John Carpenter pleure le grand Hal Holbrook, l'acteur de Fog, Into the Wild et L'Inspecteur Harry
John Carpenter a rendu hommage à Hal Holbrook. L’inoubliable acteur de Fog est décédé à l’âge de 95 ans.
Son visage compte parmi ceux qui ont émaillé le cinéma américain de leur charisme et de leur talent au cours des 7 dernières décennies. Hal Holbrook est mort. Pour les plus jeunes spectateurs, il était une incarnation de la sagesse, un regard bienveillant porté sur d’autres personnages, depuis plusieurs années. Pour d’autres, il fut le père Malone, un des protagonistes les plus intéressants de Fog, de John Carpenter.
L’acteur, alors plus que confirmé, y donnait corps avec génie à l’ambiguïté morale et politique de l’Amérique, qu’a toujours mis en scène le réalisateur de The Thing, Christine, ou encore New York 1997. Il y jouait le prêtre d’une petite ville côtière, soudain attaquée par de terribles spectres à la faveur de nuits de brouillard.
Incarnation de la tradition et de la bienveillance d’une institution renforçant le lien social, il dévoilait finalement un tout autre visage, beaucoup plus complexe, alors que le rôle de l’Église dans les évènements ensanglantant la ville d’Antonio Bay se faisait jour. Jamais caricatural, il proposait une de ces partitions dont Big John savait toujours comment tirer le meilleur. On ne s’étonnera donc pas que le réalisateur lui ait adressé un bref et poignant hommage sur les réseaux sociaux.
“Hal Holbrook était un gentleman et un très bon acteur. J’ai profondément aimé le diriger, et partager une scène avec lui. Il va me manquer.”
Dans Promised Land de Gus Van Sant
Mais l’artiste fut l’homme de plus d’une centaine de rôles, souvent secondaires et fréquemment marquants. De Magnum Force, La Firme, Judas Kiss, Les Maîtres du jeu, en passant par Les Soprano ou Into the Wild (pour lequel il a été nommé aux Oscars, à 82 ans), il fut l’un des seconds couteaux les plus affutés du cinéma américain, qui déclina son talent à travers des personnages à la versatilité bien plus grande qu'on a tendance à s'en rappeler de prime abord.
Avec Daniel Day-Lewis dans Lincoln
C’est peut-être Steven Spielberg qui lui donna un de ses rôles les plus fins et complexes, en 2012, quand il lui confia l’interprétation du républicain Preston Blair, dans son impressionnant Lincoln. Une de ses dernières prestations majeures dont on compte se remémorer encore longtemps.
05/02/2021 à 10:51
RIP à cette trogne qui a passé les décennies avec brio !
Dans Creepshow j'ai adoré son personnage du génial épisode de la "caisse"...
04/02/2021 à 17:49
J'adorais son visage. Une vraie gueule de cinoche. Je l'avais découvert et beaucoup aimé dans Magnum Force en supérieur louche de Clint. J'adore aussi sa prestation subtile et ambiguë dans La Nuit des Juges avec Michael Douglas.
04/02/2021 à 14:48
J adorais cet acteur, pour la peine je me suis refait " into the wild " hier soir, il fais une courte apparition mais il est bouleversant comme tous ses derniers rôles je trouve comme " promised land " et " sons of anarchy " aussi. Faut que je revoie " les hommes du président " aussi tiens