L.A. Noire : Il va frapper très fort !

Raphaël Carlier | 30 mars 2011
Raphaël Carlier | 30 mars 2011

L.A. Noire, le jeu développé par les australiens de Team Bondi, nous avait déjà fait bonne figure au mois de janvier dernier. À un peu plus d'un mois et demi de la sortie, le jeu confirme tout le bien que l'on pense de ce polar qui nous plonge dans le Los Angeles des années 40.

 

Le GPS de l'époque

 

Dans cette nouvelle démonstration, où on incarne toujours le vétéran de la Seconde Guerre Mondiale Cole Phelps, nous nous retrouvons au sein de la brigade criminelle. Il y en aura cinq au total, de la circulation aux mœurs, avec à chaque fois un nouveau coéquipier. On débute en se rendant sur une scène de crime, guidé par notre collègue Rusty Galloway qui fait office de GPS. En appuyant sur la touche approprié ce cher Rusty nous indique la route à prendre. L'immersion est renforcée et ce n'est plus la peine de garder les yeux rivés sur la mini-carte. Et comme vous êtes inspecteur, il est possible d'activer la sirène afin de profiter d'une circulation dégagée (les voitures se mettent sur le côté comme dans la vrai vie), bien pratique.

 

Les Experts à Los Angeles

 

Arrivé sur la scène de crime, le médecin légiste nous expose la situation et nous invite à examiner un cadavre, celui d'une jeune femme mutilée et laissée nue dans la rue. Le tueur en série, car ce n'est pas le premier meurtre, a laissé des inscriptions au rouge à lèvres sur le corps : « Embrasse le sang, BD ». L'œuvre d'un homme dérangé qui s'inspire du Dahlia Noir. On peut examiner (et manipuler) chaque partie du corps séparément pour y dégoter d'éventuelles informations. La séquence est glauque, renforcée par une modélisation des corps et des objets impressionnante. Des informations, il faut aussi en trouver sur la scène de crime, ici assez vaste (un ensemble de ruelles qui nous mène sur le toit d'un immeuble), bien aidé par notre coéquipier qui n'hésite pas à nous donner des conseils ou à se tenir près d'un indice. Les moins patients pourront dépenser un « point d'intuition » pour révéler l'emplacement des objets en rapport avec l'enquête sur la carte. Pour progresser il n'est pas nécessaire de trouver tous les indices, certains n'étant pas vraiment utiles, mais il ne faut pas hésiter à manipuler les objets qui pourront donner de précieuses informations, comme une identité et une adresse.

 

Des interrogatoires plus vrais que nature

 

Ensuite, après avoir trouvé l'adresse de la défunte, direction son logement pour rencontrer la propriétaire, une vieille pie, qui nous permet de fouiller la chambre de la jeune fille à l'étage. Comme on s'en doutait déjà sur la scène du crime, la musique mêle l'utile à l'agréable puisque le thème varie si on s'approche d'un objet important ou s'il reste des indices à examiner. Pour en revenir à l'histoire, sachez qu'on découvre une demande de divorce émise par la jeune femme passée ad patres, ce qui fait de son mari un des principaux suspects. On descend voir la propriétaire et s'ensuit une séance d'interrogation, le point d'orgue du jeu. Ces séquences mettent en avant la formidable technologie permettant de scanner le visage des comédiens. L'époque des personnages sans vie et clonés jusqu'à plus soif est révolue, chaque personnage est vivant avec des animations bluffantes. Fin de la parenthèse. Après chaque réponse, trois choix s'offrent à vous : Supposer que la personne dit la vérité, le remettre en question si le doute subsiste, et enfin l'accuser de mensonge preuves à l'appuie (tous les indices/preuves sont consignés automatiquement dans un carnet). Mais attentions à ne pas trop pousser la personne à bout. Les interrogatoires étant une succession de variantes, il faudra être habile pour glaner le maximum d'informations pour résoudre correctement l'enquête. Et après avoir écarté son mari de l'équation suite à un corps à corps musclé et un interrogatoire peu concluant, ne reste plus qu'à interroger un épicier vers qui de nombreuses pistes convergent. L'occasion de découvrir un personnage douteux, interprété par le comédien Brian Krause (Leo dans Charmed) à la modélisation une fois de plus impeccable. On ne s'épanche pas plus sur l'intrigue mais cette séquence de jeu, comme à chaque enquête, s'achève sur une séquence d'action (en occurrence une course poursuite). Fin de la démo.

 

Que dire de la nouvelle production Rockstar Games ? Qu'elle est en train de tirer le média du jeu vidéo vers le haut en alliant profondeur de jeu, technique de haute volée, écriture subtile, et en faisant pour la première fois honneur aux acteurs avec éloquence. Indubitablement un des grands rendez-vous de l'année, le 20 mai pour être plus précis.

Avec ses qualités cinématographiques évidentes, L.A. Noire se retrouve en sélection officielle au Festival du Film Tribeca 2011 !

Cliquez sur les images ci-dessous pour retrouver notre première preview du jeu

 

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