La Forme de l'Eau : Guillermo Del Toro est revenu sur la charge sexuelle de son film

La Rédaction | 26 janvier 2018 - MAJ : 09/03/2021 15:58
La Rédaction | 26 janvier 2018 - MAJ : 09/03/2021 15:58

Le nouveau film de Guillermo Del ToroLa Forme de l'eau, est une des œuvres acclamées de ce début d’année. Le réalisateur est revenu sur la charge sexuelle de son récit.

ATTENTION SPOILERS

Ce qui suit ne dévoile aucun élément fondamental de l’intrigue, mais traite néanmoins d’aspects que la promotion du film n’a pas mis en avant, ainsi si vous désirez vous préserver totalement d’ici la sortie de La Forme de l'eau, ne lisez pas ce qui va suivre. Attention SPOILER donc.

 

Photo Sally Hawkins

Sally Hawkins

 

Dans La Forme de l'eau, nous suivons le personnage d’Elisa, femme de ménage sourde et muette officiant dans un laboratoire confidentiel du gouvernement américain, où elle va faire la rencontre d’un être humanoïde aquatique et dont elle va tomber amoureuse.

Au tout début du film, Guillermo présente le personnage via sa routine quotidienne. Au cours de ses rituels matinaux, l’héroïne interprétée par Sally Hawkins apparaît se masturbant. Un choix loin d’être anodin, la masturbation féminine étant plus que rarement représentée à l’écran. Le metteur en scène est revenu sur ce point, bien moins anodin qu’il n’y paraît, dans les colonnes d’IndieWire.

« Je l’ai écrit pour elle (Sally Hawkins) parce qu’elle est à la fois extraordinaire et ordinaire. Elle peut être assise à côté de vous à l’arrêt de bus, mais elle est également lumineuse, merveilleuse, magique. Et je souhaitais montrer qu’elle n’est pas une princesse de dessin animé, c’est un conte de fée avec des épines. »

 

Photo Sally Hawkins

Premier contact

 

C’est dans cet esprit que le cinéaste a appréhendé les rituels matinaux du personnage.

« Je voulais montrer comment elle rêve d’eau, utilise l’eau pour faire bouillir ses œufs, avant de s’immerger dans l’eau, se masturber, cirer ses chaussures et partir au travail. Une routine parfaitement acceptable, à tout point de vue.

On a l’habitude de ne jamais dépeindre la sexualité féminine, ou alors de la représenter de manière artificielle, glamour. Je crois que dans le film, la sexualité n’est glamourisée dans l’absolu. Leur union, entre l’homme amphibien et elle, est présentée d’une manière naturaliste, empathique, humaine. L’enjeu était de faire tomber le public progressivement amoureux de cette créature. »

La Forme de l'eau sortira sur les écrans hexagonaux le 21 février prochain.

 

Photo Guillermo del ToroGuillermo Del Toro au milieu de ses acteurs

 

Tout savoir sur La Forme de l'eau

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commentaires
Cuttyflam
27/01/2018 à 17:31

Une des premières chose dites dans la bande annonce c'est "she can hear you but she can't talk" donc le coup de elle est sourde et muette vous repasserez.

Kinké
27/01/2018 à 11:21

Je me suis mal fait comprendre ou alors je me suis mal exprimé : le mot gentillet fait référence à ce que dégage Guillermo en tant que personne : celle d'un réalisateur jovial et sympathique ayant gardé une âme d'enfant malgré la noirceur de certaines de ses oeuvres/personnages - on es loin de l'image sulfureuse d'un Ferrara ou d'un Verhoeven...

Misfits
27/01/2018 à 08:17

Le seul reproche que je fais au film c’ est concernant le personnage de Michael shannon trop caricatural sans nuances mechant pour être méchant sinon c’ est un très beau film

Tom
26/01/2018 à 21:07

Non puis rien que la scene du lavabo dans Crimson Peak...

colloc 2
26/01/2018 à 20:38

Gentillet ????? Personne ici n'a vu "mimic" " L'echine du diable" ou "Pan" ! la violence y est omniprésente. Ha , mais c'est vrai que la violence est gentillette ; par contre le sexe c'est méchant ça !

corleone
26/01/2018 à 19:56

Rien à dire chef d'oeuvre mister Del Toro. Et feministe en plus. Monsieur Del Toro nous entraîne dans un tourbillon d'émotions à travers la psychologie de cette femme, j'ai versé une larme.

Number6
26/01/2018 à 19:45

#balancetonamphibien

Tom
26/01/2018 à 19:40

" jusqu'ici il véhiculait une image de réalisateur gentillet "

Absolument pas, il a toujours fait des contes pour adultes.

Kinké
26/01/2018 à 18:20

Il est vrai que Guillermo Del Toro, dans sa superbe filmographie, ne nous avait pas habitué à ça - jusqu'ici il véhiculait une image de réalisateur gentillet malgré la profondeur et la noirceur de certains de ses thèmes et de ses personnages... et tout d'un coup sans prévenir il se fait plaisir (sans jeu de mot lol)

Tom
26/01/2018 à 18:17

Ca ne m'a pas choque, c'etait necessaire au recit selon moi.

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