Solo : A Star Wars Story - l’influence des deux premiers réalisateurs n’aurait pas totalement été effacée

Oups
21/09/2018 à 21:02

Disney est un magicien. Il a transformé le faucon Millenium en plomb! Au moins avec SW7 et Sw8. Pour Rogue One, et Solo, le studio avait su sauver les sabres lasers.

Bob iger, le PDG de Disney a endossé, tel le général d'une armée en déroute, le succès du dernier Star Wars (a solo story). Une petite sortie de trajectoire spatiale bien imméritée ?

Certes que Disney ait voulu rentabiliser sa franchise à sa façon, c'est entièrement compréhensible. 4 milliards de dollars : l'oncle Picsou fut clair : " il faut rentabiliser".

SW7 a bénéficié de l'attente de deux ou trois generations. Pas inoubliable. Rogue One sauve la galaxie avec une équipe qu'on aurait aimé revoir et un scénario bien ficelé et prenant. Sw8 a bénéficié de l'attente et de l'indulgence accordé à SW7 et du succès de Rogue One. " C'est que le début, ils vont relancer la saga" entendait on. Oui, ça a été le cas, Mickey l'a relancé mais avec l'efficacité d'une pluie d'astéroïdes. Et vu les critiques des spectateurs à travers le monde, les forums et les réactions en chaîne 10 mois après sa sortie , pour SW8, nul doute c'est un succès ! Rian Johnson a été si brillant qu'il a été surnommé "Ruin Johnson".

Picsou aux commandes du faucon

L'efficacité de Disney mérite donc le détour. Avoir braqué les fans à ce niveau la relève de l'exploit brillamment réalisé.
En plus, il a sorti des films comme MacCain sort ses frites : industriellement ! Et encore MacCain ne prétend pas faire un Star Wars et sort des frites qui ont du goût.

Donc le grand Manitou (Bob Iger) couvre d'un geste de baguette magique emprunté chez Fantasia la réalité et permet d'éviter une crise interne chez Lucas film et de sauver au passage, Kathleen Kennedy d'un desastre sous la forme d'un saut dans l'antre du gornark (comprendre d'un licenciement potentiel). Ce qui aurait davantage affaibli le studio Lucasfilm et continué à perturber la galaxie.

Mais au delà de la cadence des films ce qui a beaucoup plus fait de dégats qu'autre chose, c'est bien la qualité des films qui sont sortis.
Disney n'a pas voulu tenir compte de l'Univers Étendu. Fort bien, mais encore fallait il proposer quelque chose de solide, de coherent, de structuré, tel un faucon Millenium et s'inscrivant bien dans le travail déjà fait auparavant : intrigue complexe, concept de la force, mondes et espèces différents, vaisseaux, planètes, actions et humour subtilement dosé. Apparemment c'était trop demandé aux géniaux et brillants scénaristes de Disney.

Recherche scénariste désespérément

JJ a fait ce qu'il pouvait et savait faire. Un show pyrotechnique. On cherchera sous la fumée des explosions et la cendre le moindre atome d'originalité et la moindre parcelle de créativité. Restyliser les casques des stormtroppers ou le design des vaisseaux n'apporte rien, passé l'effet de surprise.

Et c'est ici, déjà un premier signe de fracture, avec dirions nous les connaisseurs de l'univers Star Wars. Qu'importe également, que cela soit les Skywalkers (ici rudement traités), il y a bien assez de planetes et de personnages à travers cette riche galaxie pour proposer des films s'inscrivant bien dans la matrice de ce Space Opéra de matière créative. Et je le dis et le répète le "fan service" n'est pas une excuse pour plagier des scènes entières de film (Terminator 3 avait déjà fait cette erreur stratégique). Et se voir resservir deux fois le même plat sous une forme différente ne change rien à l'histoire. SW7 est tombé par facilité dans la copie pour être poli. Sw7 : donc hommage pour certains, plagiat pour d'autres, le long terme et la postérité trancheront ?

D'ailleurs Yoda ne disait il pas dans SW5 : le côté obscur est "plus rapide, plus facile, plus seduisant". Et plagier c'est du côté obscur.

Cherche piles pour mon sabre laser

Solo n'a t'il pas plutôt pâtit des dégâts irrémédiables (?) avec un Star Wars 8 filmé à l'envers, sans scénario valable ou construit, des intrigues au petit bonheur la chance, des retournements de situations à de faire retourner Vador dans sa tombe, une action à la vitesse d'une tortue rhumatisante, des facilités de scénario de niveau maternelle superieure, des fondements bâtis sur du sable, des ruptures avec les canons de l'oeuvre (hyper espace (...)) Et des amiraux qui se balladent en robe de soirée et des méchants en pyjama jaune flashy ? Nul ne le sait très bien au final!

C'est la ou le divorce se prononce. Et c'est là où Disney a pėché. D'autres sagas inventives ont souffert des mêmes problèmes. Tron 2 legacy, suite de Tron, a subit le même traitement : supers effets spéciaux mais un scénario aussi épais qu'une feuille de cigarette. Tous les enjeux : lutte du bien contre le mal, IA surpuissante, le MCP, la résistance (..), tout a été balayé au profit d'un scénario aussi plat qu'une place de skate.

Donc, si le studio studio Disney, veut construire sur des ruines, aucun problème, ils assurent excellemment en entreprise de démolition tout azimuts. Et ils sont bien partis pour battre un record.
Ils ont peut être oublié que les spectateurs avaient un cerveau.

Et surtout la génération des 70,80 et 90 qui ont grandi avec Star Wars ont aussi fait des enfants. Du coup, il n'est pas sûr que Disney ait réussi son coup pour capter les jeunes générations si les adultes voient leurs anciens héros, mythes et rêves traités avec tant de professionnalisme.