Du gore, Noomi Rapace et de la japanim : quels films à rattraper en novembre ?

La Rédaction | 22 novembre 2021
La Rédaction | 22 novembre 2021

Si les services de SVoD cartonnent en ce moment, beaucoup de très bons films sortent directement chez nous sans passer par la case salles ou plateforme de streaming. Chaque mois, plusieurs productions inédites sortent en DVD, Blu-ray ou en VOD. Ecran Large a sélectionné le meilleur des programmes disponibles depuis octobre, dans une liste non exhaustive.

 

photoTo be or not to be en DVD ?

 

The Mortuary

Durée 1h51

 

photoUn petit tour de montagne russe

 

Ça raconte quoi ? Une jeune femme passe un entretien d'embauche dans un funérarium, qui consiste à entendre les histoires morbides des cadavres stockés entre ses murs.

Pourquoi il faut le regarder ? Jadis projeté au PIFFF sous le titre The Mortuary Collection, ce film à sketches ne révolutionne pas le genre (qui l'a déjà fait ?), mais s'avère assez bourrin pour valoir le coup d'oeil. Comme d'habitude, tous les segments ne se valent pas, quoique l'uniformité du projet (entièrement réalisé et écrit par Ryan Spindell, spécialisé dans les films courts, mais méchants) garantit une faible dose de grosses déconvenues. Tous les sketchs sont au moins un peu vicieux, parfois carrément trash et souvent pétris d'assez de mauvais goût pour faire mouche.

Certes, le réalisateur y recycle son court-métrage The Babysitter Murders, mais c'est pour la bonne cause : ce segment est l'un des plus réussis, aux côtés du second (Unprotected), parodie méga-gore d'un spot de prévention des IST digne du meilleur de l'écurie Troma. Rien que pour ces deux petits instants de bravoure fauchés et pleins de latex, on recommande The Mortuary. Par contre, si le raffinement est votre crédo, fuyez ce film et le reste de cet article. 

C'est disponible où ? En Blu-ray et DVD chez Koba Film, en VOD sur Google Play, Orange, Microsoft, Apple TV, YouTube et Amazon.

Cyst

Durée 1h13

 

photo"Attention chéri, ça va gicler !"

 

Ça raconte quoi ? C’est l’histoire d’un kyste. Mais d’un genre vraiment volumineux, vraiment dangereux, et porté sur la digestion d’humains innocents. Un kyste qui évolue, grâce à un savant fou, dans un petit laboratoire de dermatologie. 

Pourquoi il faut le regarder ? Parce que la digestion est parfois un processus très long, qu'il est préférable d'écourter. C'est bien simple, avec Cyst, tous ceux qui souffrent d'un estomac un peu fragile risquent de rendre vite fait leur repas. Car sous ses airs de petite série Z opportuniste, cette proposition fait preuve d'un véritable sens de la dégueulasserie. En effet, il ne suffit pas d'avoir des décors éclairés comme dans une série B à l'ancienne et des personnages aux airs de vieux clichés pour retrouver la veine désuète des productions d'antan.

Il faut renouer avec leur cruauté et leur amour immodéré des jeux de massacre cruels. Et ça, Cyst sait particulièrement bien y faire. On y perce, on y découpe et on y vide quantité de kystes gerbants, jusqu'à ce que le scénario s'emballe et mettent face à face soignants comme patients, confrontés à un kyste géant et à l'appétit spectaculaire. L'assurance de ne pouvoir digérer son plat en paix.

C'est disponible où ? En VOD sur Canal, OCS, Google play, YouTube Premium, Apple TV, Orange, ainsi qu'Amazon.

 

Flight 42, retour vers l’enfer

Durée 1h25

 

photo"C'est là-dedans qu'on a joué ? Est-ce qu'on peut retourner dans le temps et empêcher ça ?"

 

Ça raconte quoi ? Après que leur avion a mystérieusement franchi une faille dans l’espace-temps, les passagers d’un Boeing se retrouvent au cœur du conflit de la Seconde Guerre mondiale sous le feu des Alliés et des Allemands. Ils désespèrent de revenir sains et saufs à leur époque. Y parviendront-ils et ont-ils le droit avec leur savoir, de changer le cours de l’Histoire ?

Pourquoi il faut le regarder ? Parce que c'est le studio The Asylum, qui a déjà enfanté de monstres comme Sharknado, qui est responsable de la bête. Et si ça ne vous donnait pas déjà l'eau à la bouche et l'envie de sortir les bières du frigo, cette fiction qui raconte comment une faille temporelle envoie un avion long-courrier dans le passé durant la Seconde Guerre mondiale s'est vendue comme une histoire basée sur des faits réels.

Tout ce que le film a à proposer est délirant et devrait vous donner envie de le regarder sans prise de tête. Des CGI moches, du petit budget, des hôtesses de l'air qui tabassent des militaires pour participer aux négociations quant à la meilleure façon d'échapper aux nazis, Flight 42 : Retour vers l'enfer est un concentré de nanar de 1h25. Une durée parfaite pour rire un bon coup entre potes, mais les blagues les plus courtes sont néanmoins les meilleures.

C'est disponible où ? En VOD sur Google Play, Orange, YouTube, Apple TV et Amazon Video.

 

Bungou Stray Dogs – Le film : Dead apple

Durée 1h30

 

photoUn méchant aux cheveux blancs, comme c'est original

 

Ça raconte quoi ? Il y a six ans s’est déroulé un drame durant lequel des centaines de personnes dotées de pouvoirs surnaturels ont trouvé la mort, officiellement par suicide. L’agence de détectives est aujourd’hui chargée de capturer un certain Tatsuhiko Shibusawa que l’on soupçonne d’être impliqué dans cet étrange phénomène. Tous ceux possédant des pouvoirs sont désormais menacés par un ennemi doté d’une puissance jamais vue jusqu’ici. La ville de Yokohama plonge ainsi dans la terreur.

Pourquoi il faut le regarder ? Bungo Stray Dogs: Dead Apple est à réserver à un public de connaisseurs qui auront vu son anime original. En visionnant le film sans avoir vu auparavant la série, vous vous exposez à vous retrouver dans une orgie de pouvoirs, de personnages qui ne sont pas introduits (et qui comptent sur vous pour savoir d'où ils viennent et s'ils sont des alliés) et de problématiques qui vous échapperont complètement.

Si l'animation est léchée et correcte, il est très drôle de constater que certains personnages en arrière-plan n'ont pas de visage, nous rappelant aux doux souvenirs de productions des années 80 qui se devaient d'être les plus économes possible. Le scénario est quant à lui compliqué à l'extrême par des alliances et des trahisons multiples qui ne semblent pas nécessaires compte tenu du caractère évident de l'identité de l'antagoniste. On appréciera par contre l'idée que tous les détenteurs de pouvoirs doivent affronter leurs capacités qui se retournent contre eux, quand bien même la résolution des péripéties est d'une évidence palpable.

C'est disponible où ? En SVOD sur Crunchyroll. 

 

The Trip

Durée 1h54

 

photo, Aksel Hennie, Noomi RapaceTuer ou être tué...

 

Ça raconte quoi ? Un couple au bord de la rupture décide de s’isoler dans une cabane paradisiaque au bord d’un lac. Sous prétexte de se retrouver, les deux partagent en fait, sans le savoir, la même volonté : tuer l’autre. Alors qu’ils cherchent chacun le moyen de mener à bien leurs plans respectifs, des visiteurs inattendus s’introduisent dans la maison. Ils vont devoir mettre leurs griefs de côté pour s’en débarrasser.

Pourquoi il faut le regarder ? Parce qu'on ne voit jamais assez de films avec Noomi Rapace, et qu'elle est rarement aussi bien entourée que dans The Trip. Elle forme ici un duo éminemment cinégénique avec Aksel Hennieplus retors et azimut que jamais. Tous deux profitent d'un scénario mené tambour battant, qui leur offre un terrain de jeu aussi chaotique que jubilatoire, propice à tous les excès, et à deux performances impressionnantes de férocité. Toujours méchant, le récit s'avère d'une drôlerie bienvenue.

Car non content de nous laisser aux prises avec un couple dont les appétits meurtriers offrent déjà un spectacle remuant, le métrage est émaillé de quantités de trouvailles de mises en scène réjouissantes, qui scandent les innombrables affrontements, tous plus cruels et intenses les uns que les autres. Ajoutez à cela une brochette de seconds rôles tous partants pour finir en chair à canon, et vous tiendrez un divertissement haut en couleur. 

C'est disponible où ? En DVD et Blu-Ray chez The Jokers, mais aussi en VOD sur AppleTV, Microsoft, Google Play, Rakuten TV, Amazon Prime ou encore YouTube Premium.

Mais aussi...

Best Sellers, Les Blessures du vent, Parallel, Drive or die, Initiation, La Malédiction de la nonne, Le voyage extraordinaire de Seraphima, Enemy Lines, Injustice, Niddle in a timestack...

Newsletter Ecranlarge
Recevez chaque jour les news, critiques et dossiers essentiels d'Écran Large.
Vous aimerez aussi
commentaires
Thierry
23/11/2021 à 08:18

J'ai adoré "The Trip". J'ai été complètement embarqué dans le délire. Dommage cependant que la bande-annonce et le résumé "Netflix" en disent déjà trop. Mais pour le reste, une très belle surprise !

Kelso
22/11/2021 à 16:22

J'ai vu The Trip sur Netflix moi, vous ne notez pas qu'il y est, peut-être seulement en belgique car je ne l'ai pas sur amazon, du coup en france sur amazon et en belgique sur netflix, par toujours évident de s'y retrouver d'un pays a l'autre mdr.
Sinon j'ai trouvé ce film très moyen, ça traine en longueur pendant une grosse demi-heure, puis il y a des passages vraiment très violents et qui trainent aussi en longueur je trouve. Et tout ça est vraiment téléphoné, je n'ai même pas esquissé un sourire pendant les tentatives d'humour; la réalisation aussi n'est pas très bonne, il essaie clairement de faire du Tarantino avec son découpage et flashbacks censés nous expliquer ce qu'il s'est passé quelques heures avant mais ça ne fonctionne pas du tout car on avait déjà tout compris sans ça. Bref pas top 2/5 pour être gentil.

Ann Onyme
22/11/2021 à 16:03

Flight 42 me fait aussi penser à cet épisode de X Files où Mulder montait à bord d'un bateau projeté directement pendant la seconde guerre mondiale, peuplé de nazis, avec aussi à la clé la participation à un évènement majeur de l'Histoire :D

Anderton
22/11/2021 à 15:41

Le pirch de "FLIGHT 42, RETOUR VERS L’ENFER" me fait penser à celui du film "NIMITZ, RETOUR VERS L'ENFER" mais dans mes souvenirs d'enfant, c'était un bâtiment de guerre américain (le Nimitz) qui se retrouvait projeter depuis les années 80 en pleine guerre du pacifique, suite à la traversée d'une espèce d'orage magnétique... C'était pas mal, enfin, j'en garde de bons souvenirs !