300 : Gerard Butler pensait que le film de Zack Snyder serait "nul"

Quatorze ans après la sortie du film, Gerard Butler est revenu sur l'adaptation de 300 par Zack Snyder et ses gros doutes lors du tournage.

Alors que le monde ne parle plus que de sa très longue version de Justice League, Zack Snyder a commencé sa carrière d’adaptation de comics dès 2007 et loin de DC avec le film 300. Le péplum adapté du roman graphique éponyme de Frank Miller a permis l’explosion simultanée de la popularité de son réalisateur et de son acteur principal : Gerard Butler. Ce dernier est devenu depuis une énorme star du cinéma d’action aux muscles toujours saillants.

Avec un budget de 65 millions de dollars, le film Warner a engrangé 456 millions au box-office mondial, ouvrant la route pour un second volet : 300 : La naissance d'un Empire. Mais 300 est surtout très reconnaissable par son aspect visuel obtenu par le même procédé technique que dans Sin City, également adapté d’un roman graphique de Frank Miller. Au final, 1300 effets visuels ont été nécessaires pour obtenir un tel résultat, soit en moyenne un effet par plan pour obtenir un tel résultat. Le film a donc été tourné entièrement dans un studio tapissé de fonds vert, ce qui a fait très peur à Butler.

Gerard Butler avant de sauver le président toutes les semaines

Pour The Hollywood Reporter, Gerard Butler a évoqué le tournage de ce mastodonte d’effets spéciaux qui lui a donné des sueurs froides :

“Parfois je me baladais avec une cape rouge et un slip en cuir alors que quelqu'un pointait du doigt le rien du tout environnant en disant ‘Regarde, un village en feu”. Et je me souviens m’être dit ‘Seigneur, ce film va être nul’ […] La première fois que j’ai vu le produit final, j’étais avec des amis, et nos mâchoires se sont décrochées. On était ‘Regarde ce que Zack a fait’. Je ne pourrais jamais dire à quel point je l’admire. En tant que réalisateur, que créatif, que mec excitant et passionné.”

En 2007, l’omniprésence de fonds vert était encore déroutante pour les acteurs, et demandait une bonne capacité à l’abstraction bien moins répandue qu'aujourd'hui. De quoi décontenancer bien comme il faut Gerard Butler et on le comprend.

Quand tu regardes le fond vert au loin

Cette abstraction devait être d'autant plus déroutante que ses premiers essais, Butler les a passés dans la rue. L'acteur s’est remémoré avec humour pour THR sa première rencontre avec Snyder dans un café à l’extérieur duquel il lui a montré sa meilleure démarche de spartiate sans doute sous le regard médusé des passants puisque "Zack sautait partout en hurlant ‘Ouais, ouais c’est génial’.”

Depuis Zack Snyder n’a cessé de développer son style unique qui, s’il ne fait pas l’unanimité, sait toujours se démarquer. On a vu notamment dans ses productions pour DC que Snyder est toujours un grand amoureux des effets spéciaux plus ou moins subtils. Vous pouvez notamment lire notre article sur ce réalisateur atypique en attendant (en vain) la suite de Justice League.