10 films Rock incontournables

Jean-Noël Nicolau | 7 mai 2009
Jean-Noël Nicolau | 7 mai 2009

A l'occasion de la sortie de Good morning England, retour sur 10 films rock qui ont marqué l'histoire du cinéma (ou tout simplement qu'on adore à la rédaction d'EL). Oui il y a des absents de marque (The Blues Brothers, Rude Boy, Hedwig, The Doors...) et on aurait pu ajouter les documentaires fondateurs (Woodstock, One + One), mais ces listes sont toujours frustrantes. Mais c'est aussi l'occasion de sortir les pantalons en cuir, les vestes à franges et de mettre les amplis sur 11. Enjoy !

 

A hard day's night de Richard Lester (1964)

Ils sont quatre et ils sont dans le vent. A mi-chemin entre le documentaire et le burlesque « so british », le film de Richard Lester est le meilleur témoignage de la Beatlemania qui sévissait à l'époque. Pas encore devenus les génies créatifs de Revolver et Sgt. Pepper, les garçons de Liverpool sont déjà les plus grandes stars de la planète Pop. La fraîcheur innocente qui se dégage de l'œuvre, les chansons simples et dynamiques, tout concorde à faire de cette œuvre (pourtant en noir et blanc), l'un des symboles les plus hauts en couleurs des 60's.

 

The Rocky Horror Picture Show de Jim Sharman (1975)

"Don't dream it, be it." Avec son appel à la liberté totale (sexuelle en premier lieu), le Rocky Horror Picture Show a redéfini la notion de film culte. Les projections de l'œuvre sont devenues des spectacles autant à l'écran que dans la salle. Ce n'est plus du cinéma, c'est un mode de vie. Il n'y a pas de demi-mesure, les initiés connaissent tout par cœur (même le petit détail trivial dans l'arrière-plan), les autres ne comprendront jamais. On les plaint.

 

 

Presque célèbre de Cameron Crowe (2000)

Le film le plus proche de Good morning England, c'est bien sûr la petite bombe de Cameron Crowe. Sous la forme du récit initiatique, la plongée dans l'envers du décor est irrésistible, drôle, douce et amère. Brillant au possible (Oscar du meilleur scénario), Presque célèbre a révolutionné discrètement le genre. Sans parler de son casting féminin, totalement renversant...

 

 

Phantom of the Paradise de Brian de Palma (1974)

L'oeuvre du rock, la part du Diable. Faust et le Fantôme de l'Opéra version hard rock kitsch dans le chef-d'œuvre de Brian De Palma. Grâce à la partition inspirée de Paul Williams, le film propose une folle virée dans un univers baroque (and roll). Assez unique en son genre (car en mélangeant une infinité), monté comme un dessin animé, aussi drôle que touchant, il s'agit probablement du film rock le plus original.

 

 

Tommy de Ken Russell (1975)

Le plus célèbre des opéras rock enluminé par un Ken Russell au meilleur de sa forme. C'est pompeux, kitsch, excessif, épidermique et parfois sublime. Enorme succès, nommé aux Oscars, Tommy incarne au mieux les ambitions de la pop des années 70. Grâce à son casting dingue (de Elton John à Tina Turner, tout le monde est là), à ses chansons légendaires et à ses visions marquantes, le film demeure cultissime.

 

 

Pink Floyd: The Wall d'Alan Parker (1982)

Roger Waters en pleine explosion en vol, jamais le narcissisme de la rock star n'aura été à ce point exposé. Complaisant et délirant, The Wall offre aux errances progressives de Pink Floyd des images à la hauteur. Au point que l'album du même nom est devenu quasi indissociable des images d'Alan Parker. Bob Geldof y délivre aussi une performance hallucinée. Par ailleurs les parties en dessins animées (la marche des marteaux en particulier) sont durablement entrées dans l'imagination collective.

 

 

High fidelity de Stephen Frears (2000)

Le film du geek rock par excellence. Adapté du best seller adulescent de Nick Hornby, largue l'excellent John Cusack dans des tourments sentimentalo-professionnels sur fond d'érudition musicale. L'insupportable Rob Gordon va-t-il s'humaniser ou continuera-t-il à donner des leçons à la Terre entière ? Le premier Velvet Underground est-il supérieur à Forever changes de Love ? Qu'ont-ils tous contre Stevie Wonder ? Des questions essentielles auxquelles Stephen Frears donne d'excellentes réponses.

 

 

Le Rock du bagne de Richard Thorpe (1957)

De tous les rockeurs s'étant reconvertis dans le cinéma, Elvis Presley est celui qui possède la filmographie la plus prolifique, mais aussi la plus consternante. Véhicules indignes de l'aura du King, ses œuvrettes kitschissimes ne valent bien souvent que pour les chansons qui les accompagnent (Love Me Tender, Viva Las Vegas...). Jailhouse Rock est le haut du panier, c'est le film le plus proche de l'Elvis sauvage qui a révolutionné la musique du 20e siècle. Même si tout demeure un peu trop sage, il s'agit d'un bon divertissement qui swingue, et c'est déjà beaucoup.

 

 

I'm Not There de Todd Haynes (2007)

Pour la personnalité la plus insaisissable du rock (et de la folk), il fallait une œuvre conceptuelle et élitiste. La réussite est donc totale pour Todd Haynes qui verse dans l'hermétisme et la sophistication. Les néophytes n'y comprendront pas grand-chose et ne pourront se raccrocher qu'aux formidables performances d'acteurs (Cate Blanchett et Richard Gere en tête). Mais au fait de qui parle I'm not there ? Allez, on vous le révèle enfin : Bob Dylan...

 

 

This is Spinal Tap de Rob Reiner (1984)

Ce Rockumentary en forme de « documenteur » offre une vision à peine exagérée de la réalité des groupes de hard rock des années 70 et des années 80. Certains le vécurent d'ailleurs très mal (Aeorosmith en tête), mais il faut dire que tout est parfait (les chansons sont juste ultimes). On y croit de la première à la dernière minute, surtout lorsque les amplis sont poussés à 11 pour jouer Sex Farm et Stonehenge. Les références sont souvent pointues, mais la bonne humeur de Spinal Tap remporte forcément l'adhésion. « Tonight I'm gonna rock you tonight ! »

 

 

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