Bardo : le film Netflix du réalisateur de The Revenant se dévoile dans une bande-annonce déphasée

Mathis Bailleul | 23 septembre 2022 - MAJ : 23/09/2022 12:44
Mathis Bailleul | 23 septembre 2022 - MAJ : 23/09/2022 12:44

Alejandro González Iñárritu, le réalisateur de The Revenant, dévoile avec Netflix la bande-annonce planante de Bardo, son nouveau drame introspectif.

Qu'on aime ou qu'on n'aime pas le travail du réalisateur multi-oscarisé, Iñárritu a toujours façonné des images qui n'appartiennent qu'à lui. Sa manière de composer ses plans, de penser son cadre avec une caméra fluide et toujours en mouvement atteignait dans The Revenant ou encore Birdman des sommets décoiffants en matière de prouesses techniques.

Avec son dernier projet dans les tuyaux de Netflix, le cinéaste s'est attelé à fouiller dans son passé pour accoucher d'une oeuvre de fiction aux relents autobiographiques. Une tendance qui se dessine de plus en plus chez les réalisateurs chevronnés : Steven Spielberg (The Fabelmans), James Gray (Armageddon Time) en passant par Paul Thomas Anderson (Licorice Pizza). Mais alors que toutes ces oeuvres ont déjà été montrées, c'est au tour maintenant de Bardo, fausse chronique de quelques vérités de se dévoiler dans une bande-annonce.

 

 

Il semblerait que le metteur en scène n'a pas perdu le goût pour son style. Bien au contraire, son identité visuelle transpire de chacun des plans de cette bande-annonce, avec cette courte focale déformante. Un dispositif qui vient apporter une touche de fantaisie et de bizarrerie à un récit qui pour le coup, entend bien casser la barrière du réel avec des instants de rêveries (ou de cauchemars) complètement hallucinés.

Iñárritu entend bien mettre sa mise en scène au service d'un scénario qui voit un célèbre journaliste et documentariste mexicain rentrer au pays. Frappé d'une crise existentielle, alors qu'il est aux prises avec le monde entier autant qu'avec lui-même, la folie de ses souvenirs s'incrustera dans son quotidien pour le submerger dans des moments d'égarement et d'émerveillement.

 

Bardo, fausse chronique de quelques vérités : photo, Daniel Giménez CachoEntrez dans la danse

 

Avec une montagne de talents au service du réalisateur dont Darius Khondji, directeur photo reconnu, le défi technique est ambitieux. Et à en voir les premiers avis de Bardo, il semblerait que l'expérience visuelle vaille le détour. Reste à savoir si toute cette technicité sera au service d'un récit trop nombriliste pour nous attirer ou si la mise en scène (potentiellement lourdement symbolique) ne sera rien de plus que de l'esbroufe. 

Donc si vous aussi vous avez hâte de plonger dans cette fabuleuse émulsion signée Netflix et Iñárritu, on vous donne rendez-vous le 16 décembre 2022 sur la plateforme.

Tout savoir sur Bardo - Fausse chronique de quelques vérités

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commentaires
MIL
25/09/2022 à 15:09

ce montage qui ne colle pas du tout à l'énergie du morceau. Bizarre de sortir cette BA. J'ai même fait pause pensant que c'était spotify qui avait lancé les Beatles.

Lili44
23/09/2022 à 16:23

Un des derniers géants dont les propositions de cinéma donnent faim

Mike93
23/09/2022 à 15:19

A savoir qu’il a raccourci son films suite aux premières critiques.

Anto.
23/09/2022 à 13:47

Putain c'est beau. Chaque plan est magnifique (celui du couloir ou il est assis j'ai du mettre pause pour l'admirer)
Ça donne bien envie!

Kyle Reese
23/09/2022 à 13:43

J'adore ce morceau des Scarabés. Il va très bien avec ces images qui me font pensé à un délire Terry Galliamien très esthétique. Ca pet être génial comme assez lourd. Wait and see.

Sanchez
23/09/2022 à 12:47

Passion grande angle