L'autre Avengers : Endgame à la sauce Star Wars que Marvel doit absolument adapter

Les comics Marvel ont leur space opera façon Star Wars, nommé Annihilation. Et ce crossover digne d'Avengers : Endgame serait parfait pour le MCU.

En plusieurs dizaines d'années d’histoires, l’univers Marvel a été traversé par de nombreux crossovers dont beaucoup sont arrivés jusqu’aux yeux et oreilles des non-lecteurs. Civil War, Secret Invasion (dont le deuxième épisode de la série Disney+ manque d'énergie), Secret Wars, Dark Phoenix sont autant de noms évocateurs pour peu que l’on suive le cinéma super-héroïque. Pourtant, un event est rarement cité, alors qu’il coche toutes les cases du grand divertissement cinématographique : l'épopée galactique Annihilation, orchestrée par Keith Giffen.

Alors que les héros se font la bagarre dans Civil War en 2006, au même moment dans l’espace, le pan cosmique de la Maison des Idées est dépoussiéré dans un Star Wars super-héroïque et dantesque. Ce récit épique, auquel Panini Comics France consacre un volume réunissant toutes les séries concernées, a tout pour que le MCU lui consacre une saga.

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surfer sur la vague

La menace au cœur de cette aventure à travers les étoiles est Annihilus, un alien insectoïde d’une dimension très inhospitalière. Son allure monstrueuse reflète ses motivations inhumaines : conquérir et anéantir toutes vies sur son passage. Et pour l’aider dans cette fastidieuse entreprise, il peut compter sur une titanesque armada d’insectes tout droit sorti de Starship Troopers, sobrement nommé la Vague d’Annihilation.

Il est très méchant

Cette entité destructrice inarrêtable et irrationnelle progresse quasiment sans conteste dans la galaxie, détruisant tout sur son passage. Le fait qu'elle soit un rouleau compresseur à civilisations fait d'elle un Ragnarök spatial comparable à la menace des Moissonneurs du jeu vidéo Mass Effect 1. En effet, la Vague d'Annihilation est barbare et irraisonnable, ne laissant d'autre choix que de l'anéantir ou d'être anéantis.

Cependant, quand on sait le traitement subit par les artistes d'effets spéciaux travaillant sur les récents films Marvel, il y a de quoi craindre un projet mettant en scènes des hordes de millions de créatures aux apparences diverses, ainsi que des centaines de vaisseaux. Pour sûr, le studio devra faire preuve d’une rigueur artistique totale pour rendre compte de cette menace effrayante.

"We need a bigger bombe d'anti-cafards."

Space Force

La narration de l’event se concentre en majorité sur les héros, plus qu’Annihilius. Outre le fait que la grosse blatte n'a d'autres motivations que tuer,  Marvel a surtout utilisé cette épopée pour déterrer des personnages spatiaux laissés à l’abandon depuis un trop long moment. Ainsi, les séries additionnelles – comprises dans l’omnibus de Panini Comics – sont centrées sur le Surfer d’Argent, Ronan (vilain du premier Gardiens de la Galaxie), Drax, le Super-Skrull et surtout Nova, personnage principal de cette fresque interstellaire.

Et, puisque la plupart sont des visages absents du MCU, une adaptation d’Annihilation pourrait les amener sur les écrans. Toutefois, cela représente un certain défi de faire débarquer une galerie de nouvelles têtes dans un blockbuster pareil. De plus, Annihilation marque l’introduction de la version moderne des Gardiens de la Galaxie, adaptée et rendue plus sympathique ensuite par James Gunn. Aussi, si transposition à l’écran de cet event il y a, ce serait l’occasion de présenter la nouvelle équipe des Gardiens comme ça avait été fait dans les comics à l'époque.

Quand Drax faisait encore mal

Star Warvel

L’arc d’Annihilation porte avec lui une violente noirceur, notamment dans ses visuels, que ce soit dans la série principale illustrée par Andrea Di Vito, comme dans les histoires parallèles Drax the Destroyer ou Annihilation : Ronan. Chaque planche est marquée par un encrage contrasté qui accentue cette sensation d’une galaxie en décomposition et rongée par des insectes. Évidemment, après des films très colorés et déjà ringards comme Ant-Man 3 et Thor 4, cette ambiance pesante serait un revirement osé, presque impensable (mais bienvenue) pour la franchise qu'est le MCU.

Avec ça, cette guerre des étoiles offre d’incroyables moments épiques comme l’ouverture folle de l’event sur la chute du Nova Corp. Impossible aussi de ne pas mentionner le sort de Galactus, puisque le Dévoreur de Mondes est transformé en canon orbital façon Étoile de la Mort par Annihilus et Thanos – une image qui en impose. Enfin, voir au cinéma le sort d’Annihilus a de quoi imprimer la rétine et l’esprit autant que le claquement de doigts fatal de Tony Stark dans Endgame.

Le Christ Cosmique

Annihilation est donc homérique, violent et incroyablement héroïque. Assurément, le récit a tout pour être le sujet de plusieurs Phases du MCU, pour peu que le studio s'essaie à un grand spectacle audacieux et ambitieux, sans être une imitation de la recette deux derniers Avengers.

Enfin, en plus d’avoir toute la dose d’action pour être le prochain méga-blockbuster de Marvel, il n’a pas à prendre la forme d’un final conclusif de saga comme l'était Endgame. Bien au contraire, puisque dans les comics, Annihilation sert d’ouverture vers de nouveaux héros et horizons. Ainsi, l'adaptation de ce crossover inviterait à regarder la suite de la franchise, plutôt que de donner envie de tourner la page MCU.

L'intégralité d'Annihilation est disponible depuis le 28 juin 2023 chez Panini Comics France.