Box-office France : Hunger Games domine mais réalise l'un des plus mauvais démarrages de la saga

Hunger Games : la Ballade du serpent et de l'oiseau chanteur domine dès sa première semaine en France malgré son démarrage assez mitigé à l'échelle de la saga.

La franchise de science-fiction culte est de retour au cinéma. Plus encore, le nouvel Hunger Games est une bonne surprise et Hollywood devrait retenir la leçon. Reste que son démarrage fait pâle figure face aux trois derniers volets et comptabilise (seulement) 613 191 entrées en France, ce qui le propulse quand même largement à la tête du box-office français.

Lors de la sortie du premier Hunger Games en 2012, la Lionsgate avait réussi son pari en France réunissant pas moins de 509 426 spectateurs dès la première semaine. Successivement, la saga a alors réalisé des démarrages canon. 1 425 123 spectateurs avaient déjà vu Hunger Games : L'Embrasement durant sa première semaine en 2013 puis 1 538 201 pour la première partie du final Hunger Games : La Révolte en 2014 accusant seulement le coup lors du dernier volet et ses quelques 1 231 013 spectateurs. Toutefois, le démarrage du cinquième volet reste encourageant.

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Hunger Games et le YOUNG ADULT

La saga cinématographique et littéraire imaginée par Suzanne Collins a littéralement bouleversé le paysage du young adult en créant un véritable phénomène. Et peu de films et sagas littéraires ont su profiter (même durablement) de cette renaissance vite enrayée. En fait, on ne compte plus les échecs financiers et critiques issus du genre (Les Âmes vagabondes ou Divergente) ou des propositions releguées à des sorties en streaming (comme Artemis Fowl).

Ainsi, malgré un démarrage qui parait dérisoire à l'échelle de la saga, Hunger Games : la Ballade du serpent et de l'oiseau chanteur semble un pari (plutôt) réussi. S'accompagnant d'un budget de production de 100 millions de dollars, une somme relativement modeste pour un blockbuster en 2023, le nouveau-né de la saga n'a pas besoin d'un succès considérable pour dépasser ses frais. Et même s’il ne semble pas réveiller l'âme du young adult chez le public, l'univers de Hunger Games apparait toujours comme une figure du genre en entamant une exploitation assez solide.

Le petit miracle

À la deuxième place, Le Garçon et le Héron réalise une troisième semaine consistante avec 211 402 entrées et ne souffre que d'une baisse de 33,2 % de la fréquentation. Une chute qui est en partie expliquée par l'ajout de 232 salles pour un total de 744, soit le plus haut total de la semaine. Ainsi, Le Garçon et le Héron totalise 1 230 940 entrées sur le sol français et se place déjà comme le troisième plus grand succès de Hayao Miyazaki dans l'Hexagone devant Le Château dans le ciel (931 234 entrées) et Ponyo sur la falaise (906 455). En haut du classement du japonais, Le Voyage de Chihiro est toujours premier avec ses 1 436 845 entrées, suivi de près par Le Château ambulant (1 354 340).

À la troisième place, L'Abbé Pierre – Une vie de combats continue son pèlerinage dans les salles françaises avec ses 194 933 entrées pour sa deuxième semaine. Avec un total de 545 497 entrées, le nouveau film de Frédéric Tellier réalise une belle exploitation et devrait rejoindre facilement son précédent film Goliath (787 100) voire se frotter à son plus grand succès en salles : Sauver ou périr et ses 1 014 439 spectateurs.

La dégringolade

LA CHUTE DE THE MARVELS

Au pied du podium, The Marvels coule dès sa deuxième semaine et accuse sérieusement le coup avec une chute de 50,2% de sa fréquentation. De fait, avec ses 183 845 entrées et son total de 552 852, The Marvels se profile comme l'un des plus grands échecs de Marvel en France. À titre de comparaison, L'Incroyable Hulk de 2008, qui a difficilement atteint le million d'entrées, faisait mieux lors de sa deuxième semaine avec 262 221 entrées. 

À la cinquième place, Five Nights at Freddy's subit la plus grande chute du top 5 avec 64,7% de baisse de sa fréquentation. Ainsi, le film cumule tout de même 668 407 entrées en France, bien aidé par son démarrage canon. Pour rappel, la production Blumhouse/Universal avait tout misé pour être un succès dès son démarrage durant la période d'Halloween.