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Harry Potter : ce super acteur a refusé de rejoindre la saga, et il a bien fait

Par Judith Beauvallet
26 juin 2025
Harry Potter : ce super acteur a refusé de rejoindre la saga, et il a bien fait ©Warner

Cet acteur que vous connaissez bien aurait pu faire partie de l’aventure Harry Potter, mais il a refusé tout net la proposition. Et tant mieux. 

Daniel Radcliffe, Emma Watson, Rupert Grint, Tom Felton… On ne connaît que trop bien ces noms d’acteurs propulsés au firmament d’Hollywood par la saga Harry Potter, puis soudainement retombés dans un semi-oubli par la suite. Les énormes franchises peuvent avoir cet effet contradictoire qui change des inconnus en stars internationales du jour au lendemain, pour mieux les emprisonner dans les rôles par la suite et les empêcher de construire une véritable carrière.

Rêve ou désenchantement programmé, toujours est-il que n’importe quel comédien aurait pu vendre père et mère pour avoir droit à une petite place dans le Potterverse. Tous ? Non. Un irréductible d’Hollywood s’est un jour vu offrir la possibilité d’intégrer la saga, et a tout simplement mis un terme à la conversation sans demander son reste. Un choix qui, à l’heure où les adaptations des romans de J. K. Rowling sont toujours plus éclaboussées par les discours constamment violents et transphobes de l’autrice, semble avoir été le bon.

Mais qui a refusé ce cadeau empoisonné, et pourquoi ?

daniel radcliffe Harry Potter et la Chambre des secrets
Finalement, tout le monde ne rêve pas d’être Harry Potter

Harry Potter, trop lourd à porter ?

C’est au micro du journaliste et réalisateur Louis Theroux, qui anime le Louis Theroux Podcast (c’est pas un concours d’originalité), que Michael Cera a raconté la manière dont il a, un jour, refusé d’apparaître dans la franchise Harry Potter. En réalité, c’est dans le premier film de la saga spin-off Les Animaux Fantastiques, sorti en 2016, qu’il aurait pu apparaître. Mais… très peu pour lui.

Découvert dans la sitcom à succès Arrested Development alors qu’il était encore adolescent, Michael Cera s’est forgé une carrière bien remplie et éclectique (Juno, Scott Pilgrim, A Very Murray Christmas, Dream Scenario…), mais qui n’a pas vraiment été marquée par les sagas ou les grosses machines hollywoodiennes. Par choix ?

“Je ne pense pas être allergique aux franchises. […] Une fois, j’en ai refusé une, effectivement. C’était Harry Potter, Les Animaux Fantastiques. Je ne sais pas vraiment si on peut dire qu’on m’a proposé un rôle, mais en tout cas j’ai refusé d’avoir cette conversation, parce que je me suis dit que ça représenterait sûrement un engagement d’environ six ans. Et puis […], dans les choix que je faisais, je faisais attention à limiter un peu mon exposition, je voulais essayer de contrôler un peu ça.”

The Phoenician Scheme
Michael Cera chez Wes Anderson dans The Phoenician Scheme

Michael Cera n’aurait donc même pas attendu de savoir un peu ce qu’on allait lui proposer aux côtés d’Eddie Redmayne, Katherine Waterston et Colin Farrell pour clore la discussion. Il faut dire que le nom d’Harry Potter peut évoquer, pour un acteur, une attache sur le long terme et une attention démesurée de la part d’une très large communauté de fans. Deux éléments auxquels Michael Cera voulait précisément échapper. Et la renommée ? On s’en fiche :

“J’avais plutôt envie de faire des films pour enfants, j’avais très peur de tourner dans des films qui deviendraient un peu trop connus.” 

En bonne coqueluche du cinéma indépendant, Michael Cera a donc même eu tendance à fuir la célébrité (tout du moins, celle auprès du grand public adepte des franchises) et à privilégier l’originalité des projets plutôt que leur retentissement. De cette manière, il a sûrement préservé sa carrière auprès de nombreux auteurs qui ont pu projeter sur lui autre chose qu’un ersatz de Daniel Radcliffe, et c’est tant mieux. Mais aujourd’hui, Michael Cera est-il toujours aussi phobique des franchises ?

“Je pense que j’ai un peu changé à ce niveau-là et que j’ai dépassé cette crainte spécifique. Si on me proposait une franchise, aujourd’hui, et qu’elle me paraissait intéressante, je pense que je ne claquerais pas la porte au simple prétexte que c’est une franchise.” 

les animaux fantastiques eddie redmayne katherine waterston
Selon Eddie Redmayne et Katherine Waterston, les deux autres suites prévues ne verront jamais le jour

L’acteur semble donc avoir mis de l’eau dans son vin, et n’être pas complètement fermé à l’idée d’intégrer un jour une saga. Peut-être que l’exemple des Animaux Fantastiques lui aura prouvé que, qui dit “franchise” ne dit pas forcément “succès interplanétaire écrasant”, puisque la saga spin-off d’Harry Potter se sera progressivement effondrée au box-office au cours de ses trois volets, remettant en question le projet de deux autres films, dont la Warner ne donne plus de nouvelles depuis longtemps.

Bien que Michael Cera ait révélé son anecdote au moment où les polémiques autour de J. K. Rowling enflent de jour en jour (l’autrice multipliant les provocations et les menaces en ligne envers la communauté trans), l’acteur n’agrémente sa réflexion d’aucun commentaire sur le sujet. Il ne tiendra donc qu’à ses fans d’estimer heureux que le comédien ne soit pas, aujourd’hui, empêtré dans une allégeance à l’univers controversé de l’écrivaine.

Projet beaucoup plus intéressant : Michael Cera sera à l’affiche de Running Man, adaptation par Edgar Wright du roman du même nom de Stephen King, au cinéma le 5 novembre 2025

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Ghob_

Il a bien eu raison de ne pas vouloir s’engager dans cette galère, quand on voit ce que cette franchise est devenue au fur et à mesure. J’ai vu le 3e épisode il y a quelques semaines et je ne me souviens absolument de rien, hormis que Mads Mikkelsen est toujours aussi classe et aurait du être casté dès le début en tant que Grindelwald. Pour le reste, mouaif…
Donc tu as très bien fait Michael, no regrets !
Et hâte de le voir dans le prochain film d’Edgar Wright, au passage ! un réal. que j’adore et un excellent bouquin à porter à l’écran, qu’importe le 1e film avec le Chêne Autrichien, je suis sûr que le cinéaste anglais saura trouver le bon rythme et le ton adéquat pour porter ce récit à l’écran de la façon la plus intéressante qui soit 🙂 (ses 2 derniers films, Baby Driver et Last Night in Soho, dans des styles bien différents, sont chacun des petites perles et je ne doute pas qu’il réussisse à se transcender une nouvelle fois, vu l’excellence de son palmarès).