Civil War : ce choix étrange agace un peu Internet, le réalisateur Alex Garland s'explique

Alors que Civil War promet d'être un spectacle intense, Alex Garland s’est expliqué sur un choix qui fait déjà débat sur Internet.

La division est inhérente au cinéma. Chaque année, des films ou séries partagent la presse et les spectateurs, alimentent les discussions, provoquent des débats, et ce parfois pendant des années. Star Wars 8 est-il le pire ou le meilleur film de la dernière trilogie ? Joker de Todd Phillips, grande production ou remake non assumé de La valse des pantins ? Autant de questions qui trouveront toujours plus de réponses différentes. Mais quand un film a pour thème la division, forcément, ça fait jaser avant même le visionnage. 

Civil War, nouveau film d'Alex Garland (Ex Machina, Annihilation), suit un groupe de journalistes traversant le pays afin d'interviewer le président des États-Unis en pleine guerre civile. Le film montre ainsi une Amérique scindée en deux (au minimum) opposant notamment le gouvernement américain à une force rebelle alliant le Texas et la Californie. Une union très étrange qui a interpellé, voire agacé, les internautes. Alex Garland en a donc dit plus sur ce choix étrange.

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Alex Garland après la sortie du film 

Un choix qui divise

Comme le dit, le président dans la première bande-annonce du film, "les forces insurgées du Texas et de la Californie" se sont alliés pour le défier. Sauf que dans notre réalité, ces deux états sont diamétralement opposés dans le paysage américain. Le Texas est considéré comme l’un des plus conservateurs tandis que la Californie est au contraire l’un des plus progressistes. Questionné au sujet de cette alliance inattendue lors de l'avant-première mondiale du film au festival SXSW, au Texas justement, le réalisateur britannique s’est ainsi exprimé sur cet étrange duo :

"Personnellement, je pense que le film apporte des réponses, il y a de nombreuses questions auxquelles on répond clairement. Il y a un président fasciste qui a violé la Constitution et attaqué des citoyens [américains]. Et ça, c'est une réponse très claire. Si vous voulez réfléchir à la raison pour laquelle le Texas et la Californie pourraient être alliés, en mettant de côté leurs différences politiques, la réponse me semble implicite [vu le point de départ]. Je pense donc que les réponses existent [dans le film], mais qu’il faut s’y intéresser et ne pas s’attendre à ce que l’on vous les fournisse sur un plateau."

C'est vrai qu'il n’a pas l'air commode, le bougre

Si Alex Garland reste assez vague pour ne pas trop en dire, sa vision est donc plutôt claire : selon lui, penser les choix stratégiques des différents États dans le film via le prisme politique classique que nous connaissons dans la réalité n'a pas vraiment d'intérêt. On peut même en déduire qu'il lui semble assez symptomatique de la division du pays que les spectateurs ne soient pas en mesure d'imaginer que des alliances de circonstances se mettent en place si un tel événement venait à se produire.

Il est clair que le cinéaste demande aux spectateurs d'aller plus loin, de saisir que les enjeux au coeur du récit obligent chaque État à avoir une vision dépassant son carré habituel. Pour observer le déclin des États-Unis version Garland, rendez-vous le 17 avril 2024 en salles.