Star Trek : Voyager sur Netflix - les 10 meilleurs épisodes de la série

Maeva Antoni | 27 novembre 2021 - MAJ : 02/12/2021 13:50
Maeva Antoni | 27 novembre 2021 - MAJ : 02/12/2021 13:50

Disponible sur Netflix, Star Trek : Voyager méritait de ressortir du placard. Retour sur la série avec la sélection des dix meilleurs épisodes. 

Alors que le retour de Star Trek : Discovery était attendu dès le 19 novembre sur Netflix, c'est désormais sur Paramount+ que le rendez-vous sera pris et sur Pluto TV en France dès ce 26 novembre.  Mais pour consoler les trekkies, une autre série culte de l'univers de Gene Roddenberry a fait son arrivée sur la plateforme : Star Trek : Voyager, troisième dérivée de l'originale.

Diffusée entre 1995 et 2001, la série de sept saisons créée par Rick Berman, Michael Piller et Jeri Taylor est peut-être plus mineure que ses consœurs cependant, elle est loin de manquer d’intérêt. Portée par la sensationnelle Kate Mulgrew (qu’on retrouvera plus tard sur Netflix dans Orange is the new black), la série se déroule plus de cent ans après le début des aventures de Kirk et Spock et quelques années après le lancement de la Nouvelle Génération. 

Comme la cousine discrète de Deep Space Nine méritait un nouveau coup de projecteur, voici les dix meilleurs épisodes de Voyager afin de vous donner envie d’aller y faire un tour.

Attention, spoilers !  

 

photoUne belle brochette

 

Kidnapping intergalactique

Le Pourvoyer, Saison 1 épisode 1

De quoi ça parle : L’équipe du vaisseau Voyager de la Fédération menée par le capitaine Kathryn Janeway est envoyée à la poursuite d’un vaisseau du Maquis, mouvement de résistance contre l’occupation Cardassienne. Mais une entité alien envoie Voyager et son équipage dans le Quadrant Delta à plus de 70000 années-lumière de l’espace de la Fédération. Dans ce recoin de la galaxie, Voyager retrouve le vaisseau du Maquis mené par Chakotay. Les deux capitaines décident de s'unir afin de trouver un moyen de retourner chez eux.

Pourquoi c’est le meilleur lancement : Voyager n’a pas de temps à perdre. On ne nous lance pas dans une introduction interminable, ou pire, une ouverture sur une précédente mission avant de passer à autre chose. Non, ici Voyager nous balance directement dans le cœur de l’action. En quelques instants se rencontrent un vaisseau de la résistance, une bataille spatiale et la chute vers l’autre bout de la galaxie. Au cours de ce premier épisode, tout est posé : les personnages, l'objectif, la raison du problème, les tensions et les liens entre les héros.

 

photoLe début d'un long voyage

 

L’objectif est fixé, il faut accrocher le trekkie dès le début avec un plan bien établi, simple, clair et efficaceVoyager n’avait pas le choix que d'être tout de suite palpitante, car après les deux séries classiques (plus les films) il a fallu aussi s’imposer face à Deep Space Nine qui avait plus ou moins le même genre d’histoire : l’exploration d’un recoin inconnu de la galaxie. Si les circonstances de cette exploration sont, certes, bien différentes, Voyager et Deep Space Nine partagent des traits communs difficiles à ne pas remarquer.

Sortie deux années après sa série concurrente, Voyager souffrait d'une diffusion en parallèle. Outsider, la nouvelle venue devait mettre un coup de bourre dans le moteur à distorsion pour se distinguer : une femme capitaine, un accident (là où Starfleet est d’ordinaire toujours maître de la situation) et la solitude de l’équipage, seul face à l’univers. Ce pilote avait tous les ingrédients pour nous scotcher à l'écran.

 

photoPower couple

 

l'Édition anniversaire collector 

Flashback, Saison 3 épisode 2

De quoi ça parle : Le lieutenant Tuvok est en proie à des visions relatives à un souvenir refoulé. Pour tenter de débloquer l’esprit du Vulcain, Janeway l’accompagne dans une aventure mentale qui remonte le temps. On arrive jusqu’à l’époque où Tuvok officiait sous le commandement du Capitaine Sulu durant les évènements de Star Trek VI : Terre Inconnue.

Pourquoi c’est du petit lait pour les trekkies : Car il s'agit d'un épisode spécial pour célébrer les 30 ans de Star Trek. S’il y a des incohérences (notamment la timeline de l’explosion de Praxis) entre Star Trek VI et cette relecture, il faut dire que retrouver George Takei en Sulu ainsi que le Lieutenant Valtane ou encore Rand fait tout de même plaisir. Alors oui, c’est du fan service à la louche, mais quand c’est exécuté avec intelligence, on peut supporter un peu d’appels de phare pour trekkies.

 

photoRéécrire l'histoire

 

L’épisode repose essentiellement sur la fibre nostalgique en se basant sur l’historique de la saga, comme le clin d’œil au thé que boit Sulu lors de l’ouverture du sixième film. De son côté, Deep Space Nine célébrait également les noces de perle de la franchise avec un épisode devenu un des préférés des fans grâce à l’insertion numérique des héros de la série originale. Si Voyager vise moins haut, cet épisode n’en reste pas moins véritablement sympathique et fête l’anniversaire de la franchise comme il se doit.

Les plans orignaux sont recréés à l’identique pour y ajouter les personnages de Janeway et Tuvok à l’arrière-plan. Contrairement à l’épisode anniversaire de sa série concurrente, Voyager l’a joué à l’ancienne sans incrustations en post-production. Forcément, il y a des erreurs de reconstitutions, mais au moins ça a le mérite de faire authentique. Une parenthèse ludique qui pour le plus grand plaisir des fans prend le temps de rendre hommage aux fondations de la franchise. 

 

photo, Kate Mulgrew, George TakeiEt un bon anniversaire Star Trek

 

Le coup d'oeil dans le rétro

Un Futur en danger, Saison 3 épisodes 8 et 9

De quoi ça parle : Un vaisseau de la Fédération débarque du 29e siècle grâce à une faille temporelle et accuse Voyager d’être responsable de la destruction future du système solaire. Voyager se voit attaquer et finit par tomber dans la faille temporelle au même titre que le vaisseau du futur. Janeway et son équipage se retrouvent sur Terre en 1996 à Los Angeles, où des éléments de technologie futuriste sont découverts. Pour sauver le futur, l’équipage va devoir contrecarrer les plans d’un scientifique avant de trouver un moyen de retourner au 24e siècle.

Pourquoi c’est un classique : Manque de bol, bonne planète, mais mauvaise époque. À un moment où à un autre, il faut que l’équipage retourne sur une planète Terre bien rétro, c’est un passage obligé dans la franchise. Bien que le summum du genre reste la chasse aux baleines dans les années 80 avec le film Star Trek IV, la nouvelle petite visite des hommes du futur est tout aussi sympathique au détail près qu’elle ne tombe jamais dans le ridicule le plus profond.

 

photo, Kate MulgrewLe choc des titans

 

Bien menée et (pour une fois) crédible, cette histoire de voyage dans le temps est une parenthèse vraiment plaisante, notamment grâce à des interactions entre les Terriens et l’équipage aussi loufoques qu’écrites avec une précision chirurgicale. Tout est une question de tempo pour trouver le parfait équilibre entre comique et débile. Et pour faire pencher la balance loin du précipice de la suite de quiproquos temporels décérébrés, Voyager a eu la bonne idée de contrebalancer l'humour avec une mission obscure et un super-méchant glaçant et psychotique.

La performance monosyllabique, mais diabolique, d’Ed Begley Jr permet à Voyager de ne pas perdre de vue son sérieux qu’elle chérit tant. Eh bien oui, il s'agit de ne pas oublier que l’avenir de la galaxie est en jeu. Alternant avec justesse moments lunaires et situations désespérées, Voyager passe haut la main le test du retour sur Terre. 

 

photo, Kate Mulgrew, Robert Duncan McNeillStarsky à la rescousse

 

Le Casse-tête cubique

Scorpion, Saison 3, épisode 26 / Saison 4, épisode 1

De quoi ça parle : Voyager se retrouve en plein espace Borg. Janeway et son équipage sont acculés et tout parait perdu. Pourtant, les Cubes Borg renoncent à attaquer et prennent la fuite, la faute à une espèce alien très hostile. Afin de s’assurer le passage de Voyager dans l’espace Borg sans risquer l’assimilation, Janeway passe une alliance avec le Collectif. Mais alors que le Cube est détruit par l’espèce alien, certains Borgs sont transportés à bord de Voyager. 

Pourquoi c’est un tournant majeur : Car cet épisode en deux parties faisant le pont entre les saisons 3 et 4 signifie l’arrivée du personnage le plus intéressant de la série (et peut-être un des plus fascinants de l’univers Star Trek) : Seven of Nine. L’humaine devenue Borg et redevenue humaine incarnée par Jeri Ryan va apporter un nouveau souffle à cette série qui vit en huis clos.

 

photo, Jeri Ryan"We are the Borg"

 

Froide et incapable de comprendre le concept d'individualité, Seven of Nine retrouve finalement petit à petit son humanité. Cette renaissance est nettement un des fils rouges les plus captivants de la série. Car au fond, celle que l’équipage finira par affectueusement appeler Seven est tout d'abord une machine (une connaissance plus large que la base de données de Starfleet, des implants cybernétiques qui la transforment en clé USB géante et un comportement qui ferait passer Spock pour un joyeux luron).

Mais l’arrivée de Seven va tout chambouler à plus d’un titre et lancer Voyager dans un nouveau cycle à la moitié de la série. On change de grand méchant loup : le Collectif est désormais la grande menace et le restera jusqu’au dernier épisode. Si on fait rapidement la surdose de Cubes Borg, il faut reconnaître que ces antagonistes-là ne manquent pas de chien. Avec une bonne gueule de vilains, les Borgs savent nous donner des frissons. Le principe déshumanisant du Collectif et la boucherie des implants de ses cyborgs-zombies vont relancer la sauce pour le reste de la série.

 

photo, Jeri Ryan"Resistance is futile"

 

Expérience de mort imminente 

Au-delà des croyances, Saison 4 épisode 12

De quoi ça parle : Pendant une mission, Neelix meurt. Si Seven of Nine parvient à le ramener à la vie grâce à la technologie Borg, le Talaxien sombre dans une crise existentielle après que son expérience de la mort ne soit pas cohérente avec les croyances de son peuple. Neelix se met à douter de tout ce qu’il tenait pour acquis, notamment l’idée qui est le fondement de sa vie : la certitude de revoir un jour sa famille morte il y a longtemps.  

Pourquoi c’est génialement déprimant : Ce qui est toujours agréable avec Star Trek, c’est que l’on sait qu’au final les méchants sont battus, les gentils triomphent et que les héros sont toujours heureux et vivants (à l'instar de Spock qui meurt et renaît dans Star Trek III ou encore Kirk réanimé par McCoy dans Into Darkness). Comme toujours, le personnage favori des fans finit par être ressuscité. Pourtant, ici, une fois n’est pas coutume, les conséquences de ce retour prennent une tournure sombre.

 

photo, Ethan PhillipsPas content

 

Neelix revient à la vie avec la conviction que la mort est définitive. Une certitude qui va pousser le Talaxien incarné par Ethan Phillips à regretter sa réanimation. Mieux vaut tomber innocemment dans le néant que de l’attendre pour le reste de sa vie. Star Trek c’est de la science parfois loufoque où l'on baragouine à propos de physique quantique fantasque tant et si bien que la foi parait souvent annihilée par la technologie. Comme rarement dans la franchise, Voyager explore l'idée qu'avancées techniques et spiritualité peuvent cohabiter.

Chakotay continue les traditions ancestrales amérindiennes, B’Elanna expérimente des visions de l’enfer Klingon mais Neelix, plus que tous les autres, voit sa foi irrémédiablement confrontée à la technique. Une technique qui, en tuant sa spiritualité, pousse Neelix au suicide. Si bien sûr, il fait machine arrière, la cassure est là et montre que la technologie en supprimant le mystère fait parfois autant de mal que l’ignorance. Un épisode d'une rare obscurité et profondeur qui questionne en filigrane la déshumanisation qu’impose la connaissance.

 

photoContent

 

Dr. Laurel et Dr. Hardy

Le Message dans la bouteille, Saison 4 épisode 14

De quoi ça parle : Seven of Nine détecte un vaisseau de la Fédération, mais ce dernier est trop loin pour un système de communication classique. Le docteur holographique est alors envoyé sur le vaisseau Prometheus qui a été détourné par des Romuliens. Le bon docteur se fait un allier du propre médecin holographique du Prometheus. Ce duo de bras cassés va tout faire pour reprendre le contrôle du vaisseau.

Pourquoi c’est enfin vraiment drôle : Il faut bien avouer que si on ne se marre pas tous les jours avec Star Trek, c'est d'autant plus vrai avec Voyager qui ne se risque que très rarement à s'acoquiner avec un ton léger. Les héros sont souvent trop occupés à sauver la galaxie de la dernière menace venue pour penser à faire des petites blagues. Si certains personnages tentent avec quelques bons mots par-ci par-là de détendre l'atmosphère, rares sont les moments où l'humour perdure plus longtemps qu'une phrase lancée à la volée. 

 

photo, Robert Picardo, Andy DickDumb and Dumber

 

Alors, lorsqu’un épisode est véritablement drôle sur la longueur, il est important de le noter. Quand le Docteur de Robert Picardo, personnage le plus fantasque de la série, devient le héros et se lance dans un buddy-movie en mode commando avec un autre médecin holographique (Andy Dick), le récit prend une tournure délicieusement guignolesque, mais jamais débile.

Entre coups de chance, situations improbables, mais rigoureusement écrites, dialogues acérés et enfilade de gags franchement sympathiques, cet épisode est un OVNI pas seulement pour Voyager mais pour toute la franchise. Avec un sens du rythme parfaitement calculé, cette aventure improbable, entre Piège de cristal et un film Harold et Kumar, est probablement l’épisode comique le plus réussi de la franchise.

 

photo, Robert Picardo"C'est qui le boss ?"

 

Les doubles maléfiques

La Preuve vivante, Saison 4 épisode 23

De quoi ça parle : Le Docteur est réactivé après 700 ans de veille. Il se retrouve dans un musée construit par les Kyrien qui offre une vision erronée de l’équipage de Voyager à l’époque où le vaisseau de la Fédération s’est retrouvé au milieu d’un conflit diplomatique entre les Kyrien et les Vaskien. Le Docteur est alors bien décidé à rétablir la vérité sur l’équipage dépeint comme des meurtriers.

Pourquoi c’est un épisode à part : La version obscure de l’équipage sortie d’une réalité alternative est un classique, une étape quasi obligatoire pour tout vaisseau Starfleet. Dans la série originale, une version alternative et sombre de l’Enterprise prend place dans l’épisode Miroir Miroir. Des années plus tard, dans la série Discovery, l’équipage se retrouve dans une réalité autre où nos héros sont des dignitaires d’une dictature violente.

 

photo"Welcome to the dark side"

 

Mais ici, notre équipage de choc ne passe pas dans une réalité inconnue. C’est là toute l’originalité et l’audace de cet épisode : il repose sur la déformation des évènements au fur et à mesure des années, la mauvaise interprétation des reliques. Tel un téléphone arabe infernal, cet épisode joue avec notre plaisir malsain de voir nos héros devenus des tueurs à la différence qu'il n'y a aucun retour en arrière possible cette fois. 

Il s'agit alors probablement de l’épisode « miroir » le plus sombre de la franchise. Chakotay et Kim torturent un prisonnier, Janeway abat un homme de sang-froid et dirige une armée de Borgs. Ce qui glace le sang c’est que cette reconstitution sera, même après les tentatives du Docteur, la seule réalité pour toute une planète. Une aventure à part qui n’a aucune influence sur le reste du récit, mais qui offre une réflexion pessimiste sur notre interprétation de l’Histoire. Une des rares fois où la justice et la vérité ne triomphent pas dans la franchise, et la pilule est dure à avaler.

 

photoEt c'est à ce moment-là que Janeway flingue tout le monde

 

De l'autre côté de la télé

La Fiancée de Choatica, Saison 5 épisode 12

De quoi ça parle : Le Lieutenant Tom Paris et l’Enseigne Harry Kim participent à un des épisodes du programme Capitaine Proton au sein de l'holodeck (histoires fictionnelles holographiques). Au même moment, Voyager est pris d’assaut par une race alien photonique qui confond l’holodeck pour la réalité. Une guerre éclate entre les aliens et les personnages fictifs du programme Capitaine Proton.

Pourquoi c’est un super délire : Les personnages de Star Trek baignent dans un univers technologique tellement pointu qu'au final, on a du mal à comprendre quoi que ce soit. Les héros sauvent le monde grâce à une petite équation de derrière les fagots qui relance le moteur à distorsion grâce au largage d’une poignée d'anti-matière dans les conduits à plasma, ou quelque chose dans ce goût-là. Alors quand Star Trek se la joue rétro, cela devient savoureux.

 

photo, Robert Duncan McNeillCaptaine Proton, sauveur de l'univers

 

Le Lieutenant Tom Paris incarné par Robert Duncan McNeill, qui est un nostalgique dans l’âme se réfugiant dans un passé fantasmé, offre à Voyager un de ses épisodes les plus délirants. Coincés dans un univers tout droit sorti d’une vieille série B des années 30, les astrophysiciens du futur doivent se dépatouiller avec la technologie futuriste de l’époque. Les voir se battre contre des robots en boîtes de conserve, des rayons lasers et autres fusées pleines de gros boutons, ça n’a pas de prix.

Mais au-delà de l’amusement de voir la toujours très stoïque Capitaine Janeway jouer un rôle kitsch, cet épisode est clairement une parodie de la série culte Flash Gordon. Le grand méchant Chaotica est le copié-collé de l’Empereur Ming, la grande némésis du héros qui court vite. Avec en prime le soupçon de sexisme de l’époque gentiment pointé du doigt au travers de l’assistante sexy qui ne s’exprime que par des hurlements terrorisés. Cette aventure un peu dingue en profite pour fracasser l'une contre l'autre deux idées de la science-fiction avec une malice délicieuse.  

 

photo, Kate MulgrewKathryn "Arachnia" Janeway

 

Distorsion maximale

En un clin d'oeil, Saison 6 épisode 12

De quoi ça parle : Voyager est coincé dans l’orbite d’une planète sur laquelle le temps passe des milliers de fois plus rapidement que pour le reste de la galaxie. L’équipage voit évoluer la société de la planète en quelques jours de l’âge de pierre à l’ère de la conquête spatiale. De plus, le vaisseau, visible depuis la surface, devient une part intégrante du folklore local. Finalement, la planète finit par envoyer quelqu’un dans l’espace à la rencontre de Voyager.

Pourquoi c’est du pur Star Trek : Parce que c’est Starfleet qui le dit, le but de tous les équipages de tous les Star Trek confondus est de foncer vers l’inconnu avec un esprit de découverte chevillé au corps. Cet épisode, c’est cet esprit Star Trek en condensé avec la possibilité de voir ce que personne ne peut : le progrès. Ici, grâce à cette anomalie temporelle, Voyager (et les spectateurs) s’offre le luxe de regarder à l’œil nu l’évolution d’un peuple et sa répercussion immédiate.

 

photoLundi

 

Une idée reprise, avec moins de brio, par l’épisode 3 de la première saison de la série anthologique Netflix Love Death and Robots, mais qui transcende la même volonté : devenir Dieu, voir le monde évoluer sous notre regard médusé. Il s’agit de l’épisode le plus trekkien de la série, la personnification du célèbre leitmotiv : explorer de nouveaux mondes étranges, découvrir de nouvelles vies, d’autres civilisations et, au mépris du danger, avancer vers l’inconnu

De plus, cet épisode permet au spectateur de mieux apprécier le casse-tête de la fameuse Directive Première qui est souvent une source de frustration (en tout cas pour l’auteure de ces lignes). L’influence du vaisseau Voyager sur cette planète donne plus de sens à cette règle dont on nous rabâche les oreilles depuis des décennies et qui est à la source de bien des problèmes au fil des séries et films. 

 

photoMardi

  

Terre en vue

La Fin du jeu, saison 7, épisode 25

De quoi ça parle : Une décennie s’est écoulée depuis les 23 ans d’errance de Voyager pour retourner sur Terre. Alors que toute l’équipe se retrouve pour fêter l’évènement, Janeway devenue Amiral remonte le temps pour aider un Voyager toujours dans le Quadrant Delta à rentrer plus rapidement, et sans perdre de membre de son équipage. Un ultime épisode avec une dernière bataille contre les Borgs avant de revoir la planète bleue.

 

photo, Kate Mulgrew"On se connait non ?"

 

Pourquoi c’est une bonne fin : Principalement parce qu’après autant de coups manqués, de faux raccourcis et d’innombrables embûches, ça fait quand même plaisir de voir cette fine équipe rentrer à la maison après une longue suite de décisions plus ou moins questionnable. Bien que l’épisode repose sur un levier éculé de l’univers Star Trek - le personnage vieillissant retourne dans le passé pour alerter son jeune alter ego -, Kate Mulgrew tient tellement bien son double rôle qu'on ne peut que se sentir investi dans cette dernière aventure. 

Certes, une fois encore les théoriciens du voyage temporel s’arrachent les cheveux face aux incohérences, pourtant l’épisode permet à la série de se conclure dans un joli feu d’artifice. Ce dernier sursaut d’emmerdes avec les Borgs et la destruction explosive du Collectif offre un au revoir plein de panache à Voyager. Et c’est surtout la seule et unique fois que la Capitaine envisage de faire passer le bien de son équipage avant celui de la galaxie.

 

photoLa planète au bout du tunnel

 

Si finalement (comme toujours) l’équipage va trouver une solution pour détruire les Borgs et rentrer à la maison, les secondes d’hésitation de la part de Janeway offrent une nouvelle dimension à son personnage et permettent de donner plus de poids à ce retour inattendu. Un épisode qui offre l’essentiel pour une fin réussie : du combat, des défis, de la tension et une bonne dose de drame. C'est avec une petite larme au coin de l'oeil que l'on dit adieu à Voyager.

Toutes les saisons de Star Trek : Voyager sont disponibles sur Netflix.

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commentaires
Ataraxien
27/02/2022 à 20:49

Concernant l'épisode En un clin d'oeil, Saison 6 épisode 12, du "pur Star Trek", oui et non. Rendons à César ce qui appartient à Cézar, le scénario de cet épisode remarquable, est tiré quasiment trait pour trait du roman de hard science l'Oeuf du Dragon, de l'écrivain-physicien Robert L. Forward spécialiste de la gravitation, paru en 1980. C'est d'ailleurs une injustice qu'il ne soit cité ni au générique, ni dans les différents sites consacrés à Star Trek.

katy
03/12/2021 à 22:55

j'ai découvert les séries star trek sur netflix, et je les ai aimé à des degrés divers. Voyager est celle qui m'a le moins plu car trop redondante. et à par le docteur et seven, les personnages secondaires sont fades à mon goût. j'ai plus apprécié Deep space nine, (lnotamment es enjeux socio-politiques ) et Enterprise (surtout la saison 3) . The next generation que j'ai vu en dernier, mérite son statut culte à mon avis,, mais je suis mitigée sur Picard (qui n'est pas sur netflix). , qui donne une vision sombre de la fédération.
Quant à discovery, ce n'est pas du star trek (au sens de l'utopie sous-jacente), mais c'est de la sf et correspond beaucoup plus à l'ère du temps. Elle est moderne dans l'action, les problématiques, les effets spéciaux, (saison 1 et 2 sont bonnes, mais la dernière est décevante)
Enfin les films récents (ceux du réalisateur JJ abram's) ne sont pas aussi dans la philosophie de star trek, mais je trouve qu'ils renouvellent le genre, en le modernisant, en proposant un bon divertissement de sf.

blame
29/11/2021 à 09:02

Merci pour cet article.
Fan de Star Trek seulement depuis 6 ans. J'ai commencé avec The New generation cela a été une révélation (étant avant cet série un fan absolue de Babylon 5)Bref !!
j'ai ensuite commencé il y a 3 ans Deep space Nine mais j'ai eu plus de mal mais plus les saisons avançaient plus je suis devenus fan.
la je commence fin décembre Voyager. Et j'aimerais finir par celui de Scott Bakula apparemment c'est série divise les fans je jugerais lors de mon visionnage.
Par contre Discovery, je trouve cela pas terrible du tout principalement le personnage de Burman insupportable (elle était déjà dans walikng dead)

Blackjim
29/11/2021 à 06:28

Je suis un fan de Star trek depuis mon enfance, je regarde régulièrement sur Netflix les différents Star trek régulièrement et franchement l'ambiance de l'espace me détend et active mon imagination, j'ai beaucoup apprécié également Babylone 5 mais ça c'est une autre histoire ..


28/11/2021 à 17:12

çà manque les séries des 90's
ct bien, vais les revoir mais certains en accéléré
merci pour le article EL

Rudolph Spock
28/11/2021 à 12:21

Difficile de constituer la meilleure anthologie. Les épisodes avec Q sont cools aussi .
Mais dans la preuve en image ,s4e23 ,
Comment le docteur est là ?! Ils avaient laissé son émetteur portable sur place ?

Karlito
28/11/2021 à 10:31

Ah zut, voilà un article qui m'a redonner envie de me replonger dans cette série 8) Ce soir petite dose de ST.

Rodo
28/11/2021 à 08:01

Bonjour à tous,
Je suis très très fan des séries Star Trek depuis mon enfance. A chaque instant je cherche où est diffusé une série. Je connais très bien Voyager qui est sur Netflix depuis plusieurs années tout comme les autres séries. Je déplore la décision de Paramont + d'avoir supprimé Burnam et son Discovery de la plate-forme. Mais nous pouvons les retrouver sur le site de streaming gratuit PlutoTv, Discovery est en direct chaque vendredi soir et en Français bien sûr...
J'ai lu que Discovery devrait être diffusé sur Amazon Prime Vidéo prochainement.
Voilà voilà...
Longue vie et prospérité à tous...

Arnaud (Le vrai)
28/11/2021 à 03:37

Ah lala classement frustrant parce qu'on en virerait aucun mais en meme on se dit qu'il en manque !!!
Dedoublement (s02e21) quand le Voyager se dedoiuble et que l'un doit se sacrifier pour sauver l'autre
Eternité (s05e6) ou Harry Kim et Chakotay tente de reparer une erreur d'Harry qui a detruit le Voyager 15ans plus tot

Et tellement d'autres (Unimatrice zero !!!)

Ethan
27/11/2021 à 23:01

Un dossier please sur Hartley Coeur à vif

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