Marvel pourrait perdre les droits de plusieurs de ses héros, dont Spider-Man et Docteur Strange

Mathieu Lapon | 28 septembre 2021 - MAJ : 29/09/2021 10:29
Mathieu Lapon | 28 septembre 2021 - MAJ : 29/09/2021 10:29

Marvel attaque en justice plusieurs auteurs réclamant les droits des personnages dont ils sont à l'origine, comme Spider-Man et Docteur Strange (et d'autres).

Depuis plus de dix ans, à l'ère du Marvel Cinematic Universe, il semble évident dans l'imaginaire collectif que Disney et Marvel règnent sans partage sur leurs Avengers, et que rien ne pourrait faire fléchir ces deux mastodontes. Pourtant, dans les coulisses de ce règne, tout n'est pas rose, encore moins quand il s'agit de la maison d'édition et des droits des auteurs à disposer des personnages dont ils sont à l'origine.

Avec un statut au mieux bâtard, au pire invisibilisant, certains auteurs américains de bandes-dessinées ont déjà essayé de faire valoir leurs droits auprès de Marvel, avec plus ou moins de succès, malgré le fait que la maison d'édition parvenait toujours à garder sa mainmise sur les héros de son univers. Une affaire d'exploitation de propriétés intellectuelles, qui n'est pas sans rappeler celle qui a récemment conduit les scénaristes de Predator à attaquer Disney en justice.

Ces derniers temps, une nouvelle bataille du genre a éclaté entre Marvel et Patrick Ditko (frère de Steve Ditko, co-créateur de Spider-Man et Docteur Strange), Larry Lieber (frère de Stanley Martin Lieber, plus connu sous le nom de Stan Lee), Don Heck, Don Rico et Keith Dettwiller. Une brochette de géants du comics, dont la réclamation de restitution des droits d'auteurs pourrait compromettre l'exploitation de personnages comme Spider-Man, Docteur Strange, Iron Man, Black Widow, Thor, Ant-Man, Hawkeye ou Falcon. En retour, la firme américaine a attaqué en justice les auteurs, dans l'optique de garder les pleins pouvoirs de leurs poules aux œufs d'or. Explications. 

 

photo, Josh BrolinMarvel assailli de réclamations

 

Tout d'abord, il faut comprendre la juridiction autour de la restitution de la propriété intellectuelle américaine, qui est différente de la nôtre. Selon la loi de 1976, un auteur ou un artiste a la possibilité de récupérer les droits de son œuvre après 35 ans d'exploitation par un tiers. Cette annulation du transfert de droits n'est pas éligible si l'auteur en question est commandité par la maison d'édition, auquel cas son travail sera considéré comme "work made for hire" : un travail de commande qui revient à la maison d'édition, en gros. 

Si un ponte du comics comme Steve Ditko n'a pas fait valoir ce droit de son vivant, son frère (dorénavant en charge de ses droits d'auteur), Patrick Ditko, ne s'est pas privé. Relayé et détaillé par The Hollywood Reporter, les auteurs américains ont la ferme intention de reprendre ce qu'ils ont bâti. Néanmoins, Marvel n'allait certainement pas se laisser déposséder de ses super-héros.

 

photo, Tom HollandS'accrocher aux droits d'auteur

 

Et c'est là où nous entrons dans la zone floue. Marvel étant accusé de n'être que "co-auteur" de ses personnages, la firme américaine a traîné Ditko et ses homologues en justice afin de prouver qu'il en est bien le propriétaire le plus total, et que le labeur de ces artistes n'est que le fruit de "works made for hires", des commandes sur lesquelles ils n'ont aucun droit à revendiquer. Avec une industrie qui n'a jamais statué ses auteurs comme tels depuis des décennies (la bande-dessinée américaine est un très grand foutoir juridique), c'est donc au cas par cas que la justice doit trancher. 

Si d'aucuns pensent que c'est l'affaire du siècle pour Marvel, un conflit des plus similaires était arrivé avec les descendants de Jack Kirby (un autre géant du dessin à qui l'on doit les traits de Captain America, les Quatre Fantastiques, Thor et Hulk) entre 2011 et 2014. La famille Kirby souhaitait l'annulation du transfert des droits des personnages pour lesquels leur ancêtre avait dessiné, et l'affaire était allée jusqu'à la Cour Suprême.

Les Kirby avaient alors été désignés co-auteurs (avec tous les droits que cela leur donne), et Marvel a dû s'empresser de trouver un arrangement, à coup de gros chèque, pour continuer sans entrave l'exploitation de ses Avengers, alors fraîchement milliardaires au box-office mondial. 

 

Fan-art , Avengers 4Maintenez enlevez Iron Man, Captain America, Hulk, Ant-Man, Black Widow, Thor et Hawkeye.

 

S'il y a fort à parier que Marvel pourrait de nouveau s'en sortir en dégainant le portefeuille, en cas de défaite dans cette "affaire Ditko", quelles seraient les conséquences ?

Avec la gratification d'un tag de co-auteur, les artistes devraient recevoir une part des recettes qui impliquent leurs propriétés intellectuelles. Avec la machine MCU, cela voudrait dire qu'une part du pactole qu'engrange chaque film leur reviendrait. Qui plus est, ils pourraient céder leurs droits récupérés à d'autres studios. Oui, en théorie, les Ditko pourraient s'amuser à coller Docteur Strange à côté de Godzilla ou de Batman (ce n'est qu'un exemple théorique, n'espérons rien de tel).

Marc Toberoff, juriste spécialiste dans la question du droit à la propriété, est chargé de s'occuper des plaintes de Marvel. Si Toberoff venait à faire ployer la justice du côté des auteurs, nul doute qu'une pluie de cas similaires suivraient, et que Marvel se verrait obligé de partager son gâteau. À devoir constamment payer tous ses anciens collaborateurs et les voir s'approprier l'avenir de leurs personnages, pourtant lancés dans leurs aventures (tant au cinéma que dans les comics), le modèle économique de Marvel pourrait s'en retrouver bouleversé. Les plans que la firme pourrait avoir pour certains personnages s'en retrouveraient modifiés, voire annulés.

 

photo, Josh BrolinVision de Marvel perdant face à Toberoff

 

Autre conséquence potentielle : une déportation des productions de Marvel dans d'autres pays, plus flexibles concernant le transfert de la propriété intellectuelle. La loi de 1976 ne concernant que les États-Unis, Marvel pourrait chercher un Eldorado ailleurs, loin de la juridiction locale qui lui refait doucement (mais pas sûrement) une Kirby.

Rien n'est encore joué à ce stade, mais il est probable que Marvel trouve un détour pour rester maître absolu de ses super-héros tout en compensant (en une fois) son manquement à l'égard des faiseurs de comics, comme à la conclusion de l'affaire Kirby. En tout cas, on imagine difficilement la firme partager "ses" propriétés, bien calibrées par son cahier des charges, à diverses personnes (qui ne travaillent même pas/plus dans l'industrie). Quoi qu'il en soit, après le feuilleton médiatique "Scorsese vs Marvel", nous tenons le feuilleton juridique "Marvel vs Ditko".

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commentaires
Alixismoi
30/09/2021 à 16:52

Euh...
Si j'ai bien compris, les droits ne seraient que pour le territoire étasunien et non le monde entier, comme déjà dit dans les années 90 ,une petite tripotée d'auteurs Mcfarlane (premier créateur millionnaire) Jim Lee, liefeld (papa de câble et deadpool) et Larsen entre autres en avait marre de ne pas être reconnu pour leur perso et sont allés voir ailleurs pour le mieux à gagner.
Mais comme c'était pareil partout ,ils se sont dit allez on crée nos perso et nos maisons d'édition.
Ça a marché quelques temps et depuis ils sont considéré comme des pionniers. Et pourtant je déteste les dessins de rob liefeld :-)

Cinégood
29/09/2021 à 22:33

@fr
Une série Moon Knight est prévue pour 2022 avec Oscar Isaac !

fr
29/09/2021 à 17:07

je kifferais qu`il produise un film moon knight

Mega City One
29/09/2021 à 12:19

@Ciné good

Merci pour ces précisions que je ne connaissais pas, c'est très intéressant.

Effectivement les auteurs doivent être protégés.

Il est clair qu'aux USA les créatifs ont été exploités au début sachant que personne n'aurait misé un sou sur les comics qui a l'origine sont de courtes histoires publiés dans les journaux et destinés aux enfants après que Papa ait lu les news et les sports, d'où le nom comic strips.

Au début publiés pour renforcer le moral des troupes pendant la seconde guerre mondiale avec captain america, les comics ont pris une dimension plus réelle et contemporaine notamment avec Spider-Man qui outre son aspect superhéroïque traitait du problème de harcèlement à l'école puis a même évoqué la drogue et les armes dans les années 70, c'était du jamais vu à l'époque.

À la distinguée concurrence (DC comics pour Detective Comics qui publiait à l'origine des histoire policière) ils ont embauché Neal Adams qui a permis à Batman de devenir le chevalier noir tel qu'on le connaît aujourd'hui (même si c'est Frank Miller qui lui donnera définitivement son côté sombre). Rappelez-vous Batman dans les années 60 c'est pif paf pouf avec Robin dans la batmobile décapotable (ah cette série :)

Donc oui effectivement Ciné good les auteurs sont des salariés là bas et c'est clair que les pauvres devaient être payés des clopinettes.

Aujourd'hui il y a tout de même des superstars comme Jim Lee, J Scott Campbell (qui ne fait plus que des couvertures), Brian Michael Bendis, Frank Miller, Grant Morrison, Geoff Johns (exceptionnel scénariste sur les titres DC notamment Aquaman et Justice League), Alan Moore, Rick Remender, Jonathan Hickman etc. Y en a trop pour tous les citer.

Et je le comprends ces artistes de talent doivent être très bien payés et ça rage au niveau des familles des créateurs comme Ditko qui ont créé les personnages et qui n'ont rien.

Mais c'était une autre époque.

Ce serait comme comparer le sport avec Just Fontaine meilleur buteur de l'histoire d'une coupe du monde qui devait être payé des clopinettes et des superstars milliardaires comme Messi.

Malheureusement c'est le monde qui évolue ainsi. Après je suis d'accord les auteurs doivent être protégés car sinon on n'aura plus aucune œuvre à se mettre sous la dent sauf des programmes asceptisés à la Netflix.

En France, je lis les albums de Christophe Bec qui écrit d'excellentes séries d'horreur et de SF et il disait aussi que c'était très difficile pour eux également.

C'est partout pareil c'est toujours les éditeurs et les distributeurs qui s'en mettent plein les poches.

Donc un grand oui si ça peut permettre aux auteurs de récolter les fruits de leurs labeurs.

Cinégood
29/09/2021 à 10:27

Merci Mega City One pour cet historique plutôt complet.


Le débat n'est pas : "sans Marvel ces personnages n'existeraient pas" car c'est typiquement l'histoire de la poule et de l’œuf, Marvel serait restée un petit éditeur de Comics comme tant d'autres sans Spider-man, les 4FF et tant d'autres.

Il n'en reste pas moins que le débat sur les auteurs est particulier.
Contrairement à la France où le droit d'auteur existe et est inaliénable, aux USA c'est la loi du copyright qui règne.

Pour faire simple :

En France les sociétés de productions, les éditeurs versent aux auteurs une somme (pas dingue) Je prends l'exemple de la BD : 3 000 € pour le scénario d'un album de BD de 48 pages chez un gros éditeur) pour créer des personnages et écrire le scénario, c'est une avance non remboursable sur tes droits d'auteur. Donc si ta BD est un échec, tu gardes l'argent, si tu en vends assez pour dépasser ces 3000€ d'à valoir, tu commences à toucher de nouveaux des droits. Il faut que ce soit un succès.
Dans l’audiovisuel, c'est pareil, tu es payé à chaque étape (on ne te donne jamais tout d'un coup pour limiter les risques !) : synopsis, traitement, continuité dialoguée (scénario). Une fois ton film/série/unitaire diffusé, tu touches des droits d'auteur en fonction des entrées et de l'audience...

Aux USA :
Les Comics : les auteurs sont considérés comme des salariés ni plus ni moins. Ils touchent des salaires plus élevés qu'en France, mais n'ont aucun droit d'auteur donc ne touchent rien sur les ventes même en cas de gros succès. Ils peuvent toujours renégocier leurs salaires, mais c'est tout.
Les scénaristes touchent une grosse somme dès le début, mais plus rien après et ce qu'ils ont écris appartient en totalité aux commanditaire. Beaucoup sont aussi considérés comme des employés comme les autres.

Ce sont donc deux conceptions qui s'affrontent en ce qui concerne la propriété intellectuelle. Ce n'est pas un débat du passé puisqu'aujourd'hui les plateformes aimeraient que cette loi du copyright s'applique dans les pays où le droit d'auteur est inaliénable comme la France.

Conclusion, pour donner mon point de vue, dans le cas des USA, les sociétés qui prennent les risques (rendons à César...) font des fortunes sur des personnages alors que leurs créateurs ne profitent financièrement pas de ces retombées.
Pensez-vous vraiment que DIsney, une société multimilliardaire est à plaindre ? (alors que son créateur et sa société a pillé sans vergogne les comtes de Grimm, Andersen et tant d'autres tombés dans le domaine public pour se les attribuer)
Les auteurs doivent avoir une part du gâteau, même quelques miettes, car sans les créatifs, pas de Disney, pas de Marvel, pas de DC...
Pour éviter les abus qui peuvent aller dans le sens des auteurs (risque évoqué dans l'article) et surtout de leurs héritiers (!), en France, tout du moins, sans doute dans le monde, (à vérifier) toute œuvre/personnage tombe dans le domaine public 70 ans après la mort de son auteur.
C'est pour ça que, par exemple, aujourd'hui tout le monde peut faire sa version des Misérables.

Karlito
29/09/2021 à 08:59

Merci Mega city one, commentaires super intéréssants à lire 8)

Mega City One
29/09/2021 à 04:53

Petit rappel des faits pour celles et ceux que ça intéresse.

Suite aux succès dans les années 80 avec le run de Chris Claremont sur les X-Men ou le renouveau de DC avec Frank Miller et son year one sur Batman les comics explosent.

Au début des années 90, une nouvelle série X-Men est lancée par Chris Claremont au scénario et Jim Lee (qui deviendra une superstar et qui est aujourd'hui responsable éditorial de DC comics) au dessin. C'est le carton plein avec plus de 8 millions de ventes qui restera à jamais le comics le plus vendu de l'histoire (pour vous donner une idée le comics le plus vendu ces dernières années est le star wars 1 suite au rachat de lucasfilm par disney et il a atteint presque le million, on est donc loin du score historique des x-men dans les années 90).

Galvanisés par ce succès les auteurs les plus en vue des années 90 comme Jim Lee, Todd McFarlane (qui a inventé Venom sur Spider-Man) ou encore Rob Liefeld vont alors créé Image Comics (aujourd'hui 3e plus gros éditeur de comics) pour avoir plus de liberté créative. Beaucoup de séries et de personnages sont aujourd'hui oubliés même si Spawn ou Walking Dead viendront de cette maison d'édition (j'ai une petite préférence pour Witchblade personnellement).

Chez DC et Marvel durant les années 90 c'est la démesure (comme toujours avec les américains). Variant covers (oui elles viennent de cette période), crossover démesuré (la saga du clone chez Spider-Man qui a duré 3 ans, Onslaught pour les X-Men, Knightfall, No man's land pour Batman chez DC, la mort de Superman qui fera les gros titres des journaux du monde entier), c'est la folie.

Au fait où sont les avengers. Nulle part c'est une équipe minime qui n'intéresse que peu de lecteurs.

Et que se passe-t-il ? C'est l'indigestion.
Le marché des comics s'effondrent dans le milieu des années 90.

Si DC peut faire face car ils appartiennent à un grand groupe, la Warner Bros, ce n'est pas le cas de Marvel qui reste indépendant.

Oui marvel fait faillite dans les années 90. Ils risquent de disparaitre. Donc pour renflouer les caisses, ils vont vendre les licences de certains de leurs personnages.

Car effectivement Batman depuis 89 vend des jouets et des films grâce au succès des films de tim Burton et dans une moindre mesure de Joel Schumacher.

Si DC fait des films pourquoi pas Marvel.

Oui mais voilà Marvel n'est pas un studio de cinéma. Donc ils vont vendre leur 2 plus grosses franchises : les X-Men à la fox et Spider-Man à Sony.

Les avengers ils les gardent ça n'intéresse personne.

Blade ouvre la voie aux X-Men et c'est le carton plein. Puis arrive Spider-Man de Raimi et c'est la consécration. L'univers Marvel au cinéma est lancé.

Les comics continuent leur petit bonhomme de chemin puis arrivent chez Marvel au début des années 2000 des créatifs de talent : Grant Morrison sur les X-Men et Brian Michael Bendis sur ultimate Spider-Man (c'est lui qui créera Miles Morales).

Bendis va prendre en charge bon nombre de séries et va dépoussiérer les avengers avec vengeur la séparation et Scarlet Witch qui va péter les plombs et tuer la moitié des avengers puis créer la réalité alternative House of M chez les X-Men (ah oui ça vient de là toutes ces séries actuelles Wanda Vision et autres).

Nouvel équipe de vengeurs pour relancer les ventes et place aux new avengers avec aux côtés de Iron Man et Captain America : Wolverine, Spider-Man, Daredevil et Luke Cage.

C'est le carton plein. Il y aura par la suite le crossover civil war (ah le film vient de là aussi) et les vengeurs deviennent la nouvelle grosse équipe du moment et celle qui fait vendre.

La suite vous la connaissez, Marvel se fait racheter par Disney et dispose enfin de leur propre studio de cinéma comme c'est le cas de DC avec Warner.

Ils vont pouvoir se lancer dans les films. Ah mais zut ils ont vendu leurs 2 plus grosses licences à la fox et à Sony, Disney ne peut donc pas exploiter les X-Men ni Spider-Man. Qu'à cela ne tienne ils leur restent les avengers qui cartonnent actuellement en version papier.

Ils vont lancer le mcu que tout le monde connaît.

Mais là où Disney devient désagréable c'est qu'ils vont minimiser les aventures en comics des X-Men et Spider-Man (qui deviennent des héros mineurs) pour glorifier et multiplier les publications des avengers. Ils vont carrément arrêter le comics Fantastic Four (l'équipe fondatrice de l'univers Marvel à qui ils avaient vendu les droits à la fox également comme pour les X-Men) et même essayer de remplacer les X-Men par les inhumains mais heureusement ça ne prendra pas ni en comics ni à la télévision.

Finalement ils se décideront à racheter la fox pour récupérer les X-Men et les Fantastic Four. Aujourd'hui les FF sont revenus en Comics et les X-Men sont de nouveau au premier plan grâce à Jonathan Hickman un créatif de talent (qui avait officié sur les Avengers au début des années 2010). Pas de doute Marvel Disney prépare l'arrivée des X-Men dans le MCU.

Reste le problème Spider Man qui est la poule aux oeufs d'or de Sony qui n'est pas prêt d'abandonner la licence car outre les films c'est surtout en jeu vidéo qu'elle cartonne. Plus grosse licence PlayStation vendue à plus de 20 millions d'exemplaires, Spider-Man a déjà eu un spin off sur Miles Morales et est annoncée une suite Spider Man 2 avec Venom.

Mais Sony et Disney passe plein d'accords, la preuve avec Spidey dans le MCU mais également Wolverine qui sera un futur jeu et une exclusivité PlayStation 5 dans un avenir proche.

Donc avant d'être des films et des jeux, l'univers Marvel est une maison d'édition et ne parler que des films n'est pas leur rendre honneur car c'est justement le medium le moins bon parmi les comics et les jeux vidéo.

Parmi les lectures conseillées :
Tout le run de Chris Claremont sur les X-Men de 76 aux années 90
Les ultimate Spider-Man de bendis
Le run de JM Straczynski (génial créateur de Babylon 5) sur Spider-Man dans les années 2000 puis celui de Dan Slott dans les années 2010.
Les astonishing X-Men de Joss Whedon (oui avant d'être détesté pour la justice league whedon a créé Buffy Firefly et écrit les x-men chez marvel)
Vengeurs la séparation puis new avengers de bendis
Civil war
House of M

Chez DC c'est plus simple. En lecture conseillée : tout Batman
Year one
Un long halloween, amère victoire
Rire et mourir
Knightfall
No man's land
Silence
La nuit des hiboux

Mega City One
29/09/2021 à 03:33

Je pense que les personnes ne comprennent pas bien que ça concerne les comics d'abord avant le mcu

Les comics sont un marché de niche. En effet en France par exemple malgré le succès des films, le marché de l'édition est peu vendeur. Mis à part Panini et Urban, les comics surtout avec la crise du covid ont dégringolé. Glénat a pratiquement arrêté sa branche comics et Delcourt depuis l'arrêt de Walking Dead (qui était la meilleure vente comics en France) en version papier et la perte de Star Wars au profit de Marvel vivote difficilement.

Rien à voir avec les ventes des BD franco belge ou des mangas.

Aux USA c'est pareil les comics ont subi la crise de plein fouet au point d'arrêter leur distribution historique avec Diamond.

Heureusement il y a les films qui permettent de redorer le blason de ces personnages super héroïques.

Si demain Marvel perdait les droits de ses personnages par exemple Doctor Strange, qui aurait envie de voir Doctor Strange en indépendant et en solo? Il ne serait plus connecté avec aucun personnage Marvel donc adieu les crossover mais également sa présence dans le MCU.

Mis à part Spider-Man qui pourrait vivre en solo, aucun personnage Marvel même Iron Man ne pourrait vivre déconnecté de l'univers Marvel.

Les personnages de comics sans univers partagé ça a été tenté dans les années 90 avec la fondation d'image comics, le plus célèbre étant Spawn et on voit que c'est très difficile aujourd'hui financièrement et artistiquement parlant pour continuer à vivre.

Les familles qui font ça c'est juste pour pomper du fric à Disney parce que les films cartonnent. Ils s'en moquent éperdument des comics parce que ça rapporte rien et ça montre bien leur côté opportuniste.

À la concurrence il y a eu le même genre d'affaire avec les familles des créateurs de superman Shuster et Siegel qui ont renégocié les droits de l'homme d'acier avec DC comics. Même superman ne pourrait vivre hors de la continuité de DC. Le seul qui pourrait être indépendant c'est Batman.

Donc Disney n'est peut-être pas tout blanc mais là prendre parti dans cette histoire c'est un peu choisir entre la peste et le choléra.

Les seuls perdants là dedans c'est nous, les fans et les consommateurs.

À l'origine grand lecteur de comics depuis les lug et les semic avec strange et special strange, ces histoires de mcu sont devenues fatiguantes car ça déchaîne les passions des gens comme si marvel était un studio de cinéma alors qu'il ne faut pas oublier qu'à l'origine c'est un éditeur de comics.

Comme quoi la plupart des gens n'ont jamais ouvert un comics de leur vie. Et non Spider-Man n'appartient pas à Sony (uniquement les films et les jeux) il est toujours présent avec les x-men et les avengers dans les versions papiers et heureusement.

À l'origine les films devaient promouvoir la maison d'édition et ça n'a jamais été le cas.

Si vous aimez le mcu sachez que les histoires sont mille fois moins intéressantes que n'importe quel comics en version papier.

Quand on voit civil war y a pas photo. Et chez DC c'est encore pire.

Ce déchaînement de passion pour le Snyder cut ça a vraiment été n'importe quoi. Au lieu de promouvoir tous ces films il vaut mieux relire un year one de Frank Miller ou un justice league de Grant Morrison

C'est triste aujourd'hui que tous ces films ont phagocyté les maisons d'édition

Pseudo1
28/09/2021 à 23:48

Si ça peut mettre un bon coup de pied dans la fourmilière Marvel et rabattre les cartes, je signe de suite.
Le gag serait surtout de les voir perdre les personnages juste après le gros chèque qu'ils ont fait pour racheter la Fox et récupérer les droits des X-Men et consorts.

Mega city one
28/09/2021 à 20:50

Ravi de voir des commentaires nuancés.

Il y a effectivement beaucoup d'opportunisme de la part des familles des créateurs.

Car les 2 entités sont indissociables : Spider-Man sans Marvel personne ne saurait qui c'est aujourd'hui.

Combien de super héros sont créés et faute de maison d'édition disparaissent sans même qu'on en ait eu connaissance.

C'est comme les créateurs du Predator. Ça me ferait rire que Disney leur dise ok c'est à vous vous pouvez le reprendre. Et ils feront quoi les 2 gugusses avec leur Predator. Vu le flop des derniers films aucun studio n'en voudra. Bah c'est bien ils ont un super perso mais personne pour l'exploiter.

C'est comme pour une voiture. Vous pouvez créer la meilleure voiture qui soit mais si aucune marque n'en veut ça va être compliqué de la vendre.

Donc oui à l'époque certains auteurs ont malheureusement été exploités mais c'était pas la même époque et les comics n'avaient pas le même impact qu'aujourd'hui et les sommes n'étaient pas les mêmes.

C'est comme si on comparait les sportifs des années 30 et le milieu du sport aujourd'hui ça n'a rien à voir

Ou les jeux vidéo des années 80 qui étaient faits par 1, 2 ou 3 personnes et les AAA d'aujourd'hui où les studios brassent des milliards.

Il faut replacer les choses dans leur contexte.

Sans marvel tous ces personnages seraient morts donc encore une fois on a des gens qui se font passer pour des victimes alors que ce sont des opportunistes

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