Space Jam 2 : les critiques américaines descendent sans pitié LeBron James et les Looney Tunes

Space Jam : Nouvelle ère sort très bientôt en France. Toutefois, les caméricains ont pu voir le résultat et n'annoncent pas une grande réussite.

On ne présente plus le coup de maître marketing qu’a réalisé la Warner Bros. en associant Michael Jordan et les Looney Tunes dans Space Jam. Ce succès au box-office mondial évalué à 230 millions de dollars pour un budget (hors promotion) de 80 millions de dollars a effectivement été un grand coup de projecteur du retour de la méga-star Michael Jordan sur les terrains de basketball, après deux ans de retraite et une petite carrière dans le baseball.

Mais ce n'est pas Michael Jordan...

Cette publicité grandeur nature avait engendré d’autres projets aussi farfelus les uns que les autres, notamment la rencontre du golfeur Tiger Woods avec les Looney Tunes. Si ces différentes idées n’ont (heureusement) jamais donné suite, Warner n’a pas désespéré et a remis au goût du jour son concept en appelant LeBron James, le plus grand basketteur du moment, afin de remplacer Michael Jordan. Et cette fois-ci, Space Jam nouvelle ère promet une “vraie” histoire puisque l’ailier des Los Angeles Lakers va devoir sauver son fils du monde numérique de Jam en remportant un match de basket aux côtés des Bugs Bunny, Daffy Duck et autres personnages animés.

Alors que Space Jam : Nouvelle Ère est programmé en France à partir du 21 juillet prochain, les spectateurs américains vont pouvoir admirer le résultat à partir du 16 juillet au cinéma ou sur la plateforme HBO Max. Les critiques d’outre-Atlantique ont quant à eux déjà pu voir le mélange d’animation 2D, numérique et de live action.

A l'heure où les premiers avis publiés outre-Atlantique deviennent parfois des éléments promotionnels à part entière, presque systématiquement enthousiastes et laudateurs, le long-métrage réalisé par Malcolm D. Lee (Scary Movie 5, Girls Trip) n'a pas bénéficié de ces largesses, puisqu'il se fait descendre sans vergogne. Même si une petite partie de la presse défend le film, la moyenne affichée sur Metacritic de 40/100 est assez décevante, et annonce clairement un tir de barrage critique. Revue de presse.

"Ils n'ont pas intérêt à nous critiquer."

“Ce nouveau Space Jam est un bon divertissement. Le travail du l'acteur principal LeBron James et la partie narrative basée sur la relation père-fils font des 115 minutes du film, un meilleur résultat que l’original, un peu rigide. Et bien que LeBron ne soit pas en finale pour le moment, il a ici remporté une victoire.” The Playlist

“Space Jam Nouvelle ère entre dans le 21ème siècle avec LeBron James, avec des effets-spéciaux impressionnants, des enjeux plus intimes et un formidable méchant incarné par Don Cheadle. Malheureusement, le long-métrage est trop préoccupé par la présentation des grosses franchises de la Warner Bros au détriment de Bugs Bunny et de ses amis, mis à l’écart de leur propre film.” IGN

“Space Jam Nouvelle-ère est chaotique, une absurdité aux couleurs de l’arc-en-ciel, mais à la différence de l’original, parvient à tenir le coup en tant que film.” Variety

"Voici nos défauts."

“La nouvelle version est comparativement un bol d’air : c’est moins un film familial avec une légende du basket qu’une lettre d’amour référentielle à tous les contenus de la Warner.” USA Today

“Malgré une animation éblouissante, il s’agit d’un bazar de célébrités et de licences qui ne capturent jamais l’esprit orignal des années 90 et l’apogée (des Looney Tunes) des années 40 – c'est plus une souffrance qu’un succotash (plat américain aux haricots et aux maïs).” Empire

“L’animation mélangeant la traditionnelle 2D et la 3D est impressionnante et généreuse. Néanmoins, ce n’est jamais aussi brillant qu'espéré, l'ensemble évoquant plus le plan trop bien huilé d'une multinationale qu'un voyage imaginatif inspiré.” The Hollywood Reporter

Une équipe de bras cassés

"Les problèmes profonds du film : ses abrutissants tourbillons de lumière arc-en-ciel qui jaillissent à tout bout de champ, les atroces références à la pop-culture transformées en blagues, l'interprétation rigide' (si on peut encore employer ce terme) de Lebron avec laquelle il assène la poussiéreuse morale consistant à rester soi-même, le fait qu'il dure sans raison valable une demi-heure de plus que son prédécesseur. Tous paraissent mineurs en regard du projet insidieux qui consiste à alimenter cette économie à base de licences et de fanbase." The Guardian

Ces premiers retours mettent en évidence une politique jugée désastreuse de la part de Warner, qui consiste à faire des produits taillés pour les convaincus et les fans inconditionnels de ses licences. Un problème déjà présent dans Mortal Kombat (notre critique) qui n'était pas des plus hospitaliers pour les spectateurs non-avertis.

LeBron James vise toujours le succès

Enfin,  Space Jam : Nouvelle ère va devoir affronter une concurrence impitoyable, les écrans américains accueillant déjà de gros poids lourds du box-office, partis pour être les leaders incontestés de l’été, notamment Black Widow et Fast & Furious 9. Une situation complexe, qui font de la sortie du blockbuster un défi de taille. En attendant de le découvrir sur grand écran dans l'Hexagone, vous pouvez retrouver notre dossier consacré au premier Space Jam.