sur le twist final explicatif, finissant d’achever un calvaire bien vain.

Pourtant, le potentiel terrifiant de The Open House était là avec cette maison perdue dans les montagnes, ces voisins passablement étranges et cette présence mystérieuse. Malheureusement, en caricaturant à l’excès les codes habituels du thriller horrifique tout en faisant preuve d’une grande fainéantise conceptuelle et d’une platitude scénaristique gênante, The Open House n’est rien d’autre qu’un énorme raté dont l’existence même parait incompréhensible.