George Segal : mort de l'acteur de Qui a peur de Virginia Woolf ?, Les Centurions et Allô Maman ici Bébé

La Rédaction | 24 mars 2021 - MAJ : 24/03/2021 16:59
La Rédaction | 24 mars 2021 - MAJ : 24/03/2021 16:59

George Segal nous a quittés, après plusieurs décennies d'une carrière incroyablement fructueuse, aussi bien dans la comédie que le drame. L'acteur est mort à 87 ans, des suites de complications survenues lors d'une procédure médicale.

Rares sont ceux dont la carrière prolifique les aura amenés à collaborer dans quelques-uns des plus grands classiques de leur art, à se faire les complices des metteurs en scène les plus célébrés de leur époque, et cela des décennies durant. Un accomplissement d'autant plus exceptionnel que l'intéressé ne se cantonna ni au grand écran ni aux productions considérées comme prestigieuses, oeuvrant aussi pour la télévision et laissant sa marque dans plusieurs comédies générationnelles.

Pour les cinéphiles et sérievores les plus jeunes, George Segal était ce personnage truculent et charismatique, qui promenait son accent new-yorkais et son phrasé distinctif au gré de séries aussi attachantes que Just Shoot me ou encore Les Goldberg. Leurs aînés se rappellent évidemment son rôle d'Albert dans Allô maman ici bébé et Allô maman c'est Noël. Autant de partitions en apparence anodines, mais exécutées à la perfection et donc immédiatement attachantes, tant l'artiste les accomplissait avec un engagement similaire à celles qui firent sa gloire.

 

photo, Elizabeth Taylor, Richard Burton, George SegalÀ gauche, dans Qui a peur de Virginia Wollf ?

 

Ce natif de l'état de New York, venu au monde en 1934, se fait progressivement remarquer dans les années 60, notamment grâce à un petit rôle dans Le Jour le plus Long, qui retrace avec des moyens prodigieux le débarquement des troupes américaines en Normandie en juin 1944 ou la série Alfred Hitchcock présente.

Il travaillera ensuite aux côtés de Stanley Kramer dans La Nef des fousOn le retrouve également en fort belle compagnie chez Les Centurions, où il partage l'affiche avec Anthony Quinn et Alain Delon. Mais c'est évidemment en 1966 qu'il s'est créé un nom, grâce au succès de Qui a peur de Virginia Woolf ?,  premier film du réalisateur Mike Nichols.

Aux côtés des légendes Richard Burton et Elizabeth Taylor, son personnage de professeur séducteur est remarqué, ce qui lui vaudra une nomination à l'Oscar du meilleur second rôle en 1967.

 

photo, George SegalDans les Goldberg

 

Cette reconnaissance lui permettra de collaborer avec Sidney Lumet sur Bye Bye Braverman ou encore Roger Corman dans L'Affaire Al CaponeIl sera Le Refroidisseur de dames pour Jack Smight et il manqua de peu de remporter un Golden Globe pour sa participation à Une maîtresse dans les bras, une femme sur le dos (ça ne s'invente pas).

Après quoi, tandis que les propositions de cinéma commencèrent à se raréfier, il migra sur la télévision pour y enchaîner quantité de petits rôles, toujours avec une malice admirable. Il demeura en activité jusqu'à sa mort ce 23 mars 2021 dans la série Les Goldberg où il officiait en tant que Pops Solomon. La production a d'ailleurs déjà fait savoir qu'elle lui rendrait un hommage lors de la diffusion de son ultime épisode.

 

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commentaires
Thierry
24/03/2021 à 20:41

Grande figure des années 60-70. Dans l'excellent "Le refroidisseur de dames" aussi aux côtés de Rod Steiger et Lee Remick, dans "Les 4 malfrats" avec Robert Redford...J'adore ! RIP Mister Segal !

Pat Rick
24/03/2021 à 19:47

Un acteur sympathique qui a quelques bons films à son actif.

George Abitbol
24/03/2021 à 17:10

C'était un acteur assez attachant, un visage récurrent des productions parfois méconnues voire oubliées des 60's-70's. Un charisme assez naturel et une carrure de type crédible lui ont permis de jouer aussi bien dans des comédies très sympathiques (Touche pas à mon gazon, la Grande cuisine, La Duchesse et le Truand) que dans les films catastrophes (Le Toboggan de la mort)/thrillers SF (L'Homme terminal) ou politiques (Le secret du rapport Quiller). Il a souvent tenu la tête d'affiche au sommet de sa gloire mais curieusement, il ne s'est jamais fait un nom auprès du grand public.