Hurry Up Tomorrow n’est peut-être pas destiné à connaître le même succès que l’album du même nom, signé The Weeknd. Du moins selon la presse.
Hurry Up Tomorrow, c’est le sixième album studio du Canadien The Weeknd, devenu archi célèbre au milieu des années 2010. Sorti le 31 janvier 2025, il a, sans surprise, connu un grand succès. Mais c’est aussi le titre d’un long-métrage présenté comme un complément de ses chansons, sorti le 16 mai simultanément aux États-Unis et en France. Le film pouvait intriguer au-delà des très nombreux fans du chanteur : réalisé par Trey Edward Shults (les très remarqués It Comes at Night et Waves), il met aussi en scène les vedettes Jenna Ortega et Barry Keoghan.
Toutefois, la presse américaine (qui a pourtant réservé un très bon accueil à l’album) n’a pas du tout, mais alors pas du tout accroché à cette proposition visiblement atypique. Revue de presse saignante.
Hurry Up Tomorrow : la descente aux enfers
« Le but est clairement d’accompagner et promouvoir l’album sorti simultanément. Ce n’est pas un film complet et indépendant. Malheureusement, il ne laisse jamais le public oublier ce fait, ressemblant bien plus à un long clip qu’à un long-métrage. »
Collider
« C’est le genre de film où même le générique d’ouverture, qui s’étend pendant quasiment une demi-heure, est insupportable de prétention. »
The Hollywood Reporter
« Hurry Up Tomorrow a tous les symptômes de l’hubris d’une pop star qui se fait passer pour de l’honnêteté artistique, malgré les performances de Jenna Ortega et Barry Keogan, qui soutiennent le comédien en herbe. »
Variety

« Sous les lumières aveuglantes [Blinding Lights, du nom de son tube le plus connu], The Weeknd nous a appris qu’il y a toujours un noyau vide. À cet égard, le film reflète la musique. »
The New York Times
« Tomorrow est trop opaque, décousu et autocentré pour que le public retienne plus que ses ricanements. Plus tard, The Weeknd pourrait le regretter également. Une opportunité manquée.
The Guardian
« Le spectateur pourrait se surprendre à apprécier comment les éléments non visuels de la musique permettent au langage figuratif de conserver une once de mystère. Alors qu’à l’écran, il est fait pour démontrer son sens, de manière explicite et non artistique. »
IndieWire

« Hurry Up Tomorrow n’est pas atroce. Il reste à la surface, très effrayé d’aller plus loin que requis, mais il a ses moments et une certaine élégance esthétique. »
Screenrant
« Les mauvais films vont et viennent, mais Hurry Up Tomorrow présente un The Weeknd si indigent et irritant qu’il pourrait avoir des effets secondaires. La prochaine fois qu’une de ses chansons apparait dans une playlist, je pourrai appuyer sur avance rapide. J’ai passé assez de temps avec ce gars. »
Entertainment Weekly
On ne peut pas gagner à tous les coups. À noter qu’au milieu de toute cette détestation étalée sur Metacritic, le moins connu San Francisco Chronicle est le seul à soutenir de manière indéfectible le chanteur, évoquant « Le Purple Rain de la génération Euphoria. » Rien que ça. À voir comment les inconditionnels de sa musique et de la trilogie qu’il est censé clore avec cet album recevront la chose. On a un spécimen à la rédaction. On vous racontera.