Sorties cinéma du 19 janvier : les nouveaux films à voir

La Rédaction | 19 janvier 2022 - MAJ : 19/01/2022 12:05
La Rédaction | 19 janvier 2022 - MAJ : 19/01/2022 12:05

Nightmare Alley, The Chef, Memory Box, Les Leçons Persanes... quelles sont les sorties cinéma de la semaine du 19 janvier 2022 ?

Chaque semaine, Écran Large fait son marché dans les salles de cinéma, et sélectionne quelques sorties et films incontournables (pour de bonnes ou mauvaises raisons).

Avec le dernier Guillermo del Toro, un repas de Noël en retard, un cadeau de Noël en retard, le 50e film de Claude Lelouch, un flashback sur Michael Cimino, un autre flashback sur la Seconde Guerre mondiale et le dernier rôle de Lyna Khoudri

 

Nightmare Alley : photo, Bradley CooperCertains ne savent toujours pas porter leur masque 

 

LES SORTIES QU'ON CONSEILLE

NIGHTMARE ALLey

Durée : 2h30

 

 

De quoi ça parle : Des mésaventures de Stanton Carlisle, homme au passé trouble venu trouver un nouveau départ dans une foire itinérante. Il y fait la connaissance de Molly, dont il tombe amoureux, mais aussi de collègues aux aptitudes aussi utiles que dangereuses.

Pourquoi il faut le voir : Un peu malmené par la critique américaine et humilié par le public (il n'a toujours pas dépassé les 10 millions de dollars de recettes pour un budget estimé à 60 millions et une exploitation terminée sur place), il ressemble au vilain petit canard de la filmographie de Guillermo del Toro, qui, pour donner le change après le triomphe de La Forme de l'eau, abandonnerait temporairement ses monstres au grand coeur.

 

 

Pourtant, pour qui aime le film noir et ses zones d'ombres, Nightmare Alley est un pur régal. S'emparant avec une passion et une maîtrise impressionnante de ses influences, le cinéaste revient inévitablement à ses thèmes et propose un voyage déchirant dans la pourriture humaine. Le tout sans jamais reléguer ses personnages au rang de fonction et en s'appuyant toujours sur leurs nuances psychologiques tordues. Un grand del Toro qui se dérobe avant de se révéler.

La note d'Écran Large : 4/5

THE CHEF 

Durée : 1h34

 

photo, Stephen Graham



De quoi ça parle : Andy est un chef talentueux, qui va devoir traverser la journée la plus chargée de l'année, alors que son équipe est sur le point d'imploser, que la menace d'une critique négative pourrait menacer son équilibre économique, déjà mis à mal par une grosse perte d'argent, tandis qu'un de ses plus fidèles soutiens le menace de lui retirer sa protection. 

Pourquoi il faut le voir : Rares sont les films à tirer leur force de leur modestie apparente. Chronique des quelques heures fatales qui vont présider au destin d'un restaurateur et de ses proches, le film s'efforce de trouver la forme la plus adéquate pour capturer aussi bien l'urgence que la tension qui émane des cuisines d'un établissement sur le point d'exploser. C'est pourquoi la caméra opte pour le plan-séquence, étirant l'action au maximum, pour mieux nous immerger dans un espace dont la qualité stimulante vire peu à peu à la démence totale.

Le réalisateur de The Chef s'appelle Philip Barantini. Peu connu, on lui doit une série B assez basique, intitulée Villains, dont il semble avoir retenu le goût de l'inventivité, de la simplicité ainsi que la conscience que seule une mise en scène vivante pouvait transcender un sujet rebattu. C'est ce qui fait de son nouveau long-métrage une réussite nerveuse et plaisante, quand bien même elle ne se hisse jamais au-delà de sa promesse initiale.

La note d'Écran Large : 3/5

L'AMOUR, C'EST MIEUX QUE LA VIE 

Durée : 1h55

 



De quoi ça parle : Gérard a bien vécu, mais voilà, Gérard est malade, et il va bientôt mourir. Ce qui n'est pas très cool. Du coup, ses deux meilleurs amis, dont il est inséparable depuis leur rencontre en prison, 20 ans plus tôt, décident de lui offrir une toute dernière histoire d'amour. Ce qui n'est pas follement cool non plus.

Pourquoi il faut le voir : Cela fait bien longtemps que le cinéma de Claude Lelouch n'est plus tout à fait aussi puissant qu'il fut. Cela fait un moment aussi que sa candeur a un peu viré à la niaiserie, tandis qu'on peine un peu à retrouver le créateur de formes incroyablement libre qui remporta moult récompenses, tout en sidérant à peu près tous les cinéphiles de son temps. Bon, allez, il est même arrivé à Claude de réaliser une tripotée de nanars cosmiques. Et c'est peut-être encore le cas ici dans L’Amour, c’est mieux que la vie.

Sauf que les invraisemblables bizarreries ou maladresses qui émaillent ce 50e film revêtent un sens bien particulier, alors que l'artiste s'apprête à tirer sa révérence. Il s'agit en effet de son dernier long-métrage, et on sent autant l'émotion du cinéaste que celle des nombreux comédiens réunis pour l'accompagner dans cette ultime histoire d'amour. Tous font preuve d'un allant et d'une tendresse communicative, tandis que pointent, ici et là, les souvenirs d'une carrière dont la richesse et la liberté ont durablement transformé le cinéma mondial.

La note d'Écran Large : 1 ou 5/5

Michael Cimino, un mirage américain

Durée : 2h10

 

 

De quoi ça parle : Historien, critique et réalisateur, Jean-Baptiste Thoret sillonne l'Amérique du cinéaste Michael Cimino, explorant autant sa carrière, son souvenir, que le devenir des idéaux par lesquels il était mû.

Pourquoi il faut le voir : Parce que comme son précédent film, We Blew It, Thoret nous propose avec Michael Cimino une expérience de cinéma foisonnante et passionnante. À l'évidence, elle parlera en priorité aux amateurs des longs-métrages du réalisateur, de Voyage au bout de l'enfer, en passant par Le Canardeur, ou encore La Porte du paradis et évidemment L'Année du dragon. Le présent documentaire retrace ainsi tant son parcours que l'influence de ses tournages sur les décors qu'il a décrits et bien souvent investis.

Riche d'anecdotes, de retour en arrière, ou de réflexion sur une oeuvre parmi les plus importantes (et incomprises) du 7e Art américain, Michael Cimino, un mirage américain se veut aussi une exploration des questionnements qui ébranlent encore aujourd'hui le corps social nord-américain. Impossibilité d'atteindre un idéal commun, collectif morcelé par les crises successives et par des choix politiques qui ont foulé au pied tout un héritage culturel, Un Mirage américain est à la fois un puissant témoignage, une analyse pointue, et une réflexion poétique sur le morcellement des États-Unis.

La note d'Écran Large : 4/5

 

LES FILMS QU'ON N'A PAS ENCORE VUS

MEMORY BOX

Durée : 1h42

 



De quoi ça parle : Un Noël à Montréal, Maia et sa fille Alex reçoivent un mystérieux colis en provenance de Beyrouth. Il contient toute la correspondance que Maia, de 13 à 18 ans, a envoyée de Beyrouth à sa meilleure amie partie à Paris pour fuir la guerre civile. Maia refuse d’affronter ce passé, mais Alex s’y plonge en cachette. Entre fantasme et réalité, elle y découvre l’adolescence tumultueuse et passionnée de sa mère dans les années 80 ainsi que certains secrets bien gardés.

Pourquoi il faut le voir : Parce que Memory Box faisait partie des 15 films sélectionnés à La Berlinale de 2021 et qu'il s'intéresse de nouveau à un Liban en guerre après Je veux voir, le précédent long-métrage de fiction du duo de réalisateurs libanais Khalil Joreige et Joana Hadjithomas. Au-delà de sa mise en scène qui semble particulièrement soignée et inventive pour faire revivre des souvenirs éteints, le film veut braquer ses projecteurs sur un passé méconnu, figé sur du papier ou de la pellicule, pour y jeter un nouvel éclairage.

Et au-delà de son approche intimiste attirante, Memory Box est un film qui aurait pu ne jamais voir le jour. Le tournage s'est en effet achevé peu de temps avant l'explosion du port de la capitale libanaise, ce qui ne devrait pas manquer de donner un poids supplémentaire au long-métrage sur la destruction de Beyrouth. 

La note d'Écran Large : Entre 0,5/5 et 4,5/5

LA PLACE D'UNE AUTRE

Durée : 1h52

 

 

De quoi ça parle : Nélie a échappé à une existence misérable en devenant infirmière auxiliaire sur le front en 1914. Un jour, elle prend l’identité de Rose, une jeune femme morte sous ses yeux et promise à un meilleur avenir qu'elle. Nélie se présente à sa place chez une riche veuve, Éléonore, dont elle devient la lectrice. Le mensonge fonctionne au-delà de ses espérances.

Pourquoi il faut le voir : Après Haute couture et The French Dispatch en 2021, Lyna Khoudri devrait commencer 2022 en beauté avec le rôle principal de La Place d'une autre. Et si cette semaine la Seconde Guerre mondiale est au coeur des Leçons Persanes, c'est la Première qui sert de toile de fond au troisième long-métrage de la réalisatrice Aurelia Georges (La fille et le fleuveL'homme qui marche).

Après avoir vu la bande-annonce, on peut donc s'attendre à un film d'époque aux costumes et décors travaillés, mais aussi à un drame social reflétant notre époque et un thriller autour du mensonge, de la peur et de l'ambition féminine. 

La note d'Écran Large : On a envie de croire que ça ne descendra pas en dessous de 3,5/5

LES LEÇONS PERSANES

Durée : 2h07

 

 

De quoi ça parle : Dans la France occupée de 1942, Gilles est arrêté pour être déporté. Mais juste avant de se faire fusiller, il jure aux soldats qu'il n’est pas juif, mais persan et se sauve d'une mort certaine. Sauf que son mensonge mène un des chefs du camp a lui proposer un marché : lui apprendre le farsi pour ses projets d’après-guerre en échange de sa vie sauve. Problème, Gilles ne sait pas parler un mot de persan et va devoir inventer une langue pour survivre.

Pourquoi il faut le voir : Après tant de films à propos de la Shoah, il est toujours assez difficile de rendre le sujet à nouveau intrigant, mais avec son pitch, Les Leçons Persanes parvient complètement à attirer l'attention. C'est d'ores et déjà un sacré tour de force qui mérite d'être souligné, d'autant plus que ses premières images ont tout l'air d'annoncer un savant mélange de travail de mémoire et historique d'un côté, et de thriller dramatique de l'autre.

Réalisé par Vadim Perelman, derrière le tendu House of Sand and Fog il y a déjà plus de quinze ans, le long-métrage aura en plus l'avantage d'être porté par l'un des meilleurs acteurs francophones du moment : Nahuel Pérez Biscayart. Il sera accompagné par le non-moins talentueux Lars Eidinger dans le rôle du chef de camp avec lequel une relation inattendue va se nouer, et qui va probablement lier leur destin lorsqu'elle commencera à faire naître des soupçons dans le reste du camp.

Alors quand on sait en plus que la bande-originale est signée du duo Evgueni et Sacha Galperine, à l'origine de celles de Gagarine, L'événement ou Faute d'amour, autant dire que Les Leçons Persanes devient véritablement un immanquable.

La note d'Écran Large : 1942/5 ou 5/1942

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commentaires

20/01/2022 à 02:06

Je m'appelle Pаula et j'аi 24 ans) J'aspire à être un modèle sеху еt j'aime la photographie dе nu) Veuillеz appréciеr mes photos au lien suivant ->> https://ja.cat/id968064