Stranger Things : David Harbour raconte qu'il ne croyait pas au succès de la série Netflix

Mathias Penguilly | 30 juillet 2022
Mathias Penguilly | 30 juillet 2022

Stranger Things a largement montré que c'était une belle machine à billets pour Netflix. Pourtant, au départ, même ses acteurs n'y croyaient pas trop.

Lire notre critique de la saison 4 de Stranger Things.

 

7,2 milliards de minutes de visionnage. Voilà ce qu'a enregistré la quatrième saison de Strangers Things, en moins d'une semaine. Un record mondial - à titre de comparaison la saison précédente n'avait atteint "que" 582 millions de minutes en un mois. Preuve que la série Netflix lancée en 2016 par les frères Matt et Ross Duffer a trouvé un public fidèle, attentif aux péripéties des habitants d'Hawkins dans l'Indiana.

Quelques semaines après la sortie de cette saison (qui sera vraisemblablement l'avant-dernière), un acteur s'est remémoré le tournage des premiers épisodes de la série... Et de son propre aveu, il n'y croyait pas beaucoup.

 

Stranger Things saison 3 : photo, David Harbour"C'est quoi ce pitch ?"

 

Cette confession, David Harbour l'a tenue dans un talk-show britannique, diffusé sur la BBC. Lorsque la série est sortie, l'interprète de Jim Hopper apparaissait régulièrement dans de gros blockbusters d'action (mais souvent dans un second rôle) et il ne misait pas sur cette petite série Netflix pour le propulser sur le devant de la scène :

"Je me souviens lorsqu'on a tourné la première saison. On était à Atlanta, Netflix nous avait accordé un budget d'environ... 20 dollars. Je me souviens qu'à la moitié du tournage, la personne qui s'occupait de mes cheveux est venue... Ça devait être l'épisode 4 et elle se disait : 'ça ne va jamais marcher'. Quand on a terminé, qu'on a tout remballé, je pensais qu'il n'y aurait jamais de saison 2, qu'on serait la première série Netflix à ne pas recevoir de seconde saison. J'étais persuadé que personne ne regarderait, que ça allait être un désastre." 

 

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Il faut dire qu'en 2016, le pari semblait risqué. Les deux showrunners, tout juste trentenaires, étaient quasiment inconnus au bataillon (sur IMDb, leur seul crédit majeur, antérieur à la série Netflix, est la réalisation et la production de deux épisodes de Wayward Pines) et l'univers rétro de la série était à la fois coûteux à produire et pas nécessairement convaincant alors que Netflix triomphait avec ses séries "réalistes", comme House of Cards et Orange in the New Black.

 

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Finalement, la suite on la connaît : à quelques mois de la sortie d'une cinquième saison de Stranger Things, le pari s'avère plus que payant... Y compris pour la carrière de David Harbour : depuis 2016, l'acteur est apparu en tête d'affiche d'un blockbuster (Hellboy), il a rejoint l'univers Marvel (Black Widow), la Suicide Squad de l'univers DC, et il a même remporté les deux premiers trophées de sa carrière, une statuette de la guilde des acteurs du petit écran (SGA Awards) et une autre offertes par les critiques américains. Pas vraiment un désastre...

 

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commentaires
Morcar
01/08/2022 à 15:53

@Sébastien, quantité d'autres ont tenté la formule nostalgique sans parvenir à rencontrer le succès. Donc le succès n'est en aucun cas assuré lorsqu'on joue sur la nostalgie.

Brasch-Eazy-E
30/07/2022 à 20:26

Je n'y crois pas non plus à ce succès. C'est pas le succès de "Stranger Things", c'est le succès de la formule Amblin et de la culture pop 80s.

Sébastien
30/07/2022 à 11:54

Mais bien sûr. Tout le monde sait que les années 80 sont has-been et qu'aucun film ni série n'y fait référence depuis environ...20 ans.