Once Upon a Deadpool : sans surprise, la version familiale n'aurait pas vraiment d'intérêt

Camille Vignes | 12 décembre 2018 - MAJ : 09/03/2021 15:58
Camille Vignes | 12 décembre 2018 - MAJ : 09/03/2021 15:58

Selon les premières critiques, Once Upon a Deadpool serait à Deadpool ce que l’eau est à l’alcool : incolore, inodore et sans saveur.

Assainir et reconditionner Deadpool 2 pour ne plus pâtir de son interdiction -17 ans aux États-Unis n’aura apparemment pas été une si bonne idée. Les chiffres parlaient pourtant d’eux-mêmes, assumer le côté obscène, tordu et violent du mutant méta était une bonne chose puisque Deadpool et Deadpool 2 avaient encaissé à eux deux plus de 1,5 milliard de dollars au box-office international.

Mais apparemment autant dans les caisses, ce n’est toujours pas assez pour la Fox qui a décidé de remonter une version de Deadpool 2 pour Noël, visible uniquement aux États-Unis (-13 ans) et en Angleterre (-15 ans).

 

photo Fred SavageJoyeux Noêl

 

Once Upon a Deadpool supprime certaines scènes et en ajoute d’autres, inédites, comme un cadeau au pied du sapin. Le film reprend la trame narrative de celui de Rob Reiner, Princess Bride, avec Ryan Reynolds dans le rôle du grand père et Fred Savage, lui-même, dans celui de l’enfant.

Si Once Upon a Deadpool n’aurait rien de mauvais, il devrait être oublié rapidement (à la surprise générale), en témoignent les premiers avis des critiques qui pointent du doigt les problèmes de narration, doublage, et qui ne relèvent rien de vraiment mémorable.

 

Photo Deadpool animatedDeadpool

 

SCREENRANT

« Dans la plupart des cas, le script de Once Upon A Deadpool fonctionne assez bien grâce à la structure narrative utilisée. Parce qu'il lit l'histoire à haute voix pour Savage, Deadpool peut combler les zones vides, et le contenu classé R (…). Cela permet de maintenir la cohésion de l’intrigue, en suivant à peu près la même narration que Deadpool 2, tout restant familial et convivial (...).  Mais l'évidence des coupes laisse des trous dans la structure de certaines scènes clés (...) 

Le doublage dans Once Upon A Deadpool est évident (…) Dans un monde comme celui de Deadpool, où le personnage baigne autant dans l'humour méta, le mauvais doublage devient encore plus frappant. »

 

Photo Josh BrolinDu coup, chut ?

 

INDIEWIRE

« Le film a entièrement coupé (…) certaines des séquences d’action les plus vicieuses, un choix de montage qui confère à cette version une qualité nerveuse et réchauffée qui ravage sa narration. À tout moment, Deadpool et Savage peuvent faire irruption avec une observation inutile et insipide, et il est donc presque impossible de profiter des meilleures parties du film, qui sont les pièces maîtresses de la version originale. »

 

COLLIDER

« La partie avec Fred Savage est géniale (…). Et Savage est incroyable dans les réparties qu’il envoie à Reynolds (…). La moelle osseuse du film a peut-être disparu mais Once Upon a Deadpool est toujours incroyablement violent et il reste encore beaucoup de "merde" à enjamber. Ce film n'est toujours pas pour les enfants. »

 

THE HOLLYWOOD REPORTER

« Les moments kitsch du script sont un peu plus difficiles à avaler (...) Ce qu'il reste de Deadpool 2 n'est pas aussi stérilisé qu'on le croit. L'incarnation de Deadpool par Reynolds, certainement la meilleure version que les fans pouvaient espérer, ne sera jamais acceptable pour le genre de parents qui utilisent l’évaluation du MPAA. »

 

photo Once upon a deadpool

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commentaires
FredDoBrasil
13/12/2018 à 07:43

J'adore ce genre de news, qui dépasse mon entendement. Jusqu'à très récemment, je croyais que ce projet était une blague de Savage et Reynolds.