James Gunn promet des rôles féminins forts dans Les Gardiens de la Galaxie 2

Sophie Sthul | 13 octobre 2016 - MAJ : 09/03/2021 15:58
Sophie Sthul | 13 octobre 2016 - MAJ : 09/03/2021 15:58

Les Gardiens de la Galaxie 2 sera indiscutablement l’un des gros morceaux de l’été 2017. Et James Gunn nous l’assure, le film fera la part belle aux femmes.

C’est sur les réseaux sociaux que le metteur en scène s’est adressé aux fans du premier film, qui attendent de pied ferme le second épisode, et aux cinéphiles en général.

« Je suis malade de voir des histoires avec un groupe de personnages masculins accomplis et un unique personnage féminin, dont la caractéristique première est de simplement être « la fille » ou un objet dénué de personnalité attaché aux passions d’un homme. Ça ne me rend pas malade parce que je suis politiquement correct – ceux qui me connaissent savent que j’en suis loin – mais parce que c’est ennuyeux et puis c’est des conneries.

 

Nebula

 

 

Tout comme je ne pense pas qu’écrire des personnages féminins « forts » corrige efficacement ce problème – on la voit partout de nos jours, la guerrière parfaite, pensée en réaction aux histoires du passé, mais qui est exactement aussi ennuyeuse et unidimensionnel. »

Les plus vicieux (comme nous quoi) ne pourront s’empêcher de penser au récent Star Trek Beyond et à ses personnages féminins correspondant tout à fait au cliché de femme forte évoqué par James Gunn.

Pour autant, ce dernier anticipe déjà certaines remarques régulièrement faites au cinéma hollywoodien. Et s’il a bien l’intention d’offrir à Zoe Saldana, Karen Gillan et Pom Klementieff des rôles dignes de ce nom, il en profite néanmoins pour se moquer du fameux test de Bechdel, parfois utilisé à tort et à travers pour juger du féminisme d’une œuvre.

 

Photo Concept Art Gardiens de la Galaxie 2

 

« Je suis impatient que vous découvriez Les Gardiens de la Galaxie 2, avec Gamora, Nebula et Mantis en action. On ne se contente pas de passer le teste de Bechdel, on lui roule carrément dessus avec un monster truck, puis on fait marche arrière, et on repasse dessus. Les intrigues des personnages féminins et masculins ne se développent au dépend les unes des autres, mais se développent mutuellement, elles sont imbriquées d’une manière qui les renforce et les optimise. »

Le test en question repose sur trois points, qu’un film valide ou non. Le film contient-t-il au moins deux personnages féminins (possédant chacune un nom) ? Parlent-elles ensemble ? Parlent-elles d’autre chose que d’un personnage masculin ? On saura à quel point Les Gardiens de la Galaxie 2 est au-dessus de la mêlée le 24 avril 2017.

 

Artwork officiel

Tout savoir sur Les Gardiens de la Galaxie Vol. 2

Newsletter Ecranlarge
Recevez chaque jour les news, critiques et dossiers essentiels d'Écran Large.
Vous aimerez aussi
commentaires
Jason
14/10/2016 à 13:14

@Dirty Harry

Venant de quelqu'un qui écrit "arrêtez de penser ceci ou cela", je vais prendre ça comme de l'humour

Dirty Harry
14/10/2016 à 13:11

J'aime bien quand on me dit "arrêtez tout de suite ceci ou cela"...bon je vais devoir m'exprimer encore plus fort alors !

Pseudo
14/10/2016 à 09:56

Le gars a pris le melon de ouf, son gotg était bidon

bof
14/10/2016 à 09:42

Le discours de Gunn est complétement contradictoire avec son premier gardien de la galaxie. Il nous parle de rôle féminin différent et très important mais sa Gamora(?-la femme en vert) est l'archétype parfait du rôle ridicule de potiche de 50kg qui met la pâtée à des types deux fois plus gros qu'elle. C'est ça un rôle fort ? Whaou..

Kappa
14/10/2016 à 00:23

Arrêtez d'immédiatement sortir ces idées de comités du politiquement correct ou des quotas ou du formatage. Vous devez bien savoir que c'est une caricature, et que plein de personnes sensées sont sensibles à la question. Qu'il n'y a pas que des extrêmes absolus.
On parle simplement de James Gunn, qui dit clairement qu'il pense qu'il y a eu pendant trop longtemps des personnages féminins médiocres délaissés par les scénaristes (par habitude, par souci commercial ou autre), et qu'il considère que vouloir remédier à ça n'est pas politiquement correct, même si c'est la réponse systématique qu'on a à ce débat.
Il ne dénonce pas juste "le stéréotype par un stéréotype" (ce qui est un mouvement naturel, de réaction, qui confirme au passage qu'il y a avait une gêne à la base : la force est à la hauteur de ce à quoi elle s'oppose), mais en premier lieu sa lassitude face aux mauvais rôles féminins. Faut prendre sa pensée en entier avant de dire "je suis totalement d'accord".

Dirty Harry
14/10/2016 à 00:06

Ce que je dis c'est que la qualité n'est pas "normalisable" : faire un bon film est un concours de circonstances qui échappe à toutes les bonnes intentions de départ. Et si en plus on a la chance de tomber sur le bon(ne) comédien(ne) pour donner corps au personnage c'est encore un coup de chance et un alignement des planètes : arrêtez de penser que faire des films pensés en comités font mouche à chaque fois vous savez que c'est faux. Et si un film a un personnage fade et moindre (après un second rôle ça passe en second justement) et bien le film sera aussi fade. Donc il faut arrêtez de se distinguer d'une médiocrité abstraite (répondre à des stéréotypes par d'autres, ce que dénonce Gunn) et tenter la qualité, au moins y tendre parce que la réussite après n'est pas sure...

Kappa
13/10/2016 à 23:25

Tiens, justement on parlait de nuances ? Entre dire qu'on a eu la normalisation des rôles féminins moindres et fades, comparé aux rôles masculins par exemple, et dire qu'on a jamais eu de bon personnages féminins. C'est pas la même chose. Du tout.

Et surtout, à la base, tu disais être complètement d'accord avec James Gunn, non ? Parce qu'il suffit de relire, il dit clairement qu'il partage ce ressenti sur le traitement des rôles féminins.

Dirty Harry
13/10/2016 à 22:36

Le bon cinema a toujours fait de bons personnages sinon ce ne serait pas du bon cinema...non mais c'est comme si avant notre époque il n'y eut jamais de bons personnage féminins ! Et Scarlet O'Hara dans Autant en Emporte le Vent c'est un faire valoir ? La nuance dans la mémoire courte à se focaliser sur la médiocrité tout en oubliant que la qualité était déjà là à élever (l'Insoumise, African Queen, Casablanca, Assurance sur la Mort, Sabrina, Laura, Duel au Soleil, la Chatte sur un toit Brulant, West Side Story, Rebecca, Cléopâtre, Sunset Boulevard....)

John Difool
13/10/2016 à 19:58

Le fin mot de l'histoire étant qu'il est surtout d'accord pour dire que le cinéma, notamment hollywoodien, a trop longtemps traité les personnages féminins comme des faire-valoir et instruments de seconde zone, et qu'il fait de son mieux pour avoir des personnages féminins forts (dans le sens : intéressants, marquants, iconiques). La nuance, encore et toujours si importante, là où les extrêmes sont faciles.

Dirty Harry
13/10/2016 à 19:46

Je suis complètement d'accord avec lui. Ce girlwashing est hypocrite parce qu'il construit de nouveaux stéréotypes en réaction à d'autres et je suis heureux de voir que ce monsieur ne tombe pas dans les pièges de l'égalitarisme bébête. Une Artemis ou une Ripley feront toujours la différence à ces pimbêches vociférantes se réclamant d'attributs mâles parce qu'elles sont des personnages importants et complexes avant d'être une publicité vivante voulant combler le narcissisme des complexés de notre société moderne.