Quand le cinéma s'éclate : nos explosions préférées

Jean-Noël Nicolau | 22 septembre 2009
Jean-Noël Nicolau | 22 septembre 2009

S'il faut se précipiter pour découvrir Démineurs dans les salles, c'est non seulement parce que c'est un excellent film mais aussi parce que l'on peut parler, sans rire, de véritable bombe cinématographique. L'occasion de revenir sur quelques uns des plus beaux, spectaculaires ou émouvants délires pyrotechniques du 7e art. 

 

 

Patrick Antona

Il était une fois la Révolution de Sergio Leone

Grand amateur d'opéra, le grand Sergio pousse encore le lyrisme à son extrême en étirant au maximum la fin tragique de James Coburn, ex-terroriste de l'IRA reconverti en révolutionnaire mexicain, jusqu'à sa brusque conclusion. Le spectateur accompagne celui qui a vécu avec de la dynamite plein les poches jusqu'à son dernier voyage qui le verra éprouver une ultime nostalgie, nimbée par la musique inoubliable d'Ennio Moriconne, puis finir en beauté par le seul moyen qui lui convenait. Inoubliable. 

 

 

Lucile Bellan

Star Wars de George Lucas

L'explosion de l'Etoile Noire.  Cette explosion dantesque est dans mon souvenir sûrement le premier orgasme intellectuel et visuel d'une gamine qui découvre la sainte trilogie en VHS. Les superlatifs se bousculent donc dans ma tête pour définir ce (grand) moment de cinéma, je ne peux que vous conseiller de revoir la Force combattre le mal. En trois, et non six, films naturellement.

 

 

Flavien Bellevue

Terminator 2, le jugement dernier de James Cameron

Akira et son ouverture étant déjà choisi, je me tourne donc vers le cinéma d'action de James Cameron avec la suite du célèbre Terminator. Moins célèbre que la scène du commissariat, la vision cauchemardesque de Sarah Conor lorsqu'elle se voit grand-mère, nous livre une explosion nucléaire brûlant et emportant tout sur son passage. Même si les maquettes sont visibles aujourd'hui, la scène choque toujours autant.

 

 

Thomas Douineau

Piège de cristal de John McTiernan

Parce-que Hans Gruber annonçant "Blow the roof !" (le toit de la fameuse tour de cristal du Nakatomi Plazza) alors que John McClane est suspendu dans le vide par un simple tuyau d'arrosage, ça vaut son pesant de pop-corn question adrénaline... Et quand on voit comment Bruce Willis se tire de ce mauvais pas, ça vous scotche son homme au fauteuil du cinéma. McTiernan était le roi du cinéma d'action contemporain, on vous l'a déjà dit !

 

 

Ilan Ferry

Une journée en Enfer de John McTiernan

Dans Une journée en enfer, il y a des explosions, beaucoup d'explosions. Parmi les plus mémorables on retiendra bien sur l'excellente scène d'ouverture (une musique enivrante, quelques plans de New York, un gros boum et le  tour est joué !) mais aussi et surtout l'incroyable séquence se déroulant dans le métro. Véritable morceau de bravoure aux résonances (c'est le cas de le dire) quasi apocalyptique et n'ayant trouvé d'équivalent que dans le récent Prédictions, elle reste encore à ce jour d'une redoutable efficacité portant irrémédiablement la marque d'un McTiernan qui décidément n'aura fait que du bien à la franchise Die Hard

 

 

Julien Foussereau

Dr. Folamour de Stanley Kubrick

On pense souvent à Kubrick comme l'auteur démiurge, hautement cérébral et grand pessimiste quant à la marche du monde. Mais on oublie souvent à quel point Dr Folamour est irradié par un humour noir redoutable. C'est plutôt comique de voir l'Empire américain décadent condamné à déclencher l'Apocalypse avec les Soviets à cause d'un général taré et persuadé du complot rouge sur les fluides internes communistes ! Puis, devant ce spectacle étrangement beau et glaçant des champignons atomiques à répétition sur We'll Meet Again, nos rires sont un tantinet étouffés par un arrière goût étrange dans le fond de la gorge : celui de la cendre.

 

 

Sandy Gillet

Predator de John McTiernan

Deux séquences en fait. La première voit tous les hommes de Dutch (joué par Schwarzenegger) décharger leurs armes dans la jungle pendant plus d'une minute et qui n'oublient pas au passage de bien polir les bords de l'écran. Résultat : la jungle est devenu une clairière foutraque !

La seconde est l'explosion homérique du Predator qui devient carrément un champignon atomique. Une autre clairière s'est formée mais cette fois de la taille d'une ville comme Paris. 22 ans après c'est toujours aussi jouissif !

 

 

Vincent Julé

Opération Espadon de Dominic Sena

Pour le pur exercice de style, aussi impressionnant que vain. Ce mouvement latéral, au ralenti et en apesanteur, scotche la rétine, titille l'échine et rappelle ce qui fait courir les ados et les fanboys dans les salles obscures ou sur Youtube. Ce n'est qu'après l'avoir vu en boucle, et compter le nombre de billes en métal qui traversent l'écran, qu'enfin, le spectateur est rassasié.

 

 

Thomas Messias

Les Fils de l'homme d'Alfonso Cuaron

Il ne fallait pas arriver en retard à la séance des Fils de l'homme sous peine d'en rater la première montée d'adrénaline : l'explosion d'ouverture intervient au bout de cent trois secondes de métrage, générique compris. Dans l'élan d'un plan-séquence qui en appellera d'autres, Alfonso Cuaron nous laisse quelques instants de répit afin de rencontrer le héros (Clive Owen, à son apogée), puis envoie les hostilités. Dans une rue londonienne surchargée, Theo s'arrête un instant le temps de sucrer son café. L'air de rien, la caméra tourne autour de lui... pour mieux filmer frontalement cette déflagration inattendue. Intro coup de poing pour un film qui l'est tout autant. 

 

 

Jean-Noël Nicolau

Akira de Katsuhiro Otomo

Plus de 10 minutes d'explosion ! Qui dit mieux ? L'arme de destruction massive absolue c'est bien le petit Akira créé par Katsuhiro Otomo. Capable de rayer Tokyo de la carte (par au moins deux fois dans le manga) et dégageant la plus grande puissance jamais vue sur notre bonne vieille Terre. Un véritable trip visuel et intellectuel qui culmine sur le seul hommage vraiment réussi au 2001 de Stanley Kubrick. La table rase absolue, entre bombe atomique et introspection destructrice. Ultime.

 

 

Laurent Pécha

Les Dents de la mer de Steven Spielberg

Roy Scheider, armé d'un fusil, couché le long du mat d'un bateau, enfin ce qu'il en reste, sur le point de couler définitivement. Un gigantesque et terrifiant requin qui lui fonce dessus pour le dévorer avec une bouteille d'oxygène coincée dans ses mâchoires. Le suspense est à son comble et le cultissime « fais risette » du comédien avant de tirer sa balle meurtrière nous offre l'explosion la plus libératrice du cinéma. On reconnaît souvent les grands méchants du 7ème art à leur manière de quitter l'écran. En 1977, Spielberg offrait à son Bruce son entrée instantanée au panthéon du genre.

 

 

Didier Verdurand

Team America, Police du Monde de Trey Parker et Matt Stone

Quand la Team America viens nous sauver, c'est elle qui devient une arme de destruction massive : la Tour Eiffel se prend une roquette et tombe sur l'Arc de Triomphe, le Louvre explose...   G.I. Joe, Fuck Yeah !

"Bonjour amis français, rassurez-vous, tout est rentré dans l'ordre !  Ca y est, nous avons stoppé ces terroristes !"

 

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