Le film de zombies gore censuré qui a quand même su faire concurrence à George Romero

Clément Costa | 24 décembre 2023
Clément Costa | 24 décembre 2023

Provocateur et outrancier, Buveurs de sang de David E. Durston dynamite l’horreur des années 70 avec un cocktail de gore et d’humour macabre.

À la fin des années 60, le cinéma horrifique est bouleversé par la sortie d’un classique instantané nommé La Nuit des morts-vivants. Le film de George A. Romero inspirera d’innombrables cinéastes, pour le meilleur, mais souvent pour le pire. Deux ans plus tard, alors que la manie du zombie obnubile les cinéastes de genre, David E. Durston sort le mal-aimable Buveurs de sang.

Loin du mort-vivant typique, le film met en scène des infectés qui laissent libre cours à leurs pulsions les plus bestiales – un concept maintes fois repris depuis, qu’il va largement contribuer à démocratiser. Mais plus qu’un film d’exploitation particulièrement agressif et choquant, Buveurs de sang propose également un commentaire saisissant et impertinent sur son époque. Tentons de décrypter comment cette production fauchée est devenue une œuvre culte du cinéma bis.

 

I drink your blood / Buveurs de sang : photoDéterrer la hache de guerre

 

ZOMBIELAND

En octobre 1968, le cinéma d’horreur nord-américain est totalement bouleversé par le triomphe inattendu de La Nuit des morts-vivants de George A. Romero. Le phénomène est tellement rentable que tous les producteurs de films d'horreur rêvent de reproduire la même formule lucrative. Cette folie du zombie va tout de même profiter à plusieurs cinéastes indépendants, dont David E. Durston qui donnera vie au classique transgressif Buveurs de sang en 1970.

Alors que les pâles copies de Romero sont déjà légion à l’aube des années 70, David E. Durston va proposer une nouvelle vision monstrueuse et provocatrice du genre. Dans Buveurs de sang, le cinéaste met en scène des hippies qui se transforment en créatures sanguinaires après avoir été empoisonnés. Petite révolution contre-culturelle, le film contribue à démocratiser le concept d’infectés qui prendra largement le pas sur les morts-vivants traditionnels dans les années suivantes.

 

I drink your blood / Buveurs de sang : photoCauchemar en cuisine

 

S’il n’est pas le premier long-métrage à mettre en scène des infectés, Buveurs de sang bénéficiera grandement du parfum de scandale qui entoure sa sortie. Il sera notamment classé X, puis censuré et remonté par les producteurs afin d’avoir accès à une distribution plus traditionnelle. Vendu comme l’expérience extrême par excellence, cocktail de gore et de sexe, le film gagnera rapidement une réputation d’œuvre culte chez les amateurs de cinéma déviant.

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commentaires
Foutu pour foutu
24/12/2023 à 20:01

Ca me fait penser à the sadness le film taïwanais et crossed de Garth Ennis. Sans doute que ce film de zombie des années 70 a du influencé le papa de preacher et the boys.

Désolé je ne suis pas abonné à vos articles, sans doute que vous avez peut être relevé les références.