Episodes Saison Preacher Saison 1 épisode 8 : un siège et des intestins pour Jesse Custer

Jacques-Henry Poucave | 18 juillet 2016 - MAJ : 09/03/2021 15:58
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épisode 8

C’était une des séries les plus risquées et attendues de 2016, et elle est en passe de devenir une des plus réussies.

ATTENTION SPOILERS.

Tout n’est pas parfait dans Preacher, loin de là (on y reviendra), mais comme vient le confirmer cet épisode 8, intitulé El Valero, le show d’AMC prouve qu’il repose non seulement sur des bases de plus en plus solides, mais aussi qu’il nous offre de plus en plus de plaisir de visionnage.

épisode 8

 

Y A PAS LE FEU AU LAC

Et pourtant, c’est d’ailleurs une des limites évidentes de cet épisode, contrairement aux deux chapitres précédents, il ne se passe pas franchement grand-chose durant ces 40 minutes. On retrouve Dominic Cooper dans la défroque de Jesse Custer, là où nous l’avions laissé, sur le point de subir l’assaut des hommes de Quincannon. S’ensuit un siège à la Alamo, en plusieurs étapes, que vient scander les mésaventures du pasteur alcooliques avec une hallucination représentant le malheureux Eugene, et l’arrivée impromptue des deux anges, perpétuellement à ses basques.

Comme on pouvait s’en douter, Genesis refusera finalement de quitter le corps de Jesse, et l’église de ce dernier ne sera pas (encore abattue) par le vilain Odin Quincannon. Pas de véritables nouvelles d’Eugene, bel et bien en enfer, tandis que l’intrigue liant Tulip à Cassidy avance à pas de cul-de-jatte et ne sert qu’à meubler un peu lourdement l’épisode.

Pas de révolution en vue donc, ni même d’évolution, mais deux éléments deux éléments essentiels et qui suffisent à notre bonheur.

épisode 8

 

CUSTER THE KILLER

Tout d’abord, le show paraît avoir presque parfaitement retrouvé le ton agressif, drôle et transgressif du comics. En témoigne l’ouverture durant laquelle Odin exprime son chagrin en s’énervant sur des kilos d’intestins, ou les échanges – excellemment écrits – entre les anges et Custer. Les partitions de tout ce petit monde, Jackie Hearle Haley en tête, collent à l’esprit de Garth Ennis, et c’est un bonHeur.

C’est probablement le personnage de Jesse Custer qui nous réjouit le plus en la matière. En effet, Jesse Custer ressemble de plus en plus à son alter ego de papier, et les fans devraient retrouver le caractère de ce personnage hors normes, tandis que les spectateurs nouveaux venus devraient trouver cet anti-héros de plus en plus intéressants.

épisode 8

Et bien que l’on regrette que l’épisode ne consacre pas plus de temps au féroce Cassidy (Joseph Gilgun) ou à l’électrique Tulip (Ruth Negga), leur absence de cet épisode efficace, malin et divertissant témoigne du fait que Preacher évolue dans le bon sens. De personnage principal un peu palot, Dominic Cooper est désormais capable de tenir le récit sur ses seules épaules ou presque, et c’est heureux.

Car Preacher ne pourra survivre durablement si le moteur de son intrigue ne trouve pas lui aussi un style, une vitesse de croisière.

Enfin, la conclusion de cette première saison en forme de prequel commence à se dessiner, et s’il est trop tôt pour parier dessus, tout cela sent bon l’explosion finale. Sans compter que les scénaristes paraissent désireux de mixer les intrigues de Arseface et John Wayne, ce qui pourrait s’avérer une excellente approche. Bref, Preacher, malgré ses défauts et son manque ici et là de nervosité, parvient à éviter les gros écueils qui se dressent devant lui et nous offrir un show aussi inclassable que vénéneux.

épisode 8

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Bowl
19/07/2016 à 16:55

@Cklda: suis bien d'accord. C'est un peu frustrant. A l'épisode 6 je crois, j'me suis dit "ça y est, c'est parti", et en fait non. Ça tourne autour du pot... La vraie histoire pour la saison 2... Ils ont de la chance de pas se faire annuler maintenant.

Cklda
18/07/2016 à 21:32

Je vous trouve bien indulgents EL. Il faut à cette série 8x50 min pour faire avancer ce que Garth Ennis présentait en 6 planches. Jles trouve bien lents quand même.

Cassidy
18/07/2016 à 18:02

Pas lu pour pas me spoiler, mais c'est ironique l'article avec le 0/5 en note ?

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