Sorties Cinéma du 16 novembre : Reste un peu avec Gad Elmaleh, Coma...

La Rédaction | 18 novembre 2022
La Rédaction | 18 novembre 2022

Quelles sont les sorties cinéma de la semaine du 16 novembre ? Reste un peu, ComaLes Amandiers...

Chaque semaine, Écran Large fait son marché dans les salles de cinéma, et sélectionne quelques sorties intéressantes et films incontournables (pour de bonnes ou mauvaises raisons). Avec un rêve éveillé, Gad Elmaleh qui voit la Vierge et un mauvais souvenir des années 80. 

 

Reste un peu : photo, Gad ElmalehLa plutôt bonne surprise que personne n'attendait 

 

LES SORTIES QU'ON CONSEILLE

COMA

Durée : 1h22

 

 

De quoi ça parle : Le destin d’une adolescente qui a la faculté de vous inviter dans ses rêves et dans ses cauchemars. Vivant recluse, son seul rapport au monde extérieur est virtuel, et elle navigue ainsi entre fiction et réalité́.

Pourquoi il faut le voir : Parce qu'avec ComaBertrand Bonello prolonge sa série de films sur la jeunesse initiée en 2016 avec Nocturama, et signe sans doute un de ses longs-métrages les plus intimes, les plus inquiets, mais aussi un des plus généreux. Superposant différents dispositifs allant de l'animation à la caméra de surveillance, en passant par l'extrait de vidéo YouTube, Coma confronte les contraires, circule de l'un à l'autre et pénètre les rêves d'une adolescente pour toucher à une forme de musicalité sensible et vertigineuse.

Un voyage étonnant, brillamment incarné par une Louise Labèque magnétique, qui explore avec acuité les démons d'une jeunesse qui a grandi avec des crises économiques, politiques et écologiques. Comment s'émanciper dans un monde aussi anxiogène ? Bertrand Bonello offre un poème d'espoir à sa fille et à sa génération, sous forme d'un trip halluciné et hallucinant, aussi noir que drôle, aussi sensible que généreux.

La note d'Ecran Large : 4/5

Notre critique de Coma

RESTE UN PEU

Durée : 1h33

 

 

De quoi ça parle : Gad Elmaleh dans son propre rôle qui, comme dans la vraie vie, cherche son chemin entre sa culture et sa confession juive, et son attirance irrépréssible pour la foi catholique... au point de se convertir, et au risque d'aliéner sa famille ?

Pourquoi il faut le voir : Déjà parce que Gad Elmaleh a fait un bon film, et parce que Gad Elmaleh joue dans un bon film. Deux miracles en un, et c'est incroyable, surtout après Coco. Ensuite parce que Reste un peu était loin d'être une évidence : là où on aurait pu atteindre un drame lourdingue sentencieux ou une comédie pouët pouët tire moi les roupettes, Gad Elmaleh choisit d'aborder un sujet pour le moins tendu avec ce qu'il faut à la fois de légèreté et de gravité.

Comme les rythmes yiddish de la BO d'Ibrahim Maalouf, Reste un peu déroule son propos avec une fausse tranquillité et une sincère vulnérabilité qui font mouche. Bien sûr, il y a quelques sourires sur le parcours, mais comme le dit le film : avoir la foi, c'est avoir le doute. Et Reste un peu doute, beaucoup, et de ce fait touche un peu, malgré une mise en scène meta pas toujours pertinente et une réflexion incomplète trop dépolitisante. Mais poser les bonnes questions dans les bons termes, faire preuve de calme mesuré en ces temps troublés, c'est déjà un exploit.

La note d'Ecran Large : 3/5

Notre critique de Reste un peu 

 

LA SORTIE QU'ON CONSEILLE MOINS

Les Amandiers

Durée : 2h05

 

 

De quoi ça parle : A la fin des années 80, de jeunes comédiens tentent d'intégrer la célèbre école de Patrice Chéreau et Pierre Romans au théâtre des Amandiers de Nanterre. Ils sont fougueux, plein de vie, passionnés, amoureux, tristes et vont jongler entre les bonheurs et les tragédies.

Pourquoi il faut le voir, peut-être : Probablement pour la prestation de Nadia Tereszkiewicz, la jeune actrice parvenant à transcender le bouillonnement intérieur de son personnage, entre son énergie débordante, sa flamme amoureuse et sa fièvre du jeu. Pour le reste, Les Amandiers est un véritable calvaire pour qui aime le silence, l'apaisement, la mesure et le théâtre tout simplement. Difficile de ne pas être agacé par ce faux hommage à Patrice Chéreau présenté comme un gros drogué voire un abuseur sexuel.

Il y a évidemment du vrai dans ce que raconte et capte Valeria Bruni-Tedeschi (dont le personnage de Tereszkiewicz est largement auto-biographique) sur le théâtre et son mentor. Sauf que cette ambiance de frénésie et d'insouciance permanente rend le visionnage infernal, sans parler de cet entre-soi insupportable où les jeunes ne parlent jamais d'autres choses qu'eux-mêmes, de leur triste vie de jeune bourgeois et de leur cours de théâtre. Sérieusement, quid du reste du monde ? Les apprentis comédiens ne vont-ils jamais au théâtre, au cinéma, pour apprendre, découvrir, s'enivrer ? Tout sonne donc faux et on a qu'une envie : baisser le rideau avant même qu'il soit levé.

La note d'Ecran Large : 2/5

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