Et si Chadwick Boseman avait bel et bien bien joué dans Black Panther 2 ? Le réalisateur Ryan Coogler en dit plus sur le film Marvel que l’on ne verra jamais.
Parfois, même dans le cinéma de divertissement, la réalité finit par rattraper la fiction. Entre la mort de Paul Walker lors du tournage de Fast & Furious 7, ou bien celle d’Heath Ledger qui a directement impacté l’écriture de The Dark Knight Rises : un certain nombre de films et de sagas ont dû muter suite au décès d’un membre de leur équipe.
Un exemple des plus récents est le décès de l’acteur Chadwick Boseman qui a poussé Disney et Marvel à réimaginer la suite des aventures du roi du Wakanda pour les films à venir. Black Panther : Wakanda Forever, sorti plus tôt cette année, est le fruit de toutes ces modifications. Mais le réalisateur Ryan Coogler et son coscénariste Joe Robert Cole ont récemment partagé, au micro du New York Times, l’idée originale qu’ils avaient pour Black Panther 2, notamment en lien avec le Blip d’Avengers : Endgame.
Attention, spoiler sur une scène post-générique de Wakanda Forever
Father and Son
« Tout l’enjeu était là. Ça ne ressemblait absolument pas à ce que nous avons fait. Il s’agissait d’une histoire entre un père et son fils du point de vue paternel, parce que le premier film était une histoire père-fils du point de vue de l’enfant. Dans le scénario, T’Challa était un père forcé de disparaître de la vie de son fils pendant 5 ans. »
Ainsi, l’enjeu principal de Black Panther 2 aurait dû être la (re)construction d’une relation entre T’Challa et son fils au lendemain des évènements d’Avengers : Infinity War et d’Endgame. Pour rappel, Toussaint, le fils du Black Panther, a été relégué dans Wakanda Forever à une introduction dans une séquence post-générique. Il est l’enfant de T’Challa et de Nakia, la compagne du héros interprétée par Lupita Nyong’o dans le film de 2018, ainsi que dans la suite de cette année.
« Faites des gosses qu’ils disent »
Nos jours heureux
Plus loin dans leur entretien, Ryan Coogler et Joe Robert Cole décrivent quelques passages du scénario :
« La première scène du film devait être une séquence animée. On entend Nakia parler à Toussaint. Elle lui dit « Parle moi de ton père. » On comprend alors qu’il ne sait pas que son père est le Black Panther. Il ne l’a jamais rencontré et Nakia s’est remariée avec un haïtien. Ensuite, on revient dans le présent, à la nuit où tout le monde revient grâce au Blip. On voit alors T’Challa rencontrer son fils pour la première fois. »
Par la suite, les deux auteurs du film racontent que tout une partie de Black Panther 2 aurait suivi les vacances de Toussaint passées avec son père lors de son huitième anniversaire, jusqu’à ce que Black Panther soit appelé à sauver le monde. La suite réalisée par Ryan Coogler aurait donc pû être… un film de vacances (d’après le cinéaste, le nom de code du film aurait été Summer Break). Impossible de dire si le film en aurait été plus intéressant ou non, mais on est, sur le papier, loin du ton grave de Wakanda Forever.
Nakia/Lupita Nyong’o dans Wakanda Forever
Quand y en a plus, y en Namor
D’après le réalisateur, des personnages importants de Black Panther : Wakanda Forever auraient également été présent dans cette première version du film. C’est en effet ce qu’a répondu le cinéaste lorsque le journaliste du New York Times lui a demandé si Namor aurait été dans ce Black Panther 2 :
« Oui, mais il n’aurait pas été tout seul. Val [la directrice de la C.I.A., jouée par Julia Louis-Dreyfus] aurait été bien plus active. En clair, ça aurait été un conflit à trois entités entre le Wakanda, les Etats-Unis et le royaume de Talocan. Mais tout ça aurait principalement été vu du point de vue de l’enfant. »
Le principal élément conservé dans Wakanda Forever ?
À défaut de découvrir un jour cette version de Black Panther 2, rappelons que le prochain film du MCU, Ant-Man et la Guêpe : Quantumania, débarquera dans nos salles de cinéma le 15 février prochain.
Sans rire ?
il me semble avoir déjà vu cette news y a un moment….(et oui effectivement si le personnage principal était pas mort ça aurait été très différent, merci Captain Obvious !)
Mais au final, on n’y a pas perdu au change. Parce-que ce scénario prévu semblait avoir beaucoup de douceur, être atténuée par le regard du fils – ces histoires père/fils étant devenues une récurrence dans les films de Coogler.
Tandis que le résultat final, tout en parlant aussi d’héritage, n’oublie pas l’apport important de Shuri, et bénéficie surtout d’une colère sourde qui vient rehausser tout ça. Plus seulement en la laissant exister chez l’antagoniste, comme c’était le cas avec Killmonger. Mais en la laissant se répandre aussi chez les héros.
Et ça c’est bon. Ça c’est bien, de voir les injustices et les protagonistes qui perdent toute patience face à ça. Surtout en limitant les conflits à juste deux factions principales, permettant ainsi de ne pas trop se disperser. D’ailleurs il y avait aussi un peu de ça dans le deuxième « Avatar ».
Après, que ce soit pour l’une des versions ou l’autre, Coogler n’aura pas pû aller plus loin dans son développement, la faute à l’obligation à avoir des moments d’action – qu’il ne maîtrise pas toujours bien, en plus.