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Relancer la saga Destination Finale était décidément une bonne idée : Destination Finale 6 : Bloodlines a pris d’assaut le box-office américain et renfloue encore un peu plus les caisses du studio Warner Bros.
La saga Destination Finale, c’est un concept en or, une promotion redoutable et un succès quasi garanti. Dès ses débuts, elle a su tirer le maximum de ses budgets raisonnables, oscillant entre 23 (pour le premier) et 40 millions de dollars (pour les opus 4 et 5). C’est d’ailleurs à se demander pourquoi New Line a attendu presque 15 ans pour ressusciter sa poule aux œufs d’or d’entre les morts, après plusieurs faux départs.
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Et à en croire les estimations des résultats du box-office américain pour le week-end du 16-17-18 mai, ce délai n’a pas calmé les ardeurs du public, bien au contraire. Car Destination Finale : Bloodlines a démarré très, très fort. Il risque même d’établir un nouveau record pour la franchise… et de la relancer pour les années à venir.
Destination Finale : Blood Money
Sorti le 16 mai 2025 face à une concurrence inexistante – la seule autre sortie d’envergure de la semaine est le désastreux Hurry Up Tomorrow, qui n’atteint même pas le top 5 –, Destination Finale : Bloodlines a très largement pris la tête du box-office ce week-end. Il aurait fait dans les 51 millions de dollars sur 3 jours à domicile. Plus impressionnant encore : son score serait similaire à l’internationale, ce qui lui permettrait de dépasser tranquillement les 100 millions de dollars en tout.
Il avait le budget le plus élevé de la saga, à savoir 50 millions de dollars, mais il a de grandes chances de devenir son plus gros succès. En tous cas, il a oblitéré le record d’ouverture domestique jusqu’ici détenu par Destination Finale 4 avec 27,4 millions. C’est presque le double ! Au niveau mondial, ce sixième opus a déjà dépassé Destination Finale 2, dont l’ensemble de l’exploitation a rapporté 90,9 millions, et il titille le score final du premier, établi à 112,8 millions (hors inflation).
Certes, la semaine prochaine sera plus périlleuse pour lui avec l’arrivée du trompe-la-mort Tom Cruise et de son bulldozer Mission : Impossible – The Final Reckoning. Mais même s’il ne parvient pas à se maintenir correctement, il est presque assuré de battre le volet le plus populaire de la saga, à savoir Destination Finale 4 (encore), qui avait amassé en tout 186,1 millions de dollars.
Aucun doute : la saga est restée attractive. La preuve : étant distribué dans 3 523 salles seulement (contre 3 960 pour Thunderbolts*, en deuxième place), Bloodlines obtiendrait une énorme moyenne de 14 476 dollars par salles, de loin la plus élevée du week-end si on excepte l’anomalie Friendship, distribué sur… 60 copies.
Il faut dire que la réalisation d’Adam Stein et Zach Lipovsky est parvenue à rassembler les deux pierres d’infinités du box-office : des critiques extrêmement bonnes pour un film d’horreur, et une promotion virale qui a fait mouche. Selon RelishMix, analyste spécialisé cité par Deadline, la popularité de la franchise serait 75 % supérieure à celle de ses concurrents sur les réseaux sociaux.
La rédemption de Warner Bros
Et c’est une réussite de plus pour Warner, qui distribue le film aux États-Unis et dans le monde. Le studio désormais piloté par le controversé David Zaslav revient de très loin : la débandade du DCEU, les échecs cuisants de Furiosa, Joker 2, The Alto Knights et Mickey 17 lui ont coûté très cher, au point de faire trembler ses exécutifs. Ces dernières semaines, il reprend du poil de la bête, son célèbre blason s’affichant devant trois des cinq premiers films du week-end.
Outre Destination Finale donc, il a pu compter sur Sinners, le film de vampire de Ryan Coogler. Le pari très risqué à 90 millions de dollars a bien fini par payer, car le bouche-à-oreille lui garantirait la troisième place après 5 semaines d’exploitation. La persistance de son succès est remarquable : malgré l’arrivée d’un autre film d’horreur, il n’a perdu que 30,2 % de ses recettes depuis le week-end précédent, récoltant 15,4 millions supplémentaires. Ceux-ci lui permettraient de dépasser les 240 millions aux États-Unis et les 314 millions dans le monde.
Mais il n’est pas aussi tenace que Minecraft, infatigable phénomène propulsé par les réseaux sociaux qui squatte le haut du classement depuis 7 semaines. Le film doit composer avec 111 salles en moins, mais il n’aurait perdu que 23,3 % de ses recettes ! À la quatrième place selon les estimations avec quasiment 5 millions de dollars, il revendique encore un peu plus son titre de plus gros carton américain de l’année. Dans le monde, il aurait donc cumulé 921,9 millions de dollars. Le milliard est-il atteignable ? Qu’importe : avec un budget estimé à 150 millions, il panse déjà largement les plaies du studio.
Tout le contraire de Lionsgate, qui persiste à cumuler les bides avec une telle régularité qu’on la croirait presque intentionnelle. Déjà grand perdant du box-office 2024, le lion ne rugit pas davantage en 2025. Après Vol à haut risque, c’est à Hurry Up Tomorrow de faire un score décevant en dépit du star power de The Weeknd et Jenna Ortega. Rien ne peut toutefois être pire que le bide Shadow Force, film d’action budgété à 40 millions de dollars, qui en a rapporté… 3,5 millions après 2 semaines et une chute de quasi 70 %. Le sort s’acharne, comme dirait Tony Todd dans… Destination Finale.
