Road House : le scénariste du premier film intente un procès aux studios pour une raison affolante

R. Lance Hill, le scénariste du premier Road House avec Patrick Swayze, vient de lancer un procès à l'encontre de la Metro-Goldwyn-Mayer (MGM) et d'Amazon Prime Video, et le pourquoi du comment est terrifiant.

Il n'y a rien de bien original à affirmer que l'Intelligence Artificielle s'est d'ores et déjà imposée comme une certaine menace au sein de moult domaines ; et bien évidemment, le 7e Art (voire, l'art en règle générale) fait partie du lot. Nombreux sont les cinéastes s'être déjà prononcé sur le sujet pour en dénoncer les potentiels dangers et dérives. Michael Bay n'a pas mâché ses mots, qualifiant ce nouvel outil de recours paresseux, tandis que d'autres y sont allés plus franchement encore, comme Tim Burton, lequel affirmé que les IA "aspiraient nos âmes". À la bonne heure. 

Mais puisque certains ne semblent pas se souvenir que Terminator ne se termine pas nécessairement bien pour l'humanité, ceux-ci persistent à chercher la petite bête. Et d'après R. Lance Hill, ça a été le cas de la MGM lors de la production du prochain Road House porté par Jake Gyllenhaal.

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Skynet fait du cinéma

Si ce remake n'en est pas à sa première controverse, les nouveaux faits communiqués par Variety fleurent bon l'angoisse. D'après le média américain, le scénariste et son avocat auraient désormais porté plainte à l'encontre de la MGM et d'Amazon Prime Video pour avoir usé de l'intelligence artificielle en vue de reproduire les voix de plusieurs acteurs, arrêtés lors de la grève impulsée par la SAG-AFTRA en 2023 :

"Hill a de fortes raisons de croire que l'accusé a été jusqu'à prendre d'extrêmes mesures en vue de respecter la date limite fixée au 10 novembre 2023 [...] ce qui inclut le recourt à l'usage de l'Intelligence Artificielle lors de grève du syndicat des acteurs ; le but étant de reproduire les voix des acteurs impliqués dans le remake de 2024 via un dispositif ADR [soit, une substitution de dialogue automatique, ndlr], le tout en sachant pertinemment qu'il s'agissait là d'une violation aux revendications collectives dont la Screen Actors Guild ainsi que de l'American Federation of Television and Radio Artists étaient signataires."

Et si Jake Gyllenhaal n'était même pas réel ?

Une accusation qu'a récemment niée Amazon Prime Video ; en effet, la plateforme argue que "le procès intenté par R. Lance Hill au regard de Road House est totalement infondé ; les nombreuses allégations décrites sont catégoriquement fausses. Le film n'use d'aucune Intelligence Artificielle dans le but de remplacer les voix des acteurs."

Puisqu'il est impossible de tirer la moindre conclusion des faits susmentionnés, il s'agira désormais de patienter jusqu'à l'issue du procès si celui-ci est effectivement mené à terme. D'ici là, Road House investira la plateforme Amazon le 21 mars prochain.