Invincible : 5 choses que la série Amazon fait mieux que les films Marvel et DC

Quand on parle de super-héros, on pense à Marvel et DC. Pourtant, la série Invincible d'Amazon Prime Video arrive à faire mieux que les mastodontes du genre.

L'une des grandes questions de notre décennie est de savoir s'il existe ou non une fatigue du genre super-héroïque au cinéma et à la télévision. Alors, évidemment, tout le monde y va de son avis, surtout les plus concernés. Par exemple, cette lassitude n'existe pas selon Bob Iger, patron de Disney (et donc de Marvel Studios). Et l'ancien Captain America, Chris Evans, a défendu que Marvel avait de bons films. Pour l'interprète de l'Homme-Mystère dans The Batman, Paul Dano, cette fatigue est bienvenue puisqu'elle va permettre aux studios de privilégier la qualité à la quantité.

Et le succès de la série d'animation Invincible prouve bien que le genre super-héroïque n'est pas mort. D'autant que le programme s'inspire grandement de Marvel et DC, pour proposer une meilleure version que les adaptations de ces deux licences. On revient donc sur cinq éléments qu'Invincible fait mieux que le MCU et le DCU.

5. la violence des combats

Comme un lundi

La violence débridée d'Invincible donne lieu à des combats où les corps sont profondément maltraités. Et ce niveau de brutalité, Marvel et DC ne pourront probablement jamais l'atteindre au risque de se priver d'une audience plus jeune à cause des limitations d'âge. Pourtant, le fait que les affrontements d'Invincible virent régulièrement à l'octogone sans règles apportent une ampleur à sa quête de justice. Contrairement aux batailles de Superman, Captain America ou Spider-Man, avec Invincible, on a mal pour lui.

4. Pas de statu quo

Rien n'est définitif

À l'inverse d'un Spider-Man bloqué à l'adolescence ou à une vie de pré-adulte depuis des décennies, et dans ses nombreuses adaptations, Invincible peut évoluer. Le justicier de la première saison a bien changé alors que son monde a été bouleversé à jamais par les événements causés par son père Omni Man. L'univers de la série n'a aucun besoin de retourner à sa situation initiale, ce qu'un MCU ne peut pas se permettre malgré ses fins du monde à répétition. La tension est donc permanente dans la série d'Amazon. L'implication émotionnelle en est donc forcément décuplée.

3. les civils

On oublie pas les gens ordinaires

Les civils, ces éternels spectateurs des combats de super-héros, prennent une place d'importance dans la série d'animation. Pour preuve, on peut citer le final choc de la saison 1 où Omni Man se sert de son fils pour écraser des dizaines d'innocents. Les Messieurs et Mesdames Tout-Le-Monde ne sont plus des figurants écrasés par un bout de béton en arrière-plan, ils subissent en pleine face les super-héros (sans mauvais jeu de mots). Et en ça, la saison 2 traite avec encore plus de justesse la place des mortels sans pouvoirs dans un monde de surhumains en se concentrant sur la dépression traversée par Debbie Grayson, la mère d'Invincible.

2. le Multivers et Kang

Il est sympa comme tout ce monsieur

Chez Marvel Studios comme DC Studios, le Multivers est vite devenu une bonne idée très mal exploitée – et ce n'est pas The Flash et Doctor Strange 2 qui vont nous contredire. Or, avec son personnage d'Angstorm Levy, la saison 2 d'Invincible met en place un scientifique possédant les connaissances de tous ses variants issus d'autres univers. Pas de bol, ces autres lui ont tous subi la tyrannie d'Invincible et son père. Levy porte donc en lui la souffrance et la haine de milliers de personnes contre le héros de la série.

Ainsi, contrairement au Kang le Conquérant du MCU auquel on peut comparer Levy, la série animée pose un antagoniste passionnant, suscitant de l'empathie et avec un but clair. Le Multivers n'est pas qu'un coffre à jouets, mais un véritable élément scénaristique au service des personnages.

1. invincible n'est pas infinie

Vers le fini et pas plus loin

Si la série d'Amazon suit bien les comics Invincible, elle devrait avoir une fin (même si elle n'est pas pour maintenant). Contrairement aux héros de DC et Marvel, le périple de Mark Grayson est pensé pour se terminer un jour. Et ça fait une grosse différence face à des MCU et DCU existants pour pérenniser éternellement des marques noms comme Batman, Superman ou Daredevil. Que ce soit en comics comme dans leurs adaptations, les histoires du Punisher, de Flash ou autres ne trouveront jamais vraiment de fin. Invincible en revanche connaîtra un jour la retraite, ou le repos éternel.