L.A. Noire : GTA à la sauce J.Ellroy !

Raphaël Carlier | 24 janvier 2011
Raphaël Carlier | 24 janvier 2011

Nouveau projet ambitieux pour Rockstar Games ! Les papas de GTA et de Red Dead décident de nous plonger en plein dans les années 40 sur fond de polar noir. Si la liberté et l'action laissent, un peu, la place aux enquêtes, le studio compte bien faire ce qu'il sait faire de mieux : raconter des histoires prenantes et immersives.

 

Pour la bonne cause

 

Dans L.A. Noire, on incarne Cole Phelps, un vétéran de la Seconde Guerre Mondiale qui vient d'être décoré de la Silver Star à son retour au pays. Si pour la première fois dans un jeu estampillé Rockstar on lutte pour la bonne cause, Phelps reste marqué par la sanglante bataille d'Okinawa et prend très à cœur sa mission d'Inspecteur. Marqué, butté, il n'en demeure pas moins un élément important pour la police de Los Angeles qui jouit de son image de héros de guerre. Et si, en 1947, l'explosion économique est propice au luxe (nous sommes à la naissance d'icônes glamours d'Hollywood), les enquêtes que vont mener le joueur s'annoncent plutôt sombres, voir glauques. Par souci d'authenticité et pour plus d'immersion, le jeu s'inspire de nombreux faits divers ayant remué le pays de l'Oncle Sam à l'époque. Une authenticité que l'on retrouve dans la modélisation de la cité des anges, particulièrement réussie.

 

Un vrai détective

 

Si la démonstration se conclut par une séquence d'action plus proche d'un Grand Theft Auto, la partie la plus intéressante de cette présentation reste l'interrogatoire. Des séquences qui seront importantes et omniprésentes dans le jeu final. Il vous faut mener l'enquête comme un véritable inspecteur, en recoupant les éléments (indices, témoignages, scènes de crime) et en composant avec la réaction de l'interlocuteur. La modélisation très poussée des visages (voir plus bas) permet de restituer parfaitement le jeu des comédiens, qui jouent et doublent toutes les scènes du jeu. En fonction de leurs attitudes et réactions, vous pouvez choisir quelle attitude adopter comme croire la personne, rentrer dans son jeu, l'intimider voire carrément l'accuser. Mais pour ce faire, mieux vaut avoir suffisamment de preuves (tout est noté dans votre carnet).

 

Innovant

 

Si on retrouve le moteur de GTA IV et plus récemment, de Red Dead Redemption, la technique franchit un nouveau cap en ce qui concerne la modélisation et l'animation des personnages. En particulier des visages. Si le motion capture offre une grande crédibilité au niveau de la gestuelle, l'animation faciale s'avère bluffante grâce à une technique de scan qui reproduit fidèlement les expressions et le jeu des acteurs. Le casting s'annonce de haute volée avec la présence notamment du Mad Men Aaron Staton dans le rôle de Cole Phelps ou de John Noble (Le Seigneur des Anneaux, Fringe). Côté chiffres on annonce 50 heures de dialogues pour 22 000 pages de script !

 

Surprenant, L.A. Noire ressemble à un étrange mélange de GTA et de Heavy Rain très inspiré par l'univers de James Ellroy (et de ses adaptation cinématographiques). Connaissant le studio, le scénario s'annonce particulièrement soigné et les personnages très fouillés. Après l'excellent doublé GTA IV / Red Dead Redemption, le coup du chapeau pour Rockstar ? Réponse le 20 mai sur Xbox 360 et PS3.

 

Retrouvez une vidéo de gameplay et une vidéo making-of sur la modélisation des visages ci-dessous :

 
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