« Lunaire » : le jour où Guillaume Canet a refusé de tourner ce film pour Martin Scorsese

Guillaume Canet aurait pu réaliser un film pour Martin Scorsese, mais il avait refusé le projet lors d’une rencontre apparemment « lunaire ».

Ad Vitam est un énorme carton sur Netflix où il cumule 51 millions de visionnages dits complets en seulement trois semaines. Sauf chute spectaculaire, il intègrera donc le top 10 des films non-anglophones les plus vus sur la plateforme de streaming. Après l’échec d‘Astérix et Obélix : L’empire du milieu dont il était acteur, scénariste et réalisateur, Guillaume Canet fait donc un retour gagnant sur le terrain de l’action. Pour le moment, le N rouge n’a pas prévu de lancer de suite, mais ce n’est pas un problème puisque Guillaume Canet a déjà un autre projet en cours.

En effet, il s’apprête à réaliser le mystérieux thriller Karma avec Marion Cotillard dans le rôle principal. Ce sera son neuvième long-métrage en tant que réalisateur, mais il aurait pu en tourner un dixième sous l’impulsion de Martin Scorsese dans les années 2000. Proposition qu’il a finalement refusé.

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ne le dis pas à scorsese

En pleine promotion d’Ad Vitam, Guillaume Canet s’est longuement entretenu avec Brut racontant sa carrière, son amitié avec Leonardo DiCaprio, son expérience sur Astérix et Obélix… mais aussi une de ses nombreuses rencontres avec Martin Scorsese. Ainsi, il avait été approché par le cinéaste américain pour réaliser un film sur Jacques Lusseyran, un résistant français déporté dans le camp de Buchenwald :

« J’étais allé le voir exprès à New York. Il voulait que je réalise le film. Et j’étais en train de préparer Les Petits Mouchoirs et je m’apprêtais à tourner le film en fait. La rencontre était lunaire parce que je me suis retrouvé dans son salon avec lui, en train de me brûler avec un mug de thé qu’il m’avait donné et qui était beaucoup, beaucoup trop chaud. […] J’étais en surchauffe. Je transpirais, j’étais en train de me brûler la main. Il me parlait de Ne le dis à personne et j’étais subjugué d’entendre Scorsese me parler de mon film.

Il était en train de me demander comment j’avais fait certains plans, quoi… De Cluzet qui court dans les escaliers avec la caméra qui bouge… Et moi je lui dis : « C’est un plan que vous avez inventé vous, en fait, dans Mean Streets… ». […] J’étais comme ça [il se prend la tête dans les mains, ndlr] : « Oh, là, là, là…, Je suis en train de parler de plans avec Scorsese, c’est surréaliste ! » »

Une anecdote amusante jusqu’ici mais qui n’était a priori pas forcément si drôle à vivre pour le Français. En effet, malgré l’engouement du réalisateur de Taxi Driver, Guillaume Canet n’était pas vraiment inspiré par le projet en question. Et forcément, ce n’est pas chose aisée de dire non à un tel génie du cinéma :

« C’était quand même incroyable, je savais pas comment lui dire [non] en fait. Et lui, il m’a simplifié le truc en me disant : « Tu sais, un projet, il faut être à fond dessus ou pas du tout. T’inquiète pas, ça se refera. » Bon, ça s’est jamais fait. Mais je lui ai dit non, j’étais pas fasciné par le scénario et surtout j’étais en train de préparer mon film, je partais dedans. Lui voulait qu’on tourne tout de suite et je pouvais pas lâcher tout ce que j’avais mis en place pour faire ce film en fait, c’était compliqué. »

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Un refus qui n’a pas empêché les deux hommes se rester en contact et de se revoir régulièrement malgré tout comme l’a précisé Canet, confiant avoir passé quelques têtes sur certains de ses plateaux, notamment pour taper la discute à son pote Leonardo DiCaprio (oui oui). Ça ne semble pas à l’ordre du jour mais qui sait, peut-être que Guillaume Canet jouera un jour avec l’acteur américain sous la direction de Martin Scorsese, bouclant presque la boucle de cette anecdote étonnante.