Episodes Saison The Mandalorian Saison 2 épisode 3 : des zobs à la mer

Simon Riaux | 13 novembre 2020 - MAJ : 09/03/2021 15:58
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Après deux épisodes résolument spectaculaires et plein de bébêtes, on commençait à se demander si Jon Favreau ne nous prenait pas pour des jambons. Jusqu’à ce qu’il décide cette semaine de nous livrer – un peu – de chair à canon. 

ATTENTION SPOILERS.

 

photoMâcher sur des oeufs

 

SHOOT FIRTS, THINK NEVER 

C’est désormais établi, sous ses airs de super-mercenaire aventurier doublé d’un combattant redouté dans toute la galaxieMando est un poissard cosmique incapable de faire deux pas sans terminer piégé, marravé, kidnappé ou arnaqué. C’est tout l’objet de ce troisième épisode, assez résolument tourné vers la comédie, dans lequel notre héros se fait victimiser par des contrebandiers aussi subtils qu’un régiment de chanteurs grégoriens sous ecstasy. 

Coincé dans une cale aquatique avec un énorme monstre baveux, à bord d’un bateau pour le moins louche, il ne doit sa survie qu’à l’intervention impromptue d’un trio de deus ex machina : des mandaloriens. On se désole un peu qu’une nouvelle fois, l’intrigue se refuse à toute construction véritable, préférant dévoiler des pans entiers de l’univers ou de la mythologie au petit bonheur la chance, plutôt que de bâtir une véritable construction dramatique. 

 

photoForce bleue

 

Il n’en demeure pas moins que cette irruption flingueuse est l’occasion d’en apprendre plus sur Mandalore, notamment les différentes factions qui composent sa culture, ses clans. Notre Mando appartiendrait donc à une formation pour le moins extrémiste, désireuse de ré-enchanter cette civilisation selon des principes rigoristes. Un héritier de la Death Watch, visant à rétablir "La Voix Ancestrale". Bon, on s’en doutait un peu, mais croiser une bande de combattants à la langue bien pendue, et emmenée par Kathee Sackhoff demeure une confiserie de premier choix. 

Et c’est bien de bonbons qu’il est question, étant donné le plaisir que met ce nouveau chapitre à nous offrir de petites incartades drolatiques. On jongle ainsi entre un hommage parodique aux facehuggers d’Alien, le huitième passager, à la démarche foireuse de voleurs vengeurs pas bien doués, tandis que The Mandalorian rit enfin d’elle-même en se moquant des ratés mécaniques du Razor Crest. 

 

photo, Titus WelliverVitesse lumière de la constipation

 

QUATRE MANDALORIENS POUR LE PRIX D’UN 

Nous voici donc repartis pour un récit qui met en avant un humour roublard, lequel fonctionne notamment grâce à un très bon tempo comique, idéalement allié à plusieurs rebondissements. Réalisé par Bryce Dallas Howard, ce segment n’est certainement pas un des plus spectaculaires, mais s’avère un des plus réjouissants dans son économie de moyens. 

Car avec seulement 32 minutes au compteur, la réalisatrice ne perd jamais une minute, et file à toute vitesse aux confins spatiaux d’un programme chargé. Pourtant, entre les rapports complexes et prometteurs des diverses organisations de Mandaloriens, une attaque de cargo rigolote et bourrine, mais aussi l’introduction de deux guests de poids, la tentation de dilater le scénario en prenant ses aises était grande.

C'est peut-être le reproche qu'on lui adressera dans la seconde moitié de cette friandise accélérée, qui aurait mérité plus d'ampleur quand on sort les blasters. Un constat évident lors du morceau de bravoure de Mando, auquel il ne manque finalement que quelques plans, un montage plus ample, et quelques poignées de secondes pour nous imprégner la rétine.

 

photo, Katee SackhoffHaut les blasters !

 

Dallas Howard n’en fait rien et pousse le champignon autant que faire se peut. Une attitude assez jubilatoire, qui maquille assez efficacement les énormes raccourcis narratifs de l’épisode. Au moins sait-on désormais que les Jedi ne sont plus très loin, que le sabre laser noir découvert à la fin du season finale de la première saison jouera un rôle véritable et que l’Empire a manifestement plus d’un tour dans son sac. 

Bien sûr, ces satisfactions sont légères, et on regrette notamment que Titus Welliver, qu’on espérait devenir un récurrent du Côté Obscur ne soit là que pour grogner un peu avant de disparaître de manière fort expéditive, mais cet épisode 3 contient au moins une source de joie sérieuse. Katee Sackhoff fait plaisir à voir en Bo-Katan, fière tirailleuse de l’espace et si elle ne révolutionne pas son étiquette de baroudeuse de l’espace, on constate avec délice qu’elle tient ce rôle à merveille. 

Il nous tarde de la retrouver, alors qu’elle semble détenir les clefs de bien des sous-intrigues possibles pour l’avenir de la série. A très vite... Ahsoka Tano !

Un nouvel épisode de The Mandalorian saison 2 chaque vendredi sur Disney+ depuis le 30 octobre 2020

 

Affiche française

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commentaires lecteurs votre commentaire !
PG
18/11/2020 à 09:41

Le moins bon épisode de la série à ce stade. Lent, court et mal réalisé (manque de rythme). J'espère que ça va se redresser ensuite.

bbyoda
17/11/2020 à 23:41

perso même si c'est pas le meilleur épisode de toute les 2 saisons je trouve que c'est bon car c'est un star wars vous comprenez

souleater34
17/11/2020 à 01:55

Si vous vous trouvez que cet épisode est une confiserie, moi je trouve que c'est un épisode à la con , au goût de rance... J'ai l'impression que cette série s'essouffle et je me demande si je vais la suivre jusqu'au bout. Il y avait plus d'action dans les séries animées!

CHFAB
16/11/2020 à 03:33

un scénario digne des magazines Lego de mon fils... Pas ri une seule seconde... du fan service... et désolé, mais autant de pognon dépensé pour une confiserie, ça fait quand même bien mal au ventre... J'arrête cette série. Mandale ou rien? rien.

Mempak4
14/11/2020 à 14:53

@confinator - Définitivement l’expression « otaries bourrées à la bière » me renvoie aux Nuls et la publicité « Gamel Trophy »! ;)

Cklda
14/11/2020 à 14:31

Il arrive souvent à l’otarie bourrée d’être trépanée chez Simon ;) Allez des bises à tous et bonne douche sous guronsan confinator.

Tuk
14/11/2020 à 14:07

Par contre je suis surpris de voir les restes de l'empire se ballader, se ravitailler sans trop avoir de soucis alors que la galaxie feteer sa chute.
C'est un peu comme si apres la seconde guerre, les nazis cobtinuer à se ballader, se ravitailler sans trop de danger avec une population qui les ignore.

Bailey
14/11/2020 à 14:00

Un Emmy Award pour Sacha Banks svp.

Confinator
14/11/2020 à 13:44

@Simon: Pour ce genre de métaphores dans les critiques, là, vous voyez, sur le vif et à moitié réveillé, j'ai pas d'exemples précis...enfin si, il y avait un ancien rédacteur de Mad Movies qui en abusait allègrement ( Djoumi?)...et comme on a tous été biberonnés ou accro un jour ou l'autre à ce mag, ceci peut expliquer cela. Et là, paf, tout d'un coup, j'ai un exemple précis qui ressurgit, le désormais célèbre: (écrit ce que tu veux) comme une otarie pétée à la bière. D'ailleurs vous l'avez déjà utilisé et en faisant une recherche internet, et ben...on remarque que cette métaphore a fait florès! Sinon, comme le stipule l'article, putain, c'est vrai que cet épisode est peut-être le plus jouissif de tous. Et ça vient en grande partie de la présence en action de mandalorienS évidemment. C'est le "costume" le plus cinégénique/photogénique/télégénique qu'on ait pu voir sur un écran avec celui du Batman (et bizarrement, je trouve les costumes "colorés" beaucoup plus réussis visuellement que la couleur chrome du personnage vedette). Tu fous un mandalorien au côté de l'inspecteur Derrick, je mate direct l'ensemble de la série! Bon, allez, je vous laisse, je vais prendre une douche....je fouette comme une grosse otarie bourrée à la bière qui aurait assistée à un concert de 3 heures de chanteurs grégoriens sous ecsta...

Higgins
14/11/2020 à 11:54

Yoda je ne pense pas depuis l'épisode 2 qui nous situe après la destruction de la 2eme étoile de la mort....

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