Blue Beetle : la mort de ce personnage n'était pas prévue, selon le réalisateur

Axelle Vacher | 25 août 2023
Axelle Vacher | 25 août 2023

D'après le réalisateur Ángel Manuel Soto, la mort de ce personnage n'était pas prévue dans le scénario original de Blue Beetle, le petit nouveau de l'écurie DC.

Attention, spoilers !

Il ne fait pas bon vivre à être une production DC depuis quelques années. Entre les échecs critiques et commerciaux de Black Adam, Shazam! La Rage des dieux ou encore The Flash, il y avait fort à parier que le dernier poulain de l'écurie DC subirait lui aussi le même sort. Et effectivement, puisque Blue Beetle a réalisé le pire démarrage domestique de l'histoire du studio

Cela aurait presque quelque chose de triste si le film n'avait pas été aussi insipide. Pourtant, ce n'est pas faute d'avoir essayé de donner des enjeux au film. C'est ainsi que le réalisateur a confié que le décès d'un personnage bien particulier n'était pas initialement prévu dans le scénario, mais qu'il s'est avéré plus ou moins nécessaire à l'engagement émotionnel du spectateur.

 

 

 

sad beetle

Bien entendu, le terme d'engagement émotionnel est à prendre avec des pincettes, mais c'est néanmoins la raison qui a poussé la Warner à changer les ambitions du scénariste Gareth Dunnet-Alcocer, lequel aurait préféré ne faire mourir personne. Mais puisque tout bon super-héros qui se respecte doit manifestement être orphelin d'un côté ou de l'autre, il a finalement été décidé de renvoyer Papa Beetle (campé par Damián Alcázar) à la poussière. Dans un entretien accordé à ScreenRant, Ángel Manuel Soto a ainsi confié :

"Comment pouvons-nous pousser quelqu'un au fond du trou grâce à un membre de sa famille ? Et comment ne pas réduire cet état à une énième mort dans un film de super-héros, mais d'en faire une force ? Qu'est-ce qui peut pousser un héros réticent à embrasser son destin ? Lorsque nous avons commencé à comprendre cela, nous nous sommes dit que ce serait peut-être une bonne opportunité pour explorer les notions de réalisme magique dans la séquence ou Jaime est à deux doigts de mourir".

 

Blue Beetle : photo"Désolé papa, mais tu es le maillon faible. Au revoir"

 

Il est légèrement difficile de prendre de tels propos au sérieux alors que la mort d'une figure parentale est justement l'élément déclencheur de multiples origin stories super-héroïques. Et c'est d'autant plus risible dans le cas de Blue Beetle qui multiplie les influences jusqu'à ne plus devenir qu'un vague Spider-Man en armure. Certes, au vu des origines mexicaines du protagoniste, il aurait été intéressant d'explorer le versant spirituel  du décès d'un proche selon la culture latine américaine. 

Mais là encore, cette semi-bonne idée n'a pas été exploitée avec brio par le film, qui se contente donc de recycler un cliché bien connu du genre sans chercher à faire mieux. Enfin, ainsi va la vie. Pour rappel, Blue Beetle est toujours disponible en salles.

Tout savoir sur Blue Beetle

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commentaires
yellow submarinee
19/09/2023 à 09:37

"il aurait été intéressant d'explorer le versant spirituel du décès d'un proche selon la culture latine américaine": non mais c'est une blague votre phrase là ?

vous vouliez quoi qu'ils se déguisent comme pour le dia de les muertos et qu'ils fassent une danse traditionnelle ?

après on est les premier à se plaindre des clichés français avec le béret et la baguette

ZakmacK
26/08/2023 à 16:51

@ropib dans le film le divorce des parents était impossible vu que le principe même de cette famille c'est qu'elle est ultrasoudée ! Après ça a un côté que l'on peut trouver exaspérant et gnangnan, mais j'ai trouvé ça pas si mal, d'autant plus que c'est en miroir avec la famille détruite de Susan Sarandon et de Jenny sa nièce. La mort du père m'a un peu surpris, parce que je me serais plus attendu à ce qu'il revienne en se réveillant d'un coma genre Alfred dans the Batman. (Séquence que j'ai trouvé pour ma part assez piteuse, mais Andy serais était le pire Alfred que j'ai jamais vu au cinéma) Pour en revenir à Blue Beetle, je pense que l'adieu de son père, dans une séquence full CGI dont les archéologues se rappelleront comme emblématique du style DCEU, est une sorte d'hommage au monde des morts de la culture mexicaine. Est-ce que c'est réussi, c'est une autre histoire. Il y avait quand même un début d'émotion j'ai trouvé.

Trashyboy2
26/08/2023 à 08:38

En soi, ce n'est pas la plus mauvaise idée du film, et ça ajoute au moins un minimum d'émotions. Et tant pis si c'est du archi revu (comme beaucoup d'autres choses dans ce film).
De toute façon, on tourne en rond avec tous ces super héros de ces dernières années.

Celui-ci n'est ni pire ni meilleur, si ce n'est une erreur de casting majeure en la personne de Susan Sarandon, un personnage exaspérant (coucou tonton!), ou encore une facilité déconcertante pour la famille à faire abstraction des malheurs qui leur arrive (la maison a deux trous dans le toit, on est sans le sou et bientôt à la rue? Pas grave, on est une famille!). ça me fait penser au dernier Scream, dans lequel des personnages échappent miraculeusement à la mort, perdent leurs proches et font de l'humour voire flirtent juste après. The show must go on!

Quoi qu'il en soit, ce Blue Beetle pourrait avoir du potentiel, malgré cette introduction du personnage aux airs de déjà vu.

ropib
25/08/2023 à 11:47

Euh, bon, j'pense qu'un Spielberg par exemple aurait pu trouver d'autres idées au niveau familial. Le plus évident, et compte-tenu de ce que vous racontez parce que je n'ai pas (encore ?) vu le film, c'est quand-même le divorce des parents. J'ai l'impression que ça aurait pu enrichir beaucoup de thématiques du film et être un peu plus original.