14è Festival international des jeunes réalisateurs de St Jean de Luz

Didier Verdurand | 18 octobre 2009
Didier Verdurand | 18 octobre 2009

Du 13 au 17 octobre s'est déroulée la quatorzième édition du fort respectable Festival des Jeunes Réalisateurs de Saint Jean de Luz et c'est avec un immense plaisir que nous nous sommes rendus sur place pour couvrir l'évènement, tant l'accueil fut remarquable et chaleureux malgré un froid parfois polaire.

10 longs-métrages ont été présentés en compétition :

La Grande vie de Emmanuel Salinger (France)

In the loop d'Amando Lanucci (Royaume-Unis)

La Famille Wolberg d'Axelle Ropert (France / Belgique)

Ander de Roberto Caston (Espagne)

La Fille la plus heureuse du monde de Radu Jude (Roumanie)

Lenny and the kids de Josh & Benny Safdie (Etats-Unis)

La Reine des pommes de Valérie Donzelli (France)

Huacho d'Alejandro Fernandez-Almendras (Chili)

Adam de Max Mayer (Etats-Unis)

Le Bel âge de Laurent Perreau (France)

 

3 longs-métrages ont été présentés hors compétition :

Une affaire d'État d'Éric Valette (France)

Gamines d'Éléonore Faucher (France)

Kerity et la maison des contes de Dominique Montfery (France)

Pour la première fois sous la direction artistique de l'enthousiaste Patrick Fabre, ce festival n'a pas manqué de fraîcheur, présentant un éventail éclectique de premiers films parfois prometteurs. C'est pourtant hors compétition qu'il a fallu chercher le champion de la semaine, Une affaire d'État, le quatrième long d'Éric Valette - certains festivaliers disent que le meilleur était Gamines mais suite à un rendez-vous manqué avec Anne Parillaud, votre serviteur n'a pu le voir (on ne s'attardera pas sur les anecdotes la concernant et on se contentera de citer une source anonyme qui nous glissera pendant le dîner de clôture qu'elle était tout droit sortie du Bal des actrices).

Si l'on peut applaudir l'organisation et l'ambiance de ce festival, on peut aussi regretter la présence si réduite de productions grand public : à part Une affaire d'État et dans une moindre mesure In the loop et La Grande vie, on imagine mal comment un des autres films pourra dépasser ne serait-ce que 100 000 entrées en France, c'est dire le niveau de confidentialité. Un premier film doit-il forcément être fauché ? Ou plutôt, montrer qu'il est fauché et s'écarter du grand public ? Quand on voit par exemple le triomphe américain en ce moment de Paranormal activity, tourné pour 11 000 dollars, on se dit quand même que lorsque les idées et le talent sont là, ce n'est pas forcément un problème... Le festival aurait certainement joué un énorme coup en le sélectionnant (une copie sous-titrée aurait pu se trouver vu que les projections de presse commencent à Paris dès ce lundi) mais le voulait-il ? Pas assez film d'auteur à ses yeux ? Et ce n'est pas dit non plus que le distributeur français Wild Bunch aurait accepté... Sans compter que Gérardmer aurait piqué une crise de nerfs... Bref, on se doute que la tâche n'est pas facile et on ne jette pas la pierre sur Patrick Fabre qui doit faire ce qu'il PEUT dans l'univers impitoyable des festivals. D'ailleurs je n'ai pas voulu lui poser la question ce soir pour ne pas gâcher son plaisir, visiblement sincère. 

Pour départager les films sélectionnés, Anne Parillaud a présidé entre deux caprices le jury composé de Christophe Barratier, Ivan Calberac, Bruno Chiche, Laure Duthilleul, Luc Jacquet et Linh-Dan Pham. En résulte le palmarès suivant, très juste. Enfin, n'ayant pas vu Ander (la tentation d'aller voir pendant sa projection l'excellent Rec 2 à 10 kilomètres, en Espagne, était trop grande), on veut bien le croire... Quoi qu'il en soit, In the loop est un joli vainqueur qui nous rend heureux.

 

Chistera du Meilleur film et du Meilleur réalisateur : In the Loop d'Armando Iannucci

Chistera de la Meilleure interprète féminine : Pauline Etienne dans Le Bel âge

Chistera de la Meilleure interprétation masculine : Joxean Bengoetxea dans Ander

Chistera du Public : Adam de Max Mayer

Chistera du Jury des jeunes : La Reine des pommes de Valérie Donzelli

 

Le jury des courts-métrages était présidé par Sinclair - à ses côtés se trouvaient Audrey Marnay, Stanislas Merhar, Stéphanie Murat et Salomé Stévenin. Parmi les dix courts présentés, ils ont choisi de récompenser A ce soir d'Olivia Basset. Le Chistera du Public pour le court-métrage est allé à Juste un pitch de Eric Raynaud.

Nous avons profité des conditions idéales qu'offre Saint Jean de Luz pour faire causette avec Michel Boujenah et Emmanuel Salinger : cliquez sur leur photo pour accéder à nos entretiens.

 

 

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